Agnes Moorehead

Chut, chut, chère Charlotte

1715

Réalisé par Robert Aldrich (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’ambiance ténébreuse et électrique de cette affiche plonge le spectateur au cœur de ce thriller mystérieux et sombre.

Cette composition signée par Boris Grinsson, met en scène l’apparition d’une jeune femme en robe de soirée face à un homme qui nous tourne le dos. Les deux personnages sont en contre-jour, positionnés au centre de l’affiche et se détachent sur un fond rouge sang irrégulier sur les bords, qui se termine en gouttelettes étirées.

Les visages des deux stars féminines Bette Davis et Olivia de Havilland surplombent la scène et suscitent une curiosité inquiétante au croisement notamment du regard troublant de Mme Davis. Derrière elles, se déchainent les éléments naturels dans un ciel où les nuages noirs comme la nuit, défient les nuages blancs déchirés par des éclairs ,et annoncent une période de troubles.

Le dernier élément anxiogène est la main flottante à droite qui semble lancer la foudre telle une malédiction, à l’encontre des héroïnes.

La distribution de ce film qui compte Joseph Cotten, Agnes Moorehead, Cecil Kellaway, William Campbell, Victor Buono et Mary Astor, fait apparaître aussi une faute de frappe pour l’anecdote dans la recopie du même nom Henry Farrell comme scénariste et d’après une histoire de, avec un seul « r » dans la première apparition.

La main gauche du Seigneur

Réalisé par Edward Dmytryk (1955). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée par Boris Grinsson est intéressante sur plusieurs points.

Tout d’abord, la composition est constituée de deux parties délimitant la gauche avec le portrait d’Humphrey Bogart et la droite avec un dessin multi-plans. En avant le titre apparait en rouge gras dans un encadré noir. Au second plan, un combat à mains nues oppose Mr Bogart en habit de prêtre, à un chinois enturbanné. Derrière eux, une foule effrayée tente d’échapper en fuyant, à des cavaliers au galop armés de fouet qui viennent de passer sous un portail en bois orné de sinogrammes et de dragons. Enfin le visage de la sublime Giene Tierney domine l’arrière plan et regarde fixement au dessus du spectateur avec un air grave et déterminé.

La richesse des couleurs utilisées permet de donner une vie et une dynamique impressionnante à l’ensemble. Les couleurs chaudes comme le jaune et le rouge sont réservées aux arrières plans et au titre, le noir est dominant dans la partie centrale surtout présent dans la soutane d’Humphrey, et le vert bleu trouve sa place dans le dégradé de la partie basse et dans les mentions du générique.

Enfin, les polices des noms des deux stars du film en haut à gauche, utilisent une technique de coloration peu courante et très réussie, le dégradé. Celui-ci passe du bleu foncé au bleu plus clair de bas en haut mettant ainsi en valeur la participation des deux vedettes par rapport aux nombreuses autres couleurs de l’affiche.

Lee J. Cobb et Agnes Moorehead apparaissent en bas à gauche et complètent la distribution du film.

Tout ce que le ciel permet

Réalisé par Douglas Sirk (1955). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Tout ce que le ciel permet, c’est peut-être à Xarrié de représenter magnifiquement dans cette affiche, les deux portraits de Rock Hudson et de Jane Wyman en clair obscur.

Au delà de la finesse des détails des deux personnages, on note la belle représentation du paysage extérieur à travers la fenêtre, qui redéfinit un cadre dans le cadre en donnant une belle profondeur et une perspective à la composition.

La petite anecdote sur cette affiche se raconte à partir d’un détail sur le logo Universal International en bas à droite. En effet au dessus de celui-ci, se dresse un drapeau qui annonce fièrement le 50ème anniversaire de la firme, qui compte un demi siècle de triomphes « 1912 – 1962 » dans le texte. Ce film étant sorti en 1955, on sent venir l’entourloupe et le micmac temporel sur la datation de cette affiche et on s’apprête à crier AU SCANDALE en cassant tout autour de nous … avant de reprendre gentiment sa remarque et de revenir à un état de léthargie normal lorsque l’on apprend que le film était projeté sur les écrans français en 1963 (source IMDB). Ouf 😉

Agnes Moorehead, Conrad Nagel, Virginia Grey et Gloria Talbott donnent la réplique au grand Rock, dans ce All that heaven allows tourné et annoncé fièrement en couleurs du paradis 🙂

L’américaine et l’amour

Réalisé par Jack Arnold (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Roger Soubie compose cette affiche comme un bal d’étreintes et de baisers pour donner le bon ton à cette comédie romantique.

Le dessin, forgé avec les outils et la patte du maître, évoque cette ambiance légère des années 50 où l’amour s’exhibe dans toutes les tenues, correctes néanmoins, de l’époque.

La typographie du titre de fort belle couleur rouge passion, nous invite à suivre la vie sentimentale partagée par Bob Hope, Lana Turner, Jannis Paige, Jim Hutton, Paula Prentiss, Don Porter, Virginia Grey , Agnes Moorehead et John McGiver.

Le masque

Réalisé par Crane Wilbur. Toutes les informations sur ce film sur Imdb

Superbe affiche signée Constantin Belinsky de 1959 à la composition angoissante à souhait servie par un dessin précis et des couleurs froides parfaite. Un must du film d’angoisse 🙂 Avec Vincent Price et Agnes Moorehead (que certains connaîtrons pour son rôle grand public d’Endora dans la série « Ma sorcière bien aimée »).