1954

Ouragan sur le Caine

J1503

Réalisé par Edward Dmytryk (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Affiche modèle A de Guy Gérard Noël.

Film avec Humphrey Bogart, José Ferrer, Van Johnson, Fred MacMurray, Robert Francis, Max Wynn, Tom Tully, E.G. Marshall, Lee Marvin, Jerry Paris et Claude Akins.

Dangereuse enquête

J1430

Réalisé par Harold D. Schuster (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Constantin Belinsky signe cette magnifique illustration  du thème du polar avec un grand nombre de symboles classiques du genre.

Tout d’abord, le couple au centre de la composition converse autour d’un sac rempli de billets de banque parfaitement dans le ton d’un dilemme policier. En arrière plan, un cercle forme un tunnel dont la lumière en son centre nous révèle un homme qui court de façon effrénée comme si quelque chose de terrifiant le poursuivait.

A gauche, un homme habillé d’un costard élégant et d’un chapeau, semble l’attendre physiquement à la sortie du tunnel, un pistolet en main braqué vers le fugitif. Le fond rouge vif parfait l’ambiance tendue de ce film-noir dont le titre en jaune sur bandeau noir en bas, suit la ligne courbe du tunnel.

La distribution qui donne vie à cette enquête visiblement brulante, compte dans ses rangs Barry Sullivan, Charles McGraw, Dorothy Malone, Don Haggerty, Mary Beth Hughes et Don Beddoe.

Phffft!

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Réalisé par Mark Robson (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche de cette comédie romantique au nom particulièrement original, est signée par J.M qui emprunte des symboliques de deux genres, pour renseigner le spectateur sur ce qu’il trouvera dans l’histoire du film.

En effet, la situation de mise à la porte d’une Judy Holliday piquée dans son égo, par un Jack Lemmon décidé et ferme, suscite un sourire notamment dans les attitudes exagérées et caricaturales représentées.Les yeux fermés de l’actrice et son regard, clos vers le ciel ;-), sont accompagnés par une démarche proche du pas militaire et contrastent avec la féminité apparente de son élégante posture, perchée sur des chaussures à talons bleues. Jack Lemmon montre le chemin du dehors en ouvrant la porte avec une attitude tellement décidée, qu’il en soulève dans le même mouvement, ses gros orteils comme pour appuyer sa détermination.

Un autre élément qui s’interprète en deuxième lecture, concerne les habits des deux protagonistes. Monsieur porte un pantalon de type décontracté, voir pyjama, qui est de la même couleur et avec les mêmes pois bleus, que le haut, dont la transparence est clairement suggérée ;-), porté par Madame. La signification apparait clairement lorsque l’on s’aperçoit que Monsieur ne porte pas de haut et Madame pas de bas. Alors on en déduit que le même habit est partagé par les deux amants. La précision sur le type d’habillement, soit le pyjama, est apporté par la brosse à dent portée par Judy Holliday, qui est vraisemblablement le reliquat de l’action qu’elle devait effectuer avant le différent qui la mène maintenant à devoir partir précipitamment sous l’interjection tout à fait claire lancée par Jack Lemmon : Phffft.

Outre la scène de ménage se déroulant sous nos yeux, deux autres personnages nous renseignent sur le caractère romantique du film. Les anges sont chacun attachés à un personnage, l’un pour parler en cachette à Madame et l’autre du côté de la porte, pour manifester l’impuissance de Monsieur à pouvoir prendre une autre décision que celle-ci et qui pourrait se verbaliser en regardant vers le ciel, par « C’est comme ça on y peut rien! ».

Enfin, la nuit étoilée au dehors est lacérée par un éclair rose, qui symbolise aussi bien le déchirement amoureux que le caractère houleux de la situation, qui aura besoin de Jack Carson et de Kim Novak pour se dénouer dans de meilleures conditions jusqu’au happy end traditionnel.

Jours d’amour

J1173

Réalisé par Giuseppe De Santis et Leopoldo Savona (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour la 700ème affiche publiée sur ce site, l’accent est mis sur le plus beau sentiment qui fait tourner le Monde : l’Amour 🙂

En effet quoi de plus beau que ces deux visages amoureux qui se serrent l’un contre l’autre ? L’affiche n’est pas signée, mais l’on reconnait l’école italienne dans ce dessin d’une précision magnifique et qui jouit de couleurs très réalistes, certainement issu d’une photo du tournage.

L’union des productions italienne, Rome et française, Paris, augure évidemment une doux charme romantique qui sera sublimé sur la pellicule à jamais par le procédé Ferraniacolor, bien connu des amateurs de rareté cinéphile comme on les aime.

Comme dans une farandole de la Comédia del Arte, Giulio Cali’, Pina Gallini, Renato Chiantoni et Lucien Gallas dansent et virevoltent autour de ce duo amoureux de stars pour le plus grand plaisir des spectateurs.

La reine Margot

J1347

Réalisé par Jean Dréville (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche non signée, de la reine Margot, fleure bon le film historique de capes et d’épées dont elle distille les symboles pour mieux attirer le spectateur.

La composition adopte une construction traditionnelle pour les films en costumes. Tout d’abord, un couple en premier plan installe une histoire d’amour au cœur du propos. Ce dessin très flatteur et romantique de Jeanne Moreau, lui donne un faux air de Olivia de Havilland, en particulier dans la représentation de profil de son regard. L’acteur qui la tient dans ses bras pourrait même ressembler à un Clint Eastwood qui aurait été bien jeune en 1954, mais cela est surtout dû à une implantation de cheveux et à un front très similaires.

Au deuxième plan, on retrouve bien sûr, un combat à l’épée qui oppose un catholique en violet avec une croix dans le dos à un protestant de face en vert.

Au fond, une troupe à cheval se prépare à charger devant une muraille, qui protège un château imposant en arrière plan.

Les couleurs utilisées mettent en affrontement comme dans le duel à l’épée, le violet d’arrière plan avec un vert pomme qui traverse la partie centrale du dessin, illuminée de jaune dans son fond.

Ce drame franco-italien compte parmi ses acteurs une distribution appartenant aux deux nationalités dont Armando francioli, Robert Porte, Henri Genes et Françoise Rosay.

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche signée Constantin Belinsky, est une ressortie pour ce film fantastique mythique de la société de production américaine Universal.

La scène reconstituée par l’affichiste se déroule à l’entrée de la grotte refuge de la créature. L’extérieur se trouve au fond de la composition et le ciel bleu se découpe entre les parois rocheuses, qui s’illuminent grâce à des couleurs chaudes rouge et jaune.

La hauteur d’eau du lac est d’à peu près un mètre à cet endroit et occupe ainsi la moitié inférieure de l’affiche, en laissant admirer quelques poissons jaunes et violets ainsi que des algues elles aussi de couleurs violacées.

A gauche, le monstre mi-homme mi-poisson, représenté de profil, lève juste ses bras-nageoires dégoulinants et se prépare à saisir sa proie.

A droite, la jeune femme en maillot de bain blanc, regarde son agresseur en criant et se colle contre la roche comme pour s’échapper. L’effet de profondeur dirigé vers elle, accentue la taille de son assaillant et diminue la sienne dans le même mouvement, afin de suggérer une plus grande disproportion entre les deux personnages.

Le titre renforce l’ambiance aquatique en se parant d’un effet tremblant qui rappelle les ondes que se propagent à la surface de l’eau. La première ligne prend une couleur jaune soleil et la deuxième adopte un blanc éclatant, qui contraste avec le noir des profondeurs du lac du même nom.

Les acteurs principaux de ce must de la série B des années 50s sont :

  • Richard Carlson
  • Julia Adams
  • Richard Denning
  • Antonio Moreno

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le style de cette affichette est très original, dans son utilisation d’un dessin naïf et de couleurs particulièrement adaptées au milieu subaquatique.

La composition apparait simpliste voir même primitive, rejoignant ainsi l’idée principale du film construit autour d’un monstre habitant ce lac mystérieux depuis des temps immémoriaux. La position de la créature en haut à gauche, parait aujourd’hui risible, avec en particulier les bras écartés façon « Bouh je vais te faire peur!!! », mais sa représentation est tout à fait fidèle au spécimen du film.

La scène qui a servi de modèle à cette affichette, est celle d’une plongée de recherche effectuée par toute l’équipe de l’expédition. La séduisante ingénue en maillot de bain blanc, tant convoitée par l’homme poisson au travers de son regard perçant et sa gueule ouverte, attire aussi l’oeil du spectateur en bas de la composition. Le choix délibéré de ne pas lui imposer de matériel de plongée malgré son activité, ne s’explique que par l’intérêt subtile que sa plastique naturelle va susciter chez le spectateur.

En effet il n’y a rien de tel que la plongée d’une jeune et belle victime en liberté, dans un lac sombre rempli d’herbes multicolores et de poissons bipèdes humanoïdes 😉

Cette affichette n’est pas signée mais peut-être attribuée par analogie de style, à Constantin Belinsky. Ce dernier signe d’ailleurs le grand format du même titre.

Cette aventure servie par Richard Carlson, Julia Adams, Richard Denning et Antonio Moreno, a la saveur des films de SF des années 50’s, que l’on consomme avec des yeux enfants. Notre imagination se perd comme l’héroïne, dans ce lac aussi noir que la nuit de nos cauchemars. Ce théâtre naturel millénaire perdu au milieu de la jungle, ne renferme pas que de gentils petits poissons mais aussi de terribles habitants oubliés de tous.

Raspoutine

Réalisé par Georges Combret (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Très belle affiche signée Boris Grinsson à rapprocher de l’affiche du même illustrateur pour le film de la Hammer « Raspoutine le moine fou« . On peut remarquer tout particulièrement la similitude du palais en arrière plan 😉

L’affichette non signée met en avant Pierre Brasseur, Isa Miranda et Renée Faure par un montage photos de plusieurs scènes.