Productions Hammer

La déesse du feu

Réalisé par Robert Day (1965). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Allard signe cette superbe affiche en soignant tout particulièrement les couleurs et la composition.

En effet, le premier plan est occupé sur la droite, par le buste de la sublime Ursulla Andress vêtue d’une coiffe de plumes jaunes et d’une robe marron-rouge au décolleté généreux.

Au second plan, une scène de bataille aux sabres voit s’affronter des fantassins et des cavaliers à dos de chameaux. Ces deux premiers plans sont nimbés d’un rouge vif qui symbolise aussi bien la passion autour du personnage féminin que la couleur du sang  répandu lors du combat à l’arme blanche.

Une pyramide surplombée d’un visage colossal inquiétant en fond, domine le second plan avec l’expression des visages des statues de l’île de Pâques.

La typographie très réussie du titre renforce par des flammes, l’ambiance incandescente de l’affiche. Autour de la déesse, Peter Cushing, Christopher Lee, Bernard Cribbins, John Richardson, André Morell et Rosenda Monteros dansent l’incantation de la divinité aux yeux bleus 😉

L’invasion des morts-vivants

Réalisé par John Gilling (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette originale est signée par Boris Grinsson. Sa composition traduit très bien l’ambiance mystérieuse du film.

En effet, la jeune femme au premier plan, introduit le sentiment de peur par sa posture défensive et son visage effrayé. Le personnage en haillons, revenu d’outre-tombe, porte une victime inconsciente en robe verte. Sa bouche est tellement ouverte qu’elle en devient déformée et menaçante. Quant à ses yeux, ils sont lumineux et d’une couleur verte pâle froide comme la mort.

Dans le ciel, les éléments se déchaînent et les couleurs se mêlent dans un tourbillon funeste. Les deux personnages fantomatiques masqués qui apparaissent de chaque côté, tirent les ficelles dans l’ombre.

André Morell, Diane Clare, Brook Williams, John Carson, Alexander Davion et Jacqueline Pearce partagent l’affiche avec un second rôle  récurrent des films de la Hammer : Michael Ripper.

La nuit du Loup-Garou

Réalisé par Terence Fisher (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette belge non signée, ne reprend pas les scènes des affiches françaises mais utilise quelques symboles communs du film.

La scène finale représentée ici se passe par une nuit de pleine lune évidemment. Les villageois sont à la poursuite du monstre qui tient dans ses bras la jeune héroïne évanouie vêtue d’une robe rouge vif. Le monstre est dessiné une autre fois en bas à gauche, pendant l’étranglement implacable d’un homme.

Les couleurs sont très vives et les filets de sang qui dégoulinent de la gueule du loup-garou, accentuent le caractère sauvage et brutal de ses crimes. La foule déchaînée très richement peinte avec de nombreux détails dans leur habillement, donne l’incandescence du feu purificateur au centre de l’affichette qui va libérer ces habitants de cette malédiction.

La typographie du titre renvoie grâce à ses trois couleurs vert pâle, jaune et blanc et ses contours noirs, aux éléments clefs de la composition. Les noms des acteurs principaux Clifford Evans, Oliver Reed, Yvonne Romain et Catherine Feller, sont exécutés avec une très sobre police blanche.

La marque (Quatermass 2)

Réalisé par Val Guest (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche de ressortie non signée, se compose de trois couleurs, noir, blanc et vert-gris qui donnent l’ambiance lunaire recherchée pour ce deuxième film de Science-Fiction de la série des Quatermass.

La composition de cette affiche ainsi que son style sont très originaux et installent une sensation de froid glacial galactique propices à une peur naissante.

La typographie sort elle aussi de l’ordinaire et joue dans le registre de la roche épaisse pour rester dans le ton SF de la base spatiale à l’intérieur du cratère.

Cette équipée fantastique compte parmi ses membres :

  • John Longden
  • Sidney James
  • Bryan Forbes
  • William Franklyn
  • Vera Day
  • Michael Ripper

Les horreurs de Frankenstein

Réalisé par Jimmy Sangster (1970). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le style de cette affiche est radicalement différent des autres représentations de Frankenstein et de sa créature, dans les productions Hammer.

En effet Constantin Belinsky utilise un dessin cru et agressif renforcé par des couleurs vives, dont le rouge sang du monstre, qui capte en premier notre regard. Le premier plan est incisive même violent, par l’impressionnant visage impassible de la créature qui fixe le spectateur d’un regard dérangeant. La hache ensanglantée dans la main de ce danger immédiat, donne le ton menaçant de la composition.

Au second plan, le baron porte un bocal avec une tête humaine à l’intérieur, qui montre sans équivoque, et c’est assez rare, une étape de la reconstitution du monstre. Souvent le matériel scientifique suffit à suggérer le caractère scientifique du processus mais pour cette affiche, le choix a été délibérément fait de représenter directement le matériel humain de cette expérience contre-nature.

Le meurtre aux pistolets du pourvoyeur de cadavres au 3ème plan et le château gothique en fond finissent d’affirmer le caractère malsain de l’avant dernier opus de cette série des Frankenstein avec Ralph Bates, Kate O’Mara, Veronica Carlson et Dennis Price.

Frankenstein créa la femme

Réalisé par Terence Fisher (1967). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette de ressortie est un montage photo non signé. La composition est assez originale et double l’image du baron Frankenstein et de sa créature, plutôt réussie 😉 Ce duo, ainsi que le filtre de couleur vert, donne à cette photo en noir et blanc, une ambiance troublante et inquiétante sur fond de dédoublement de personnalité.

Peter Cushing reprend le rôle titre, entouré de Susan Denberg, Thorley Walters, John Elder et Anthony Nelson Keys.

L’empreinte de Frankenstein

Réalisé par Freddie Francis (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affichette, signée par Boris Grinsson, bénéficie d’une composition riche qui inspire au premier cou d’oeil, l’ambiance de cet épisode de la série des Frankenstein.

Tout d’abord on retrouve la créature du Professeur, reconnaissable avec son visage suturé et ses traits statiques, qui porte dans ses bras une jeune prisonnière terrifiée.

Le décor de la scène est le laboratoire du baron Frankenstein où le matériel de chimie et le récepteur électrique à foudre au plafond, renvoient vers la symbolique du savant fou qui ne maîtrise pas la nature et engendre un monstre. La teinte dominante est framboise, couleur qui est très prisée par l’affichiste mais qui a vraisemblablement une signification précise.

Au premier plan à droite, le portrait du scientifique illuminé, Frankenstein, fixe de son regard couleur framboise, un repère à la gauche du spectateur. Ses traits sont tirés et son air grave semble tenir en respect l’attention du spectateur.

Le titre du film est écrit avec un vert que je qualifierai de vert SF, ou vert Science-Fiction, car il est dans la pure tradition des affiches de films de ce genre des années 50s. Cette couleur verte évoque symboliquement le monde végétal, et qui par sa tonalité pastel, ne renvoie pas au vert vif et profond de la nature luxuriante au printemps mais à pâleur de l’humidité froide et morbide de l’hiver.

D’ailleurs, le titre, le baron, sa créature et la jeune femme sont représentés avec cette couleur verte qui indique leur appartenance au monde du vivant « trouble » en opposition avec la chaleur du laboratoire et de ses instruments qui ont la capacité inouïe mais impie d’oser produire la Vie.

Le très charismatique, et habitué au rôle du baron, Peter Cushing poursuit toujours ses expériences contre-nature, entouré de Peter Woodthorpe, Duncan Lamont, Katy Wild et de Kiwi Kingston dans le rôle de la Créature.

La revanche de Frankenstein

Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette, non signée, est composée d’un dessin et d’une photo. Le dessin reprend le personnage féminin et la représentation du monstre de Frankenstein de la grande affiche française.

La photo en noir et blanc, illustre la rencontre effrayante entre ces deux mêmes personnages lors d’une scène du film.

Un an après le premier opus de la série Hammer consacrée au personnage du baron Frankenstein, La revanche de Frankenstein garde Peter Cushing dans le rôle titre, mais sa créature n’est plus interprétée par Christopher Lee, mais par Michael Gwynn.

La distribution compte aussi Eunice Gayson, John Welsh, Lionel Jeffries et Michael Ripper.

Le chien des Baskerville

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le classique roman de Sir Arthur Conan Doyle fut adapté de nombreuses fois, mais une des versions les plus marquantes, fut celle produite par la Hammer qui réunit le duo de stars de la firme anglaise : Christopher Lee est Sir Henry et Peter Cushing campe avec brio le rôle de Sherlock Holmes.

L’affichette devait être à la hauteur du succès du film et c’est Roger Soubie qui signe ce superbe dessin pour son unique titre des productions Hammer.

Dans le décor de la Lande, une silhouette noire se tient près de l’ancienne abbaye en ruine. Le chien de l’enfer surplombe la scène et montre les crocs de la vengeance. Son pelage est nimbé de rouge sang, symbolisant sa violence, et ses yeux lumineux envoient des rayons jaunes marquants le caractère implacable de son châtiment.

La jeune paysanne s’enfuie de cette scène de ténèbres en direction des deux stars en premier plan à droite. Sur le visage de Sir Henry on lit la peur et la stupéfaction en opposition à celui du plus célèbre détective anglais, qui est serein et déterminé à résoudre cette énigme très mystérieuse.

Au générique on retrouve d’autres acteurs récurrents de la Hammer : André Morell, Marla Landi, David Oxley et Miles Malleson.