Robert Wise

La maison du diable

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Réalisé par Robert Wise (1963). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le frisson ne peut que saisir jusqu’au plus profond de son être le spectateur dont le regard innocent se pose sur cette affiche extraordinaire, signée par le maître Roger Soubie.

En effet, l’œil du visiteur est en premier attiré par le visage pure et effrayé de la jeune femme au premier plan, qui fixe avec insistance le danger qui la guette. De la posture de sa tête jusqu’aux détails du dessin de ses yeux et de sa bouche, tous les éléments concourent à traduire la terreur qui paralyse ce personnage et donnent le ton de ce film célèbre réalisé par l’immense Robert Wise.

L’horreur redoutée par la belle, et qui capte toute son attention s’insère judicieusement dans la composition de cette affiche à l’autre bout de son regard. Une main de squelette semble descendre du ciel et pointe l’index de façon menaçante vers sa future victime, en proie désormais à la folie.

Le troisième élément qui capte enfin l’attention, est le décor majestueusement froid et torturé en arrière plan. La demeure, personnage principal du film, est représentée tel un château gothique fait de tours élancées effrayantes et froides, et se dresse au milieu d’une forêt d’arbres décharnés dont les branches frêles et maladives, donnent l’illusion d’une marée informe de mains déformées par la maigreur et le dessèchement, qui s’élèvent plaintivement vers le ciel. Cette vision fantomatique est renforcée par la quasi trichromie de l’affiche, qui emprunte ses effets de formes et de lumière au noir et blanc ainsi que l’impression générale de mort glaciale et de folie, à son bleu profond glacial et inquiétant.

Les principales clés de ce classique du film d’épouvante sont en place, il reste à pousser la porte du cinéma pour entrer, si le spectateur l’ose, dans l’univers fantasmagorique de la maison du diable avec Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn et Lois Maxwell (connue en particulier pour son rôle de Miss Moneypenny dans James Bond).

Marqué par la haine

Réalisé par Robert Wise (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Nous voici plongés dans cette affiche non signée, en plein milieu d’une rue en proie à la violence d’une bagarre acharnée à mains nues.

Dans cette composition magistrale, le cadre dessiné par un effet de pinceau sur un fond de toile blanche (dans le cas présent jaunie par l’effet du soleil sur l’affiche 😉 ) délimite deux scènes avec un effet de profondeur de champs quasi théâtral.

Au premier plan, les deux acteurs principaux Paul Newman et Pier Angeli se font face dans une explication qui semble être sérieuse et passionnée.

A l’arrière plan, se trouve un décor typique de cinéma dans lequel des personnages sont en train de se battre dans la rue au milieu de voitures à la calandre d’époque : des années 50’s bien sûr ;-). Ensuite on trouve en perspective, d’abord des murs d’immeubles de cette même rue, marbrés d’escaliers de secours caractéristiques des constructions de bâtiments américains, puis un coin de rue et plus loin, d’autres immeubles qui finissent par obstruer l’horizon. Enfin surplombant ce décors, de lointaines façades d’immeubles gigantesques parfont cette ambiance nocturne urbaine étoilée de lumières qui s’échappent de minuscules fenêtres d’appartements flottants dans le ciel.

L’utilisation du noir et gris est particulièrement magnifique pour exprimer cette sombre atmosphère nocturne et peindre les détails de ce décor avec minutie, afin d’animer avec talent, la scène et les personnages dans leur environnement de vie ( ou bien de mort 😉 ). La couleur jaune ajoute une touche de lumière de réverbère qui éclaire les deux personnages au premier plan et augmente ainsi le réalisme saisissant de cette affiche. Le contraste marqué par le titre peint avec un pinceau large et irrégulier de couleur rouge, le met habilement en valeur et souligne la dimension passionnée et excessive exprimée par les mots forts que sont « marqué » et « haine ».

Les autres acteurs de la distributions Everett Sloane, Eileen Heckart et Sal Mineo  voient leur nom – on peut ajouter Harold J. Stone – , comme celui du réalisateur Robert Wise, écrits en petits caractères noirs en bas à droite de cette affiche, qui contient peu de texte par rapport aux autres affiches traditionnelles de cette époque et qui laisse donc, avec raison :-), un plus grande place à ce superbe dessin.

Deux sur la balançoire

Réalisé par Robert Wise (1962). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Boris Grinsson a choisi deux compositions différentes pour mettre en scène les affiche et affichette de ce film.

Pour l’affiche, Robert Mitchum et Shirley MacLaine sont tous les deux au téléphone séparés par des lignes imaginaires. Le duo de stars est positionné de part et d’autre d’un halo lumineux rose pâle qui focalise l’attention du spectateur par rapport au fond gris clair.

L’affichette a pour décor, une rue de nuit remplie de voitures aux phares lumineux. Au premier plan, les deux acteurs principaux se regardent tendrement appuyés épaule contre épaule sous un lampadaire éclairé.

Film romantique avec aussi edmon Ryan, elisabeth Fraser et Eddie Firestone.