Le retour du fils du cheik

Réalisé par Mario Costa (1962). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche qui nous plonge en plein milieu d’un combat acharné au sabre dans le désert du Moyen Orient, est signée par C. René.

Le premier plan représente avec moult détails, le duel au sommet déjà bien entamé, voir même sur la fin, entre deux combattants du désert aux sabres aiguisés et aux tenues princières de circonstance. Les habits sont hauts en couleurs et leur qualité nous donne un aperçu de la confrontation exceptionnelle, entre deux grandes figures reconnues de la région.

Pour ajouter de l’envergure à la scène, en arrière plan, une armée de guerriers à dos de chameaux, charge depuis une dune vers l’avant de la composition. L’effet donné par la perspective et le dégradé de détails entre le premier et l’arrière plan, se conjugue avec celui de flou, réalisé par l’adjonction de nuées de sable déplacées par la course effrénée des chameaux.

Cette superbe composition permet d’introduire avec un souffle épique, une distribution  qui comprend :

  • Gordon Scott
  • Cristina Gaioni
  • Moira Orfei
  • Jany Clair
  • Maria Grazia Spina
  • et la participation extraordinaire de Mitchell Gordon comme écrit sur l’affiche et qui est pour être exacte Gordon Mitchell, que l’on peut connaître en se remémorant la gueule du tueur charismatique dans le film Le coup du parapluie ) 😉

Le voleur de Bagdad

 

Réalisé par Arthur Lubin et Bruno Vailati (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La grande affiche du Voleur de Bagdad se pare des atouts des films de capes et d’épées, jusqu’à la moustache fine et noire qui peut nous faire penser à celle d’un célèbre acteur qui joua, lui aussi, pour entrer dans la postérité, un Robin des bois en collants 😉

Jean Mascii compose l’espace en sept scènettes autonomes autour du centre occupé par le héros. Steve Reeves, qui perd le dernier ‘S’ de son prénom par rapport à l’affichette 😉 , est représenté en pleine action, deux sabres à la main et auréolé d’une lumière blanche étincelante, qui ne nous trompe pas sur l’identité de la star du film.

  Autour de lui, les sept scènes d’ambiance mélangent :

  • une ligne de bataille de cavaliers sur des chevaux ailés
  • un personnage qui saute de toits en toits de la cité de Bagdad, poursuivi par des braves gens volés sans doute 😉
  • une sieste crapuleuse entourée de jeune femmes dénudées qui semblent se réjouir du soleil ardent qui fait baigner les alentours dans une ambiance de volupté bien à propos 🙂
  • une caravane de chameaux dans un oasis
  • une scène de batailles entre fantassins et cavaliers de deux armées très différentes
  • une lutte dans la nuit avec au fond sous une arche, un cheval blanc ailé qui observe la scène
  • et enfin un baiser donné au balcon par le voleur, accroché à la corde du méfait, qui le retient de tomber dans le vide à ce moment si crucial …

On retrouve ainsi une cohérence et une continuité des couleurs entre l’affiche et l’affichette :  les bleus, les rouges et le jaune insufflent toujours de l’exotisme et du mouvement aux scènes peintes, annonçant sans ambiguïté le genre Aventure du film.

Ce ne sont pas Georgia Moll, Arturo Dominici, Edy Vessel et Daniele Vargas qui vont refuser d’entrer dans la danse et de nous emmener dans le désert pour de fantastiques aventures.

Le voleur de Bagdad

Réalisé par Arthur Lubin et Bruno Vailati (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Jean Mascii aborde cette affichette avec un style des mille et une nuit coloré et éclatant.

Le personnage principal est habillé de rouge vif et de jaune soleil, avec un sabre dans la main gauche et une poignée de bijoux étincelants dans la main droite.

Au second plan, un cheval ailé transporte un couple sur son dos, dans un vol nocturne romantique, au dessus du désert. Le sable est foulé en dessous d’eux, par une caravane d’hommes à cheval, qui brandissent des épées dans le ciel certainement à la recherche de quelqu’un.

En arrière plan à gauche, une ville aux toits orientaux se découpe sur une ciel étoilé et nous laisse capter le saut d’un fuyard devant la pleine lune.

La police très épaisse du titre est faite du même bleu que le ciel et prend le style très rond des bandes dessinées. Le nom de la star du film Steve Reeves flotte dans le coin en haut à gauche, avec une un « s » en trop à la fin de Steve. Le reste de la distribution se partage le coin en bas à droite avec le reste du générique : Georgia Moll, Arturo Dominici, Edy Vessel et Daniele Vargas.

Les Tartares

Réalisé par Richard Thorpe (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche bicolore noire et rouge non signée est à base de montage photos.

La composition s’articule autour des trois portraits des personnages principaux du film :

  • Liana Orfei très certainement en haut à gauche
  • Victor Mature à gauche en position de tir à l’arc, habillé d’un ensemble très adapté aux temps chauds et aux soirées mondaines 😉
  • Orson Welles à droite, habillé en chef tartare de parade, lance son regard méchant vers son rival qui semble pourtant avoir une longueur d’avance…

En fond les cavaliers vikings et tartares sont à la manœuvre et vont certainement s’affronter lors d’une bataille qui s’annonce des plus civilisée et bon enfant 😉

La couleur rouge qui entoure le fond et le titre, laisse présager non pas de viande hachée fraîche avec câpres, tabasco, oignons et frites, mais plutôt de sang bien chaud répandu suite à un bon coup de hache ou à une pointe de flèche aiguisée 🙂

Bella Cortez, Arnoldo Foa, Luciano Marin, Furio Meniconi et Folco Lulli complètent cette distribution italo-yougoslave emmenée par la star américaine Orson Welles.

La charge du 7ème lanciers

Réalisé par John Gilling (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la 650ème affiche publiée : Chargeeeeeeeeeezzzzzzzzzzz !!!

Cette affichette très réussie au format frise verticale est peu courant et est signée de la patte de Jean Mascii.

Son originalité vient de sa réussite dans l’illustration de la charge des cavaliers sur une ligne, qui entraine notre regard vers l’infini. Cet effet donne un angle de fuite qui accentue la profondeur de la scène. La beauté du dessin des chevaux et des lanciers, apporte des couleurs très vives qui contribuent au dynamisme de la charge.

Le mouvement d’ensemble est très bien orchestré notamment par l’exécution parfaite des traits minutieux des détails dans les différents plans. En regardant vers le point de fuite de l’affichette au fond à gauche, on remarque le glissement des dessins précis vers des formes aux couleurs plus vives, apportant l’effet de distance et d’approximation recherché dans le réalisme de la composition.

Les portes étendards de ce film d’aventure en costume comptent parmi leurs rangs : Victor Mature, Anne Aubrey, Anthony Newley, Norman Wooland, Dermot Walsh et Walter Gotell.

Indiana Jones et la dernière croisade

Réalisé par Steven Spielberg (1989). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il est de retour. Et, cette fois-ci, avec son père.

Avec cette annonce en tête d’affiche, Drew Struzan nous offre une galerie de portraits autour du noyau familial qui comprend le père joué par le mythique Sean Connery et le fils, qui a lui même emprunté son prénom Indiana, au chien tant aimé de son enfance.

Harrison Ford est aussi représenté dans la scène principale de la course poursuite à cheval dans le désert, le revolver à la main pour échapper à un avion, un char, des camions et des voitures pleins de soldats bien agressifs.

Autour de ces deux personnages principaux, l’illustrateur inscrit les portraits des amis en haut John Rhys-Davies, Denholm Elliott et des ennemis en bas Alison Doody et Michael Byrne.

La composition globale du dessin est construite autour d’une fenêtre en pierre, dont les coins sont occupés par quatre portraits et qui s’ouvre en fond, vers la scène d’action dominée par les deux héros de cette fantastique histoire. Cette composition donne un style « vieille pierre » qui sied très bien au sujet du scénario, qui nous transporte dans la quête mystique et épique du Graal.

On peut aussi noté les contributions non négligeables du jeune River Phoenix et du classieux Julian Glover, au triomphe de cet épisode d’anthologie de la série d’aventures des Jones ainsi que Vernon Dobtcheff dans un petit rôle de majordome allemand qui n’est pas dupe à propos des tapisseries du château de Brunwald.

Indiana Jones et le temple maudit

Réalisé par Steven Spielberg (1984). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche italienne du deuxième volet des aventures d’Indiana Jones, reprend le dessin de l’affiche américaine signée par Drew Struzan.

Ce visuel met en avant le personnage principal du célèbre archéologue, avec pas moins de trois apparitions :

  • en pleine action face à deux fanatiques armés d’épées
  • à la descente d’un éléphant en tête d’expédition
  • en portrait principal couvert de son mythique chapeau, au centre de la composition

Les deux compagnons du héros, la belle Willie et le jeune demi-lune, l’épaulent sur sa gauche alors que le terrifiant chef de la secte sur sa droite, est représenté lors de la scène du sacrifice rituel destiné à Kali, entouré des flammes de l’enfer…

Cette aventure teintée de mysticisme et concoctée par le grand George Lucas, est interprétée avec sérieux et humour par Harrison Ford dans le rôle titre, Amrish Puri, Roshan Seth, Dan Aykroyd et Philip Stone.

Indiana Jones et le temple maudit

Réalisé par Steven Spielberg (1984). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Michel Jouin illustre l’affichette du deuxième opus de la mythique série d’aventure, qui annonce fièrement et en toute modestie :

Depuis « Les Aventuriers de l’Arche Perdue », l’Aventure a un nom : Indiana Jones.

Cet épisode, le plus sombre de la quadrilogie, nous transporte dans un palais indien mystérieux et pousse l’archéologue, expert dans l’utilisation du fouet et du wagonnet minier, à défendre au péril de sa vie, une superbe créature blonde de cabaret, Kate Capshaw, et un enfant débrouillard joué par Jonathan Ke (Ke Huy) Quan.

Les couleurs utilisées dans l’affichette empruntent pour le dessin, le dégradé du titre du premier épisode, du jaune au rouge vif. Le titre en police bande-dessinée, est cette fois-ci jaune uniforme avec un contour noir intense. On retrouve les mêmes deux autres polices pour le et le et pour le temple maudit que dans le premier opus.

La composition rappelle les scènes de l’éléphant et de la lutte contre les adorateurs de la secte maléfique et donne le ton tourné vers l’action du film.

L’histoire écrite par, excusez du peu, George Lucas, est interprétée aussi par Amrish Puri, Roshan Seth, Dan Aykroyd et Philip Stone.

Les aventuriers de l’arche perdue

Réalisé par Steven Spielberg (1981). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Un homme, un chapeau, un fouet, une musique symphonique épique, riche d’une section cuivre qui réveillerait une momie dans son sarcophage et on est plongé dans une aventure de l’archéologue le plus dynamique et célèbre de toutes les universités du monde 😉

L’affiche française est tirée du visuel dessiné par Amsel, et grave dans la pierre, ancienne bien évidemment, le portrait du nouveau héros sexy et trilingue latin, grec ancien et anglais interprété par Harrison Ford.

La scène de la descente dans la salle qui renferme le précieux trésor, est représentée stylisée dans la partie gauche en bas, à côté des serpents bien sûr.

A droite, est évoquée la scène des camions qui emmènent l’arme ultime mystique à travers le désert implacable vers l’île de la cérémonie… Mais qui va bien pouvoir s’interposer ?

La police du titre est très originale, car se décline en trois styles différents :

  • Les aventuriers se parent du style bande-dessinée en lettres ombrées et coloriées avec un dégradé du blanc au rouge. Ce style reste encore aujourd’hui l’emblème du film et au delà, du genre Aventure musclée 😉
  • le de est une police plus ronde et plus discrète de couleur noire
  • L’arche perdue prend une autre police blanche plus carrée et fine

Mais que serait le héros solitaire sans sa bien aimée Karen Allen et ses amis de toujours John Rhys-Davies et Denholm Elliott ? Certainement qu’il aurait eu beaucoup plus de mal à venir à bout de son très ancien rival Paul Freeman, ou encore Ronald Lacey et Anthony Higgins.