1960

Un compte à régler

Réalisé par John Gilling (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Une blonde plantureuse en robe rouge de soirée rampe sur le sol pour atteindre un téléphone sous la menace des pistolets de deux hommes : telle est cette affiche composée par l’excellent Jean Mascii.

La tension est perceptible dans ce visuel très expressif, qui met en avant la superbe Jayne Mansfield. La composition de cette affiche entoure de façon oppressante la future victime sexy à souhait, dans un triptyque formé par le téléphone blanc – l’échappatoire possible -, les jambes et les mains armées de deux hommes l’un en costume bleu et l’autre en marron – les oppresseurs – qui apparaissent chacun dans l’encadrement d’une porte.

L’ambiance sombre qui règne dans la pièce du crime est parsemée de lumières vives qui proviennent de l’extérieur et qui rentrent par les deux portes empruntées par les tueurs. L’expression terrifiée et désespérée de l’actrice, au centre de la représentation et des convoitises, attire l’attention du spectateur à venir assister en voyeur, à la scène dramatique évoquée par cette affiche.

Anthony Quayle, Carl Möhner, Peter Reynolds, Barbara Mullen, Robert Brown, Percy Herbert, Dermot Walsh et Patrick Holt complètent la distribution de ce film nommé en version originale The challenge.

L’inconnu de Las Vegas

Réalisé par Lewis Milestone (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche du film L’inconnu de Las Vegas présente un casting 5 étoiles composé de Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis Jr., Peter Lawford et Angie Dickinson. Le titre original Ocean’s 11 rappelle aux spectateurs les plus jeunes, que le remake de 2001 s’appuie sur de solides bases forgées dans l’alliage du non moins célèbre Rat Pack musical.

Les 5 vedettes sont représentées en portrait de gauche à droite de façon très moderne, entourés par un cadrage rectangulaire haut teintés chacun d’une couleur spécifique. Cette palette chromatique se retrouve dans la police de caractères des premières lignes, dans les mentions techniques de projection Panavision et Technicolor bien sûr, et enfin teint en bleu le logo de la Warner Bros.

La beauté des visages dessinés magnifiquement par M. Mascii, insufflent par leur précision et leur naturel, une ambiance sérieuse et bon enfant décontractée à la fois. Quant au sujet évoqué aussi bien dans le titre que dans le dessin des casinos bordés de palmiers sous un soleil de feu en bas à droite, il sera au centre de l’histoire qui donnera la part belle aux personnages de l’équipe, complétée par les interprètes :

  • Richard Conte
  • Cesar Romero
  • Patrice Wymore
  • Joey Bishop
  • Akim Tamiroff
  • Henry Silva
  • Ilka Chase
  • Red Skelton
  • Buddy Lester
  • George Raft

L’impasse aux violences

J1128

Réalisé par John Gilling (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche impressionnante, lovée dans une ambiance victorienne nocturne, est signée par l’immense Constantin Belinsky dans son plus pur style à l’efficacité légendaire…

Même si le scénario se déroule dans les années précédentes à la période stricte Victorienne, 1828, on retrouve dans cette illustration plusieurs symboles qui permettent aux visiteurs de situer l’action dans l’Histoire :

  • les chapeaux hauts-de-forme
  • les manteaux et les capes noires accompagnés de gilets colorés
  • la lumière urbaine jaunâtre distribuée par des lampadaires du réseau moderne au gaz de ville, autrement appelés Gaslight, typique de cette époque

La superbe composition très dynamique est basée sur un effet de spirale qui tourne depuis le personnage star central joué par Peter Cushing vers l’extérieur. L’œil presque entièrement fermé du visage du Dr. Robert Knox suscite par cette déformation visuelle, un sentiment de malaise naissant.

Les scènettes représentées autour, font monter crescendo l’ambiance d’épouvante de l’affiche :

  • en commençant par à droite, l’homme en costume retenu par le bras dans la rue par une jeune femme aux cheveux rouges
  • puis la même héroïne bloquée par un homme qui lui obstrue la bouche avec sa main, pour l’empêcher de crier; on lit d’ailleurs la terreur dans ses yeux bleus profonds qui répond au visage effrayant de son agresseur
  • enfin en arrière plan, deux voleurs attaquent un homme dans la rue dont l’un d’entre eux brandit une matraque, qui va soumettre à leur volonté, la vie de leur malheureuse victime

Les couleurs vives caractéristiques de l’affichiste, portent la touche finale de violence et de gravité nécessaire à susciter l’envie du spectateur de plus de 18 ans, d’entrer suivre les aventures de l’impasse aux violences avec June Laverick, Donald Pleasence, Dermot Walsh, Renée Houston, George Rose, Billie Whitelaw, John Cairney et Melvyn Hayes.

Le serment de Robin des Bois

1892

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La fièvre moyenâgeuse de l’épopée mythique de Robin des Bois s’empare de la Hammer, au travers de cette affichette non signée.

Le shérif de Nottingham sous les traits de Peter Cushing n’a qu’à bien se tenir. Robin des Bois, campé par Richard Greene, va faire tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer ses plans et conquérir le cœur de la ravissante Marian, jouée par Sarah Branch.

La composition de l’affichette est un montage photos précisément incorporé sur un fond rouge vif uni. Robin des Bois à droite brandit fièrement son épée de justice et est entouré d’un fin liseré noir, peint de façon irrégulière pour donner un effet de profondeur et de mouvement brute à la scène. On retrouve ce même entourage noir dans le titre incrusté au centre de la composition, qui joue la carte du contraste traditionnel en arborant une police de caractères blanche.

Le montage des photos de scènes du film en arrière plan, est savamment inclus dans un motif que l’on peut imaginer être une ferrure d’ancienne porte, constitué de deux parties horizontales travaillées et symétriques verticalement. On y représente des scènes du film qui annoncent le rythme rempli d’action et d’intrigues médiévales du scénario du film, dans la lignée des grandes productions hollywoodiennes sur le même thème des années 1930s. Terence Fisher pour la firme anglaise, suit les codes inhérents à ce genre si populaire et n’oublie donc pas le port du collant so sexy de circonstance pour son casting masculin dont Oliver Reed, Nigel Green, Jack Gwillim et Derren Nesbitt se souviendront longtemps 😉

Les maîtresses de Dracula

J1284

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Quelle galerie de portraits extraordinaire qui scelle l’excellente distribution de ce film dans cette affiche belge particulièrement gracieuse et diabolique !

Bien que cette affiche soit non signée, comme cela était traditionnellement dans ce pays à cette époque, la composition de l’affichiste se révèle particulièrement riche et efficace par rapport aux objectifs promotionnels de l’objet. La thématique de la farandole des personnages est traitée dans l’esprit des visuels utilisés par d’autres pays comme l’affiche ou bien encore l’affichette françaises.

La finesse des détails ciselés dans le dessin en particulier au niveau des visages, apporte une ambiance singulière et inquiétante, mêlée de fascination et peur. Les différents regards sont très expressifs et individualisent de manière réaliste les attitudes des personnages. On peut noter deux expressions habilement évoquées qui se détachent de la composition :

  • celle de David Peel à gauche qui ne regarde pas le spectateur, mais semble fixer vers le bas un cou féminin dénudé qui va connaître dans peu de temps, il va s’en dire, la morsure des canines ensanglantées du vampire
  • celle de Peter Cushing en haut à droite qui de son regard perçant interroge le lointain sur un espoir face au terrible fléau auquel il est confronté

A l’arrière plan, le point de fuite est matérialisé par l’antre du monstre, le château maléfique dont le chemin est parsemé de créatures aussi attirantes que maléfiques et qui est survolé par les chauves-souris emblématiques du genre. Parmi ces beautés, on peut citer les actrices charnelles Yvonne Monlaur, Andrée Melly et Marie Devereux, Greta (Freda Jackson) et la baronne Meinster (Martita Hunt) accompagnées des acteurs familiers des productions Hammer : Miles Malleson et Michael Ripper.

Les rôdeurs de la plaine

Réalisé par Don Siegel (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette très belle affiche met en scène la star incontestée de ce film qui n’est autre que le roi peut-être pas seulement du rock’n’roll, Elvis Presley.

Impossible de savoir si Blue Suede Shoes a inspiré les couleurs aux tonalités bleues utilisées par Boris Grinsson dans cette magnifique composition, mais ce qui est sûr c’est que la détermination des personnages nous invite à détendre l’atmosphère en lâchant un Don’t be cruel.

Au premier premier plan, le King tire avec son revolver encore fumant pour protéger sa mère blottie tout contre lui. Merci à Denis qui m’a donné les éléments tirés du film pour expliquer les rôles de chacun des personnages dans cette scène. Je garderai simplement le clin d’œil originel de mon texte, à cette très belle chanson du King : Love me tender.

Au second plan, une tribu d’indiens est à cheval en manœuvre et obéissent aux ordres de leur grand chef couvert de sa coiffe à plumes d’aigles.

Le fond blanc de la composition, sert de base neutre aux trois couleurs violettes, oranges et bleues déposées aux pinceaux, qui donnent la profondeur de champ à l’ensemble. En effet, le couleur basse, le violet délimite le sol, la couleur orange définit le ciel rougeoyant du soleil couchant à l’horizon et en haut, le bleu nuit symbolise la voute céleste.

Le titre penché, est en police d’impression épaisse et blanche qui annonce les futurs déboires entre les habitants de la même plaine que sont : Barbara Eden, Steve Forrest, Dolores Del Rio et John McIntire.

Les monstres de l’île en feu

Réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les dinosaures ont la part belle dans cette affiche typique du style Science-Fiction des années 50’s, signée par Constantin Belinsky.

Une fois de plus, les humains deviennent contemporains des dinos et s’affrontent sur fond de monde apocalyptique … violet. Un petit groupe d’homo sapiens bien mal en point, fait face à un tyrannosaure effrayant qui tient dans ses griffes une fille (blonde et en robe forcément 😉 ) de la tribu. Mais pourquoi ce sont toujours les jeunes filles blondes dévêtues qui sont enlevées par les gros méchants ?

Pour contrer cet immense monstre, l’humain à ses pieds lui oppose une hache bien rustique mais qu’il espère certainement à la hauteur de la tâche 😉 On lui souhaite bon courage 🙂

Une grue pelleteuse de fabrication inconnue et aux lignes originales, semble seule pouvoir combattre à taille et arme égales, le reptile géant aux dents longues et tranchantes comme des couteaux.

Ward Ramsey, Kristina Hanson, Paul Lukather et Gregg Martell vont relever leur pagne et affutés leurs silex, pour survivre dans ce monde infernal vraiment hostile pour les pauvres et innocents humains.

Les maîtresses de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche des Maîtresses de Dracula est signée, comme l’affichette, par Koutachy mais le dessin est très différent.

Les maîtresses sont représentées autour du vampire en cape noir, au centre de la scène. Les chauves-souris sont aussi présentes dans le ciel psychédélique, dont les volutes ressemblent au tracé du chemin vers le château.

La grande originalité de cette affiche réside dans le style unique de son dessin et dans la palette étendue des couleurs. Les visages et le titre dans une police originale, installent une ambiance mystérieuse qui invite le spectateur à passer le seuil de l’histoire entre les deux piliers noirs qui encadre la composition globale.

Terence Fisher met en scène et dirige un casting 4 étoiles composé de :

  • Peter Cushing
  • David Peel
  • Yvonne Monlaur
  • Maritita Hunt
  • Miles Malleson
  • Michael Ripper
  • Freda Jackson