United Artists

Missouri Breaks

1925

Réalisé par Arthur Penn (1976). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche américaine au format One sheet – standard américain – est signée superbement par Bob Peak.

Le style crayonné du dessinateur se marie parfaitement à l’ambiance vaporeuse et en même temps minérale du fond de la composition. Le coup de crayon noir semble être gravé âprement dans une pierre jaunâtre aux couleurs diffuses en fonction de la densité de sa matière.

En effet la puissance de ce visuel repose sur le travail de la matière du support et du jeu de lumières rendu par la patine de la mine. Les deux visages de Marlon Brando et de Jack Nicholson sont ainsi comme enfermés dans ce plan monolithique qui fait corps avec la pierre et le tour de force du jeu sur la perspective, permet d’inscrire deux plans verticaux avant-arrière qui donnent un relief magnifique aux traits bruts des deux stars.

Les accompagnent dans ce Western Randy Quaid, Kathleen Lloyd, Frederic Forrest, Steve Franken, Luana Anders et Harry Dean Stanton.

Demain ne meurt jamais

J1448

Réalisé par Roger Spottiswoode (1997). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la fin des années 90s, ce modèle d’affiche pour cet opus Demain ne meurt jamais, qui reprend le visuel photographique de la One sheet américaine, met en valeur uniquement le personnage principal, James Bond.

En effet, parallèlement au sens de l’évolution de l’Histoire des affiches de cinéma, après plus de 35 ans de dessins pour la série 007, le montage photo prend définitivement le pas sur la méthode traditionnelle graphique dessinée et emporte le lot pour ce deuxième opus interprété par Pierce Brosnan sur les 4 au total campés par l’acteur irlandais.

Cet exemple montre la mise en avant du personnage principal, le flingue à la main et ancre de manière réaliste, la représentation sérieuse et grave d’un James Bond qui prend la mesure de son temps et adopte les attitudes nécessaires à la dureté de son époque. L’obturateur photo est repris en arrière plan comme symbole de reconnaissance de la série et permet de continuer l’héritage des premiers épisodes des années 60s.

Jonathan Pryce, Michelle Yeoh, Joe Don Baker, Vincent Schiavelli, Desmond Llewelyn, Teri Hatcher, Ricky Jay, Götz Otto, Judi Dench et Samantha Bond – aucun lien de famille connu avec le personnage central … fictif of course 😉 – accompagne le plus célèbre des agents secrets de sa Majesté, dans cette aventure mortelle du futur.

Tuer n’est pas jouer

1609

Réalisé par John Glen (1987). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette très belle affiche du célèbre agent secret international 007 n’est pas signée, comme pour ne pas laisser de traces sur le lieu du crime!

Timothy Dalton prend le relai de Roger Moore pour incarner le charismatique espion du MI6. Et il a bien raison … Quoi que …

La composition reprend le fameux obturateur d’appareil photo avec ses lames très reconnaissable ou peut-être la vue du canon d’un pistolet, qui nous sert d’œil aiguisé, juste à temps pour apercevoir James Bond tirer avec son Walter PPK emblématique dans notre direction … Ou pas tout à fait dans notre direction mais pour être exacte, dans celle de la superbe blonde qui nous tourne le dos au premier plan et qui, vêtue d’une robe blanche dont la coupe classe nous ravit et la transparence nous émeut, ne peut qu’attirer l’attention du chasseur en mission.

Attention quand même au flingue qu’elle porte derrière la cuisse, il entretient la délicate dualité qui se propose au personnage mythique de la série : s’éprendre mais veiller à ne pas se faire prendre !

Ce ne sont pas Maryam d’Abo, Jeroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik, Andreas Wisniewski, John Rhys-Davies, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Geoffrey Keen, Walter Gotell ou John Terry qui vont contredire cette règle de bonne conduite, qui s’applique à tous les protagonistes de ce jeu vital mais aussi mortel.

Dangereusement vôtre

1615

Réalisé par John Glen (1985). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’originalité de cette affiche non signée, est la place plus grande qui est donnée au personnage de May Day, interprété par la troublante Grâce Jones.

En effet, il est traditionnel dans les visuels d’affiches de la série James Bond, de placer l’agent secret britannique au centre de la composition et de l’entourer des personnages féminins comme attirés par son charme légendaire. Ici le choix a été fait de le positionner, certes en pleine action avec la Bond Girl Tanya Roberts dans la scène finale du pont légèrement au dessus du centre de l’affiche, mais surtout de décentrer son portrait de plein pied sur la gauche et de le représenter dos à dos, à taille quasi égale, avec l’ennemie implacable puis l’alliée de dernière minute May Day. Roger Moore porte son légendaire smoking nœud papillon noir, qui s’accorde avec la tenue sportive et plus que légère de la superbe Grace Jones, mannequin à la beauté marquante des années 80s.

La scène finale du pont, représentée dans l’unique cadre dans le cadre à droite, introduit le personnage diabolique de Max Zorin interprété par le toujours fantastique et convainquant Christopher Walken, dans son zeppelin QG de contrôle de la destruction de la Silicon Valley en Californie. On notera la superbe perspective du visuel, qui à l’aide d’un objectif imaginaire, donne une profondeur de champs infinie par le montant du haubans jusqu’au tapis du pont et synthétise en arrière plan, la ville à gauche et la montagne à droite, se jouant ainsi de toutes les règles élémentaires de la perspective.

Participent à cette aventure explosive Patrick Macnee, Patrick Bauchau, David Yip, Fiona Fullerton, Manning Redwood, Alison Doody, Willoughby Gray, Robert Brown, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell et Walter Gotell.

Octopussy

J1555

Réalisé par John Glen (1983). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La pieuvre fascine et attire sur cette affiche, le spécialiste des octopodidés au nombre de pattes réduit et à la chevelure longue et brune.

En effet James Bond dans cet épisode s’intéresse aussi bien aux subtiles œufs originaux de Fabergé qu’aux membres de la confrérie de l’Octopussy, représentés en force et en grâce dans ce visuel.

Autour d’un Roger Moore impassible malgré les huit bras de la délicieuse et envoûtante Maud Adams, la scène indienne de chasse à l’homme représentée en bas à gauche, introduit les deux méchants Louis Jourdan et son exécuteur des hautes œuvres Kabir Bedi, bien décidés à ne pas rentrer au palais avec un seul tigre comme trophée. Une autre prise plus britannique serait à leur goût mais comme d’habitude James Bond est bien armé et possède plusieurs cartes à jouer dont l’avion ultra-léger, en plus de son charme légendaire, qui troublera peut-être les combattantes en tenue légère de l’organisation céphalopode au nom anglais plein de dualité de sens.

Ces pérégrinations pas seulement indiennes vont permettre à Kristina Wayborn, Steven Berkoff, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Lois Maxwell, Walter Gotell, Douglas Wilmer et Albert Moses de croiser la route d’un 007 so british, digne de la grande époque victorienne.