Espagne

Les combinards

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Réalisé par Juan Estelrich et Riccardo Pazzaglia (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Affiche non signée mais se rapproche du style d’Hurel.

Film avec Darry Cowl, Michel Serrault, Jacques Bernard, Agnès Spaak, Maria Pacôme et Noël Roquevert.

La femme aux bottes rouges

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Réalisé par Juan Luis Buñuel (1974). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Quelle est cette figure fantomatique représentée en majesté – et avec des bottes rouges – sur cette affiche sous les traits de pinceau de Michel Landi ?

Catherine Deneuve, que l’on reconnait aisément grâce à son visage et à sa chevelure blonde mythique, est la seule représentée sur ce visuel vêtue d’une cape rouge – elle aussi ! – avec un corps recouvert d’une combinaison juste au corps très blanche, qui lui donne une allure de spectre lumineux, dont les détails anatomiques sont quasiment tous masqués.

Dans cette composition au fond noir profond et aux polices de caractère étroites blanches, les éléments en rouge comme la cape ou les fameuses bottes – qui donnent le titre du film – apparaissent en fort contraste chromatique et sont ainsi mis en valeur pour susciter l’intérêt fétichiste du spectateur.

Fernando Rey, Adalberto Maria Merli, Jacques Weber, José Sacristán et Emma Cohen complètent le casting de ce film à la production franco-italo-espagnole.

La folie des grandeurs

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Réalisé par Gérard Oury (1971). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le modèle B de l’affiche de cette comédie classique française des années 70’s est signée trois fois avec humour par Cris.

La composition est organisée en triptyque horizontaux, qui individualisent chaque scène séparée de son adjacente par un cadre rouge. Les deux acteurs principaux du film, Louis de Funès et Yves Montand, sont représentés dessinés avec un collage photo sur leur visage, dans un duo d’opposition qui annonce la mécanique humoristique du film.

La première scène à gauche représente Yves Montand assis par terre devant le buste antique romain très solennel de LOUIS II FUNES en s’exclamant avec malice : Louis de Funès… Il a la folie des grandeurs !

Au milieu, le corps immensément haut vêtu de rouge d’Yves Montand, domine exagérément la petite taille de Louis de Funès, affublé d’un manteau long vert bien trop grand pour lui, qui déclare en réponse au première cadre : Yves Montand… Il a la folie des grandeurs !

Enfin à droite les deux se retrouvent hilares l’un derrière l’autre enserrés par des cordages – faisant référence à la scène finale d’emprisonnement du film – et assènent au réalisateur en guise de conclusion un Gérard Oury… Il a fait un film fou à lier !

Ce modèle de l’affiche ne fait apparaître en plus des trois cadres dessinés que le titre du film, sans citer l’excellente distribution qui apporte du piment à cette excellente comédie, dont Alice Sapritch, Karin Schubert, Venantino Venantini, Alberto Mendoza, Paul Préboist, Eduardo Fajardo, Antonio Pica, Joachim Solis, Don Jaime de Mora y Aragón – quel nom prédestiné 😉 – et Slvatore Borghese font partie.

Une raison pour vivre une raison pour mourir

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Réalisé par Tonino Valerii (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette dessinée par Jean Simon, est très certainement réalisée pour une ressortie du film qui arbore pour l’occasion un nouveau titre : La horde des salopards.

On retrouve les bobines de trois stars du film Telly Savalas, Bud Spencer et James Coburn dont le portrait, est une photo contrairement aux deux premiers qui sont dessinés. Un autre cliché vient se positionner sur la gauche de Bud Spencer en plein tir fournit avec une mitrailleuse, et représente une scène de bataille militaire autour de chariots arrêtés.

Le style de l’affichiste Jean Simon est très différent de celui utilisé par Casaro dans l’affiche originale. Même si la composition reprend des éléments communs comme la scène de la mitrailleuse et les trois portraits en haut, le ciel a dans cette affichette plus d’importance – représentation du soleil absente dans l’autre visuel – et modifie ainsi les couleurs dominantes en y ajoutant plus de chaleur avec des tons jaunes.

Ce qui demanderait une explication plus poussée c’est pourquoi ce film prend le nom de La horde des salopards en ou après 1972 – pour une ressortie – alors qu’un film de 1969 Django il bastardo porte déjà ce nom … mystère !

Georges Géret, Guy Mairesse et José Suarez complètent la distribution de ce Western spaghetti qui s’annonce musclé et radical.

Une raison pour vivre une raison pour mourir

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Réalisé par Tonino Valerii (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui de mieux placé pour réaliser une affichette sur le thème du Western Spaghetti que Casaro?

En effet, le coup de crayon précis sur les détails des visages, les couleurs dans l’ambiance au rendu si réaliste et le mouvement insufflé dans les mimiques des acteurs ou bien dans dans la scène d’action de la mitrailleuse, concourent à faire prendre vie à cette composition magnifique du maître affichiste.

La mitrailleuse crache ses balles représentées par du feu qui sort de ses canons, sous les mains expertes d’un Bud Spencer – hirsute comme à son habitude – à la mine réjouie par son labeur meurtrier. Derrière cette scène représentée avec très peu de couleurs pour symboliser le mouvement, les trois visages des stars de la production sont dessinés en enfilade, avec tous les détails et les couleurs évoqués plus haut, pour mettre en valeur les acteurs Bud Spencer, James Coburn et Telly Savalas.

On peut noter au niveau des crédits, le titre dans le lettrage le plus grand en rouge et le pot pourri de caractères utilisés jusqu’aux mots « dans » et « et » qui sont écrits en typographie imitant la calligraphie à la plume. Georges Géret, Guy Mairesse et José Suarez complètent la distribution.

Les 4 mercenaires d’El Paso

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Réalisé par Eugenio Martin (1972). Toutes les informations sur ce film sur Imdb

Cette affichette enflammée signée par Yves Thos plonge le spectateur dans l’ambiance brulante et explosive des 4 mercenaires d’El Paso.

En effet le dessin se décompose en trois plans mêlés avec brio par une fusion quasi chimique de couleurs chaudes.

Le premier plan introduit ceux que l’on devine être les féroces 4 mercenaires d’El Paso de front, prêt à faire feu sauvagement et sans sommation vers le spéctateur. Ces personnages mis en avant, prennent place au milieu d’une rue bordée de bâtiments en bois traditionnels du Far West et l’on distingue derrière eux, une foule informe de silhouettes diffuses et menaçantes de cowboys qui se dirigent dans leur dos.

Enfin en incrustation irréelle dans le ciel, se détachent les trois magnifiques portraits des trois stars de la production avec de gauche à droite, Lee Van Cleef, Gina Lollobrigida et James Mason.

Au delà du dessin précis et très expressif de l’affichette, l’unité de couleurs réalisée autour des jaunes, rouges et ocres suggère la passion dans la scène torride du haut – peux-tu enlever ta main droite Lee ? -, l’action et la mort apportées par la scène de combat de la partie inférieure, qui se mêlent en un paysage incandescent qui consume tout.

Pour accompagner les trois stars internationales du casting, on peut citer Jess Hahn, Gianni – Johnny sur l’affiche – Garko, Eduardo Fajardo, Sergio Fantoni et Aldo Sambrell.