Espagne

Les 4 desperados

Réalisé par Julio Buchs (1969). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée par Jean Mascii, introduit au public les 4 terribles desperados qui vont certainement causer beaucoup de problèmes au vertueux Ernest Borgnine – c’est ce que nous vend l’accroche en tous cas 😉 -.

En effet, la construction graphique de cette affiche emprunte les codes traditionnels du Western spaghetti, dont le cadrage à l’américaine des 4 cowboys armés jusqu’aux dents avec des mines patibulaires, le plan serré sur le visage d’Ernest Borgnine et les polices des caractères du titre et de l’accroche peints en rouge sang.

On peut remarquer le jeu exécuté par l’affichiste sur les axes et les directions des regards des personnages et des flingues, qui se croisent ou s’évitent dans un quadrillage complexe et certainement codé socialement qui annoncent le duel mortel inévitable de fin de film, climax nécessaire obligatoire au genre.

La distribution internationale du film compte en plus de la vedette américaine, des noms soit locaux espagnoles et italiens, soit américanisés comme George Hilton, Annabella Incontrera, Alberto de Mendoza, Leo Anchóriz, Gustavo Rojo et Antonio Pica.

Bazooka pour un espion

1842

Réalisé par Mino Guerrini (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour effectuer la transition entre le polar et le film d’espionnage avec le plus connu d’entre tous, l’affiche colorée, musclée mais non signée, de Bazooka pour un espion, remplie parfaitement cette mission délicate …

… comme une arme lourde.

On imagine l’acteur principal Rod Dana, crédité sous le nom de Robert Mark, armé de son gros engin à la main – et posé sur son épaule – prêt à faire feu dans la direction du spectateur, avec à ses trousses un hélicoptère dans le ciel – ça ne rappelle aucune scène d’une autre série de films anglais bien connue 😉 -.

Derrière lui est représentée dans un cadre flottant, une belle blonde – que l’on déduit être l’actrice vedette Alicia Brandet – en robe de soirée dos nu qui regarde derrière son épaule gauche comme surprise par quelque trouble-fête.

L’originalité de cette affiche vient de ses couleurs vives bleu, blanc et rouge – pour un film italo-espagnol c’est original 😉 – qui donnent un dynamisme et une ambiance tournée action qui vend particulièrement bien le thème supposé du film.

La distribution compte aussi entre autres José Bodalo, Monica Randall et John Stacy.

Constance aux enfers

J1392

Réalisé par François Villiers (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette de cette coproduction franco-espagnole Constance aux enfers est signée par B. Bouy.

Ce montage de photos en noir et blanc des trois acteurs principaux, se fond dans un décor bleu profond peint par l’affichiste, pour mettre en valeur les protagonistes de cette histoire.

Michèle Morgan est bien sûr la vedette de la distribution et illumine de son regard perçant et limpide la composition, en attirant le regard du spectateur. La position de Simón Andreu lové tendrement dans ses bras, met en avant la star du film et évoque une romance entre les deux personnages à découvrir tout au long du scénario.

Enfin, Dany Saval apparait en bas à gauche et fixe le spectateur droit dans les yeux. Elle semble passer la tête dans l’encadrement d’une porte – qui correspond aussi au cadre de l’affichette – qu’elle pousse de sa main. Son attitude interruptive dans la scène, donne l’indication au spectateur que son personnage va probablement venir semer le trouble dans les affaires d’autrui – peut-être même du couple- et ainsi compliquer les plans des autres personnages interprétés par Maria Pacôme, George Rigaud – orthographié Georges avec un s – et Claude Rich.

La mention originale ne racontez pas la fin à vos amis placée en bas et accompagnée d’un élégant et naïf visuel d’index qui couvre une bouche afin de se taire. Silence on tourne !

Rio Hondo

Réalisé par José Briz Méndez (1968). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Ces affiche et affichette solaires, dans le style profondément Far West traditionnel, sont signées par Rodolfo Gasparri.

En effet, la scène représente un duel au pistolet entre quatre cowboys maintenant morts et un cinquième qui est le vainqueur.

La posture du gagnant de la fusillade est très travaillée et donne du mouvement au dessin par la position de la main qui glisse le revolver dans son fourreau après utilisation.

Le décor de la scène se déroule dans la rue principale de la ville, bordée de maisons en bois traditionnelles et éclairée par un soleil aveuglant qui se détache à l’horizon. La couleur rouge du ciel recouvre cette scène d’affrontement, de son manteau de sang.

Autre symbole, le nom du film est écrit sur une planche en bois, façon ranch, et entouré de cordes, qui annonce ce Western espagnol avec dans les rôles principaux Joseph Cotten, William Shatner et Rossana Yanni.

Texas Jim

Réalisé par Ramón Torrado (1965). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Guy Gérard Noël a choisi, peut-être intentionnellement 😉 , les couleurs rouge sang et or, comme fond pour cette affiche de Western espagnol au doux nom de Texas Jim.

La composition de cette très belle et fière affiche est articulée autour de deux plans principaux et d’un fond représentant un ciel rougeoyant.

Au premier plan, se tient debout le fameux Jim, interprété par Edmund Purdom, qui en habit de cowboy occupe de plein pied la partie gauche de l’affiche. On peut noter l’utilisation dans les habits, de teintes de bleu, qu’affectionne particulièrement l’affichiste et que l’on peut retrouver dans d’autres réalisations Western de l’artiste comme El Perdido, l’implacable poursuite ou l’étoile brisée. On pourrait se risquer à le baptiser : le bleu de Noël ? 😉

A l’arrière plan, des cavaliers à cheval et armés de fusils, se détachent par un beau contraste noir sur fond jaune or. Visuellement l’artiste utilise une nouvelle fois des silhouettes peintes en noir sur un fond d’une autre couleur vive, pour mettre en valeur des ombres dans le lointain, comme dans Superman contre l’invasion des martiens.

En résumé, une superbe affiche exécutée dans le plus pur style Guy Gérard Noël et qui met en avant le casting avec Frank Latimore, Fernando Sancho, Maria Silva et Silvia Solar.

Le chemin de l’or

Réalisé par Sidney W. Pink (1965). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Constantin Belinsky signe cette affiche et représente avec son style propre, une scène de bataille entre les yankees de dos et une horde d’indiens à cheval chargeant en face.

La composition assemble, comme souvent, la représentation du héros dans la partie gauche et une scène de bataille à droite. Dans ce cas présent, à gauche, Rory Calhoun en officier de la cavalerie états-unienne, cabre sa monture blanche, la main sur le colt.

A droite, les canons, fusils et revolvers américains tirent sur des vagues d’indiens qui déferlent à partir des monts rocheux du désert typique du Western en fond.

La palette des couleurs emprunte des tons rouges vifs, jaunes et bleus, qui permettent de jouer visuellement sur les oppositions et l’affrontement entre les deux clans ennemis à ce stade.

Les personnages principaux de ce film sont interprétés par :

  • Jim Philbrook
  • Sylvia Solar
  • Todd Martin
  • Brad Talbot
  • Axel Anderson
  • George Rigaud
  • Eric Chapman

Orloff et l’homme invisible

Réalisé par Pierre Chevalier (1970). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche est dans le pur style des couleurs vives et des coups de crayons stridents de Constantin Belinsky.

Le personnage principal tient dans ses bras une délicieuse créature blonde dans une tenue d’Ève des plus délicates. Derrière ce premier couple, un couloir vouté nous laisse apercevoir un autre personnage avec une torche dans le fond. Cette partie centrale se découpe à l’intérieur d’une ombre de tourelle de château.

Une main stylisée verte qui descend du plafond, agite des chaines libres sur une grille métallique, qui cadre bien avec l’ambiance de geôle sordide et froide dans les entrailles d’un château moyenâgeux maudit.

Les deux chauves-souris parachèvent cette ambiance bien glauque et ténébreuse qui ne montre son appartenance à son temps, c’est à dire les années 70s, que par la couleur fuchsia qui tapisse le fond de la composition.

Suivrez-vous Howard Vernon, Brigitte Carva et Fernando Sancho, dans ce labyrinthe plein de dangers ? Peut-être le ferez-vous pour sauver la princesse blonde…

La crypte du vampire

Réalisé par Camillo Mastrocinque (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dévoile au spectateur, une fois entré dans la crypte, assez d’éléments pour lui donner envie de plonger dans cette histoire malgré le lieu inhospitalier 😉

Ce visuel, non signé, est composé de symboles qui installent une ambiance froide et angoissante propice au genre du film :

  • une herse en fond par laquelle entrent dans la pièce, des chauves-souris éclairées par une lumière jaune et verte irréelle
  •  à droite, l’imposant visage évanescent de Christopher Lee regarde avidement et de façon inquiétante, le personnage féminin du premier plan
  • l’oeil du spectateur est irrésistiblement attiré par la femme lascivement étendue sur une dalle de pierre tombale, entourée de deux chandeliers allumés

La mise en scène de la position de la jeune femme, couchée les pieds au fond et la tête vers nous, suggère qu’elle est offerte en offrande dans une cérémonie à venir et qu’elle nous regarde avec une expression envoûtée.

Sa tenue légère et provocante rouge, contraste avec le reste des couleurs froides qui l’entourent. Elle est la touche ardente et attirante dans cet univers glacé et sombre.

Même le squelette au fond à gauche, d’ordinaire très posé et calme, scrute avec envie cette créature sexy qui aiguise son appétit 😉

La composition de cette affiche ressemble beaucoup à celle du film l’orgie des vampires :

  • les chauves-souris dans le fond
  • le vampire à droite qui dévore du regard la jeune femme
  • la position inversée de sa victime offerte et sexy
  •  la pierre tombale cassée sur le même côté

Ces deux affiches côte à côte présentent une troublante ressemblance 🙂

Ce film sous-terrain compte parmi ses acteurs : Adriana Ambesi, Ursula Davis, José Campos, Vera Valmont et Nela Conju.

La crypte du vampire

Réalisé par Camillo Mastrocinque (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette nouvelle affichette sur le thème des vampires, est signée par le dessinateur Piovano.

On peut noter la composition qui, bien que chargée, donne la part belle à une ambiance de château médiévale, de herse, de donjon et de ses habitants réguliers avec bail « éternel », bien commode en temps de crise 😉 Il faut ajouter une nuit bien sombre, des éclairs et une silhouette de pendu en ombre chinoise sur le mur en pierre pour obtenir une invitation colorée pour ce film d’horreur au style latin pur jus.

Il ne manquait plus que le châtelain avec une hallebarde campé derrière la demoiselle apeurée du premier plan. Mais que regarde Christopher Lee avec ce regard effrayé et cette posture de combattant prêt à se battre pour sauver sa vie ?

Pour le savoir, il faut passer à la caisse et payer son ticket pour oser accompagner Adriana Ambesi, Ursula Davis, José Campos, Vera Valmont et Nela Conju dans leurs aventures.

Le diable sous l’oreiller

Réalisé par José María Forqué (1968). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Quelle affiche intéressante, signée Jean Mascii, qui nous propose trois portraits dessinés très finement ainsi qu’un petit diablotin plutôt sympathique dans la main de la star féminine 🙂

Film avec aussi Ingrid Thulin, Maurice Ronet et Gabriele Ferzetti.

Nuits andalouses

Réalisé par Maurice Cloche (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui n’a pas rêvé d’une soirée andalouse « caliente » ou les couleurs vives des robes dansent dans la nuit au son des guitares ?

Descendez dans la « calle » (rue) avec Geneviève Page, Franck Villard, Bernard La Jarrige  ou Mario Cabré et participez à la fête grâce au dessin immortel de Boris Grinsson 😉

La nuit espagnole nous appartient 🙂