Peter Woodthorpe

Le crâne maléfique

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Réalisé par Freddie Francis (1965). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche de ce film, intitulé dans un premier temps Les forfaits du marquis de Sade, puis renommé Le crâne maléfique, est signée par le maître Roger Soubie.

La mise en scène du visuel est simple et terriblement efficace. Tout d’abord, le portrait de la star, Peter Cushing, est superbement exécuté et on lit dans son regard toute la gravité de l’histoire et la peur qu’elle va très certainement nous procurer. La main qui tient un pistolet sur la gauche dirigé vers sa tête n’est pas là pour diminuer la tension palpable ni pour dédramatiser la scène. Enfin l’apparition du crâne, magnifiquement dessiné en arrière plan, apporte la touche finale à l’ambiance horrifique de l’affiche et par voie de conséquence, du film.

L’équilibre chromatique de l’affiche est porté par l’omniprésence de la couleur bleue qui tapisse aussi bien le fond irréel inquiétant, que la surface métallique du pistolet ainsi que les yeux de Peter Cushing. On retrouve un bleu plus clair pour l’écriture des acteurs principaux comme Patrick Wymark et le partenaire inoubliable de M. Cushing dans les meilleurs films de la Hammer, qui n’est autre que Christopher Lee. On peut citer également Jill Bennett, Michael Gough, Nigel Green, Patrick Magee et Peter Woodthorpe qui complètent le casting du film, dont l’affiche porte par ce bandeau collé sur l’ancien titre, les stigmates d’un renommage après la première impression, de cette production anglaise Amicus.

L’affichette ci-dessous pour le même film, est un montage photos non signée, dans laquelle on retrouve le visage horrifié de Peter Cushing, le fameux crâne toujours aussi flegmatique et le bandeau qui masque l’ancien titre.

1832

L’empreinte de Frankenstein

Réalisé par Freddie Francis (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affichette, signée par Boris Grinsson, bénéficie d’une composition riche qui inspire au premier cou d’oeil, l’ambiance de cet épisode de la série des Frankenstein.

Tout d’abord on retrouve la créature du Professeur, reconnaissable avec son visage suturé et ses traits statiques, qui porte dans ses bras une jeune prisonnière terrifiée.

Le décor de la scène est le laboratoire du baron Frankenstein où le matériel de chimie et le récepteur électrique à foudre au plafond, renvoient vers la symbolique du savant fou qui ne maîtrise pas la nature et engendre un monstre. La teinte dominante est framboise, couleur qui est très prisée par l’affichiste mais qui a vraisemblablement une signification précise.

Au premier plan à droite, le portrait du scientifique illuminé, Frankenstein, fixe de son regard couleur framboise, un repère à la gauche du spectateur. Ses traits sont tirés et son air grave semble tenir en respect l’attention du spectateur.

Le titre du film est écrit avec un vert que je qualifierai de vert SF, ou vert Science-Fiction, car il est dans la pure tradition des affiches de films de ce genre des années 50s. Cette couleur verte évoque symboliquement le monde végétal, et qui par sa tonalité pastel, ne renvoie pas au vert vif et profond de la nature luxuriante au printemps mais à pâleur de l’humidité froide et morbide de l’hiver.

D’ailleurs, le titre, le baron, sa créature et la jeune femme sont représentés avec cette couleur verte qui indique leur appartenance au monde du vivant « trouble » en opposition avec la chaleur du laboratoire et de ses instruments qui ont la capacité inouïe mais impie d’oser produire la Vie.

Le très charismatique, et habitué au rôle du baron, Peter Cushing poursuit toujours ses expériences contre-nature, entouré de Peter Woodthorpe, Duncan Lamont, Katy Wild et de Kiwi Kingston dans le rôle de la Créature.