Western spaghetti des années 70's

Un génie, deux associés, une cloche

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Réalisé par Damiano Damiani et Sergio Leone (1975). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette belle affichette qui sent la poudre, est signée par Tealdi et Ferracci.

L’argument premier de la production – qui est de mettre en avant la star montante Terence Hill – est mis en avant sur cette affichette par les deux premières phrases d’accroche en haut, qui rappellent le succès en salles du film Mon nom est personne avec le même acteur principal, où Sergio Leone – argument maintenant devenu vendeur – est crédité officiellement.

Terence Hill est habillé en cowboy véritable comme à l’accoutumée, avec ses habits très fonctionnels soumis aux rudes conditions climatiques désertiques dont son chapeau qui a vu des kilomètres à cheval. Adossé à un canon pointé vers le second plan, il tient malicieusement entre ses doigts une allumette qui va déclencher l’allumage de la bombarde d’époque. Dans ce décor de désert américain avec les monticules rocheux si caractéristiques, deux personnages courent à pieds poursuivis par la cavalerie de l’armée. Le boulet de canon sera-t-il pour la cavalerie ou pour les deux pris en chasse ?

Le dernier symbole qui plonge le spectateur dans l’ambiance Western spaghetti est bien sûr le drapeau à la bannière étoilée posé sur Terence Hill avec une forte inclinaison vers le sol. On retrouve dans la distribution une grande variété d’artistes comme Miou-Miou, Robert Charlebois, Mario Brega, Klaus Kinski et Patrick McGoohan.

Trinita une cloche et une guitare

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Réalisé par Franz Antel (1975). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il y a bien une signature à droite de la guitare cassée sur cette affichette, mais il est très dur de la décryptée. Néanmoins par le style du dessin et des couleurs ainsi que les premières lettres de la signature qui pourraient être « C » et « A », on peut attribuer cette réalisation à l’affichiste Casaro.

La mise en scène est simple et met en avant le côté parodique de ce Western. Le titre original de ce film est Der Kleine Schwarze mit dem roten Hut et ne fait donc pas référence au personnage de Trinita popularisé par Terence Hill quelques années auparavant.

Comme assez souvent, les productions utilisent dans les traductions internationales, des titres qui font références à des personnages qui ont eu de bons scores d’audience par le passé dans ces pays afin de maximiser les chances d’attirer le public. Cela donne des croisements sinueux voir irréalistes – lorsque l’on n’assiste pas à un plagiat – entre des titres de films que l’on peut rapprocher, mais dont les histoires n’ont rien à voir.

Cet exemple rapproché du film de l’affiche suivante du cycle avec justement Terence Hill intitulé en français : Un génie, deux associés une cloche est assez éloquent voir même suspicieux 😉 .

On remarquera juste la reprise de l’idée forte et emblématique de la chaussette trouée du personnage original de Trinita, qui vient semer le doute dans l’esprit du spectateur à la vue de cette affichette. Mais que viennent faire George Hilton, Rinaldo Talamonti et Piero Lulli dans cette aventure musicale à trois instruments : une cloche une guitare et surtout un pistolet ?

Los amigos

Réalisé par Paolo Cavara (1973). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée dans le pur style des années 1970’s n’a pas été signée et tombe ainsi dans les oubliettes des affichistes anonymes associés !

Les deux visages d’Anthony Quinn et de Franco Nero nous apparaissent aux aguets dans un cadre noir au centre de la composition. Leurs mines sont tendues et les flingues pointent le bout de leur canon.

La scène composée au dessus, reprend un visuel fort de mitrailleuse en action, utilisé déjà dans les deux précédentes affichettes du cycle : ici et . Autour de la machine de guerre manipulée avec maestria par Anthony Quinn, se trouvent diverses représentations de son comparse Franco Néro tantôt avec un flingue, tantôt avec une fille blonde – très certainement Pamela Tiffin – sur le dos et en pleine discussion romantique avec la même demoiselle toujours en robe rose. Il ne manque plus qu’Ira Von Furstenberg pour compléter le casting de ce Western passionné qui sent la poudre.

Une raison pour vivre une raison pour mourir

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Réalisé par Tonino Valerii (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette dessinée par Jean Simon, est très certainement réalisée pour une ressortie du film qui arbore pour l’occasion un nouveau titre : La horde des salopards.

On retrouve les bobines de trois stars du film Telly Savalas, Bud Spencer et James Coburn dont le portrait, est une photo contrairement aux deux premiers qui sont dessinés. Un autre cliché vient se positionner sur la gauche de Bud Spencer en plein tir fournit avec une mitrailleuse, et représente une scène de bataille militaire autour de chariots arrêtés.

Le style de l’affichiste Jean Simon est très différent de celui utilisé par Casaro dans l’affiche originale. Même si la composition reprend des éléments communs comme la scène de la mitrailleuse et les trois portraits en haut, le ciel a dans cette affichette plus d’importance – représentation du soleil absente dans l’autre visuel – et modifie ainsi les couleurs dominantes en y ajoutant plus de chaleur avec des tons jaunes.

Ce qui demanderait une explication plus poussée c’est pourquoi ce film prend le nom de La horde des salopards en ou après 1972 – pour une ressortie – alors qu’un film de 1969 Django il bastardo porte déjà ce nom … mystère !

Georges Géret, Guy Mairesse et José Suarez complètent la distribution de ce Western spaghetti qui s’annonce musclé et radical.

Une raison pour vivre une raison pour mourir

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Réalisé par Tonino Valerii (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui de mieux placé pour réaliser une affichette sur le thème du Western Spaghetti que Casaro?

En effet, le coup de crayon précis sur les détails des visages, les couleurs dans l’ambiance au rendu si réaliste et le mouvement insufflé dans les mimiques des acteurs ou bien dans dans la scène d’action de la mitrailleuse, concourent à faire prendre vie à cette composition magnifique du maître affichiste.

La mitrailleuse crache ses balles représentées par du feu qui sort de ses canons, sous les mains expertes d’un Bud Spencer – hirsute comme à son habitude – à la mine réjouie par son labeur meurtrier. Derrière cette scène représentée avec très peu de couleurs pour symboliser le mouvement, les trois visages des stars de la production sont dessinés en enfilade, avec tous les détails et les couleurs évoqués plus haut, pour mettre en valeur les acteurs Bud Spencer, James Coburn et Telly Savalas.

On peut noter au niveau des crédits, le titre dans le lettrage le plus grand en rouge et le pot pourri de caractères utilisés jusqu’aux mots « dans » et « et » qui sont écrits en typographie imitant la calligraphie à la plume. Georges Géret, Guy Mairesse et José Suarez complètent la distribution.

Et maintenant, on l’appelle El Magnifico

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Réalisé par Enzo Barboni (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Tout l’esprit de la série des Trinita est représenté dans cette affiche non signée, pour ce film réalisé par E.B. Clucher, nom comme cela se faisait couramment américanisé du metteur en scène italien.

Le cadre à base de lignes jaunes sur fond noir avec des motifs géométriques, est typique des représentations de la période du Far West et pose l’ambiance du film. La partie centrale représente la star Terence Hill – qui campe le rôle titre – en pleine cabriole sur son cheval, le pistolet à la main et les yeux fermés, au milieu d’une scène de carnage remplie d’hommes morts dans un saloon sous le regard amusé de filles de joie, accoudées à une balustrade.

Le contraste entre la mine réjouie et satisfaite de Trinita et l’ambiance morbide qu’il a produit atour de lui, introduit le genre parodique de ce Western très spaghetti – mais sans tomate sur les morts 😉 – avec Gregory Walcott, Yanti Somer, Dominic Barto et Harry Carey Jr.

Les 4 mercenaires d’El Paso

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Réalisé par Eugenio Martin (1972). Toutes les informations sur ce film sur Imdb

Cette affichette enflammée signée par Yves Thos plonge le spectateur dans l’ambiance brulante et explosive des 4 mercenaires d’El Paso.

En effet le dessin se décompose en trois plans mêlés avec brio par une fusion quasi chimique de couleurs chaudes.

Le premier plan introduit ceux que l’on devine être les féroces 4 mercenaires d’El Paso de front, prêt à faire feu sauvagement et sans sommation vers le spéctateur. Ces personnages mis en avant, prennent place au milieu d’une rue bordée de bâtiments en bois traditionnels du Far West et l’on distingue derrière eux, une foule informe de silhouettes diffuses et menaçantes de cowboys qui se dirigent dans leur dos.

Enfin en incrustation irréelle dans le ciel, se détachent les trois magnifiques portraits des trois stars de la production avec de gauche à droite, Lee Van Cleef, Gina Lollobrigida et James Mason.

Au delà du dessin précis et très expressif de l’affichette, l’unité de couleurs réalisée autour des jaunes, rouges et ocres suggère la passion dans la scène torride du haut – peux-tu enlever ta main droite Lee ? -, l’action et la mort apportées par la scène de combat de la partie inférieure, qui se mêlent en un paysage incandescent qui consume tout.

Pour accompagner les trois stars internationales du casting, on peut citer Jess Hahn, Gianni – Johnny sur l’affiche – Garko, Eduardo Fajardo, Sergio Fantoni et Aldo Sambrell.

On l’appelle Trinita

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Réalisé par Enzo Barboni (1970). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Belle affichette signée Casaro, pour cet épisode de la série « Trinita » avec dans les rôles principaux Terence Hill, Bud Spencer, Steffen Zacharias, Dan Sturkie, Gisela Hahn, Elena Pedemonte et Farley Granger.

Casaro représente une fois de plus – voir Mon nom est personne – Terence Hill d’une manière originale, allongée sur une civière de fortune tirée par son cheval. Ce système ingénieux largement utilisé dans le film et optimisé pour un repos constant, pose l’ambiance détendue voir nonchalante du film.

Le soleil implacable est bien présent en haut à droite et illumine par des tons orangés chauds, cette unique scène de sieste intense marquée par le bâillement du protagoniste principal sans aucune gêne. Mais là n’est pas la question, le spectateur suivra-t-il les pérégrinations de ce convoi singulier dans l’Ouest sauvage ?

Les 4 desperados

Réalisé par Julio Buchs (1969). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée par Jean Mascii, introduit au public les 4 terribles desperados qui vont certainement causer beaucoup de problèmes au vertueux Ernest Borgnine – c’est ce que nous vend l’accroche en tous cas 😉 -.

En effet, la construction graphique de cette affiche emprunte les codes traditionnels du Western spaghetti, dont le cadrage à l’américaine des 4 cowboys armés jusqu’aux dents avec des mines patibulaires, le plan serré sur le visage d’Ernest Borgnine et les polices des caractères du titre et de l’accroche peints en rouge sang.

On peut remarquer le jeu exécuté par l’affichiste sur les axes et les directions des regards des personnages et des flingues, qui se croisent ou s’évitent dans un quadrillage complexe et certainement codé socialement qui annoncent le duel mortel inévitable de fin de film, climax nécessaire obligatoire au genre.

La distribution internationale du film compte en plus de la vedette américaine, des noms soit locaux espagnoles et italiens, soit américanisés comme George Hilton, Annabella Incontrera, Alberto de Mendoza, Leo Anchóriz, Gustavo Rojo et Antonio Pica.