Fantastique des années 1950/1960

Gorgo

Réalisé par Eugène Lourié (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La scène d’apocalypse de cette superbe affiche est signée par Roger Soubie, qui exécute cette œuvre dans son pur style fantastique.

La composition est organisée autour du monstre dinosaurien central, qui terrorise la ville en apportant le chaos et la désolation.

Les humains combattent ce fléau gigantesque avec des canons, des avions de chasse et des missiles, mais la foule immense, qui apparait démesurément minuscule face à la taille du danger, fuit de toute part pour son salut.

Le bleu profond choisi comme couleur dominante, renforce cette ambiance glacée qui est ponctuée d’un rose très pâle qui figure la chaleur de la trainée des réacteurs, du sillage des tirs de canons et des flammes qui sortent de la gueule du monstre.

Le titre est en police de caractères très large et en couleur blanche cerclée d’un liseré noir épais. La distribution, composée de Bill Travers, William Sylvester et Vincent Winter, est écrite en bleu sur fond noir.

Comme l’annonce l’affiche, venez voir du jamais vu 😉

Les monstres de l’île en feu

Réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les dinosaures ont la part belle dans cette affiche typique du style Science-Fiction des années 50’s, signée par Constantin Belinsky.

Une fois de plus, les humains deviennent contemporains des dinos et s’affrontent sur fond de monde apocalyptique … violet. Un petit groupe d’homo sapiens bien mal en point, fait face à un tyrannosaure effrayant qui tient dans ses griffes une fille (blonde et en robe forcément 😉 ) de la tribu. Mais pourquoi ce sont toujours les jeunes filles blondes dévêtues qui sont enlevées par les gros méchants ?

Pour contrer cet immense monstre, l’humain à ses pieds lui oppose une hache bien rustique mais qu’il espère certainement à la hauteur de la tâche 😉 On lui souhaite bon courage 🙂

Une grue pelleteuse de fabrication inconnue et aux lignes originales, semble seule pouvoir combattre à taille et arme égales, le reptile géant aux dents longues et tranchantes comme des couteaux.

Ward Ramsey, Kristina Hanson, Paul Lukather et Gregg Martell vont relever leur pagne et affutés leurs silex, pour survivre dans ce monde infernal vraiment hostile pour les pauvres et innocents humains.

La nuit de tous les mystères

Réalisé par William Castle (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée par Roger Soubie est devenue un classique du genre au même niveau que le film tient son rang de réalisation culte.

La composition très travaillée organise parfaitement le parcours du regard du spectateur autour d’un triangle formé par les trois personnages :

  • la jeune femme blonde en nuisette qui s’échappe vers la gauche
  • le squelette debout qui pose sa main sur l’épaule de l’héroïne et obtient naturellement le cri de la dite personne
  • Le personnage à peine caché derrière des toiles d’araignées, une bougie à la main, regarde le spectateur droit dans les yeux, comme pour capter notre réaction face à son plan diabolique : la logique aurait voulu que ce soit l’acteur principal du film qui soit représenté Vincent Price mais il apparait que ce portrait est bien plus ressemblant à celui d’Elisha Cook Jr : rendons lui cette minute de gloire grâce à Denis 😉

Ce trio est mis en valeur grâce au personnage principal de l’histoire, la maison hantée, qui se dresse froidement en contre plongée derrière une grille en métal qui ne réchauffe pas l’ambiance.

Le crépuscule enveloppe la scène de sa couleur bleue nuit américaine et ajoute ainsi une touche glacée, qui peut nous faire penser à la sensation de froid que doit ressentir l’héroïne touchée par la main du squelette morbide.

Une fenêtre est allumée dans la demeure de l’effroi, il reste peut-être un espoir 😉 Mais le vent balaye les arbres décharnés au dehors et les oiseaux de mauvaise augure, tournent dans le ciel et attendent…

Ce film monument avec l’immense Vincent Price, Carol Ohmart, Richard Long, Alan Marshal, Carolyn Craig et Elisha Cook Jr, est à voir bien sûr dans une de ces vieilles demeures où le parquet craque de façon inquiétante et les volets grincent inopinément 😉

Frankenstein contre l’homme invisible

Réalisé par Howard W. Koch (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche et l’affichette de ressortie prennent le titre de Frankenstein contre l’homme invisible et sont signées d’après Allard.

Les coups de crayon du dessin sont bruts et sauvages pour représenter les personnages, les visages et le fameux bras de la créature. On remarque une grande similitude entre les compositions du bras monstrueux et de la jeune femme victime en robe blanche, de cette ressortie et de l’affichette originale.

La qualité d’impression de cette ressortie est hélas assez faible et ne rend pas la beauté du dessin original de l’affiche grand format. Ainsi cette ressortie reprend la composition mais ni la finesse du dessin ni les couleurs originales.

Comme le suggère la phrase d’accroche, la peur de l’ère atomique terrorisera-t-elle Boris Karloff, Tom Duggan, Jana Lund, Don ‘Red’ Barry et Charlotte Austin, acteurs de ce film de Science-Fission 😉

Frankenstein contre l’homme invisible

Réalisé par Howard W. Koch (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette à la phrase d’accroche : Un monstre de demain, est signée Allard. La composition bien que contenant peu d’éléments, est très évocatrice du sentiment d’effroi que l’on va ressentir en poussant les portes du cinéma.

Tout d’abord, le fond est coloré d’un noir profond, percé en son milieu par une trouée bleutée et froide. Le personnage féminin, toujours dans son rôle de victime innocente vêtue d’une robe légère blanche, va tomber entre les mains d’un bourreau monstrueux qui est hors plan.

La créature de Frankenstein, que l’on reconnait par ses agrafes suturées dans la peau et le boulon fixée dans le poignet, est simplement représentée par son bras qui s’avance vers sa proie, de façon menaçante. Les ongles pointus et la position des doigts ne présagent rien de bon pour l’héroïne 😉

Enfin, la taille du bras de la créature est bien supérieure à celle de la victime. Cela nous amène à deux réflexions :

  • Soit, la créature est immense et le bras va bientôt enlever l’actrice grâce à ses griffes acérées : cette situation peut rappeler une scène mythique du cinéma fantastique lorsque le Kong de 1933 tient dans sa main la jeune femme sacrifiée et toute à sa merci.
  • Soit, la composition et les perspectives de l’affichette sont déterminées par la position arrière du point de vue du spectateur.

Les polices en blanc, en bleu et en rouge annoncent outre le titre, le casting composé de Boris Karloff, Tom Duggan, Jana Lund, Don ‘Red’ Barry et Charlotte Austin.

L’oasis des tempêtes

Réalisé par Virgil W. Vogel (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée Constantin Belinsky, est très représentative des films de Science-Fiction des années 50’s.

Sa composition est organisée en Marguerite autour d’un élément central. En effet le premier monstre, ressemblant au monstre du Loch Ness, attire en premier l’attention du spectateur à demi immergé dans les eaux de l’oasis. Ses dents acérées et son regard perçant donne à ce dinosaure au long cou, un air très menaçant.

Derrière lui, à droite et au fond, des grands dragons de Komodo sont au pied d’une grande montagne bleutée qui occupe tout l’arrière plan. Ils sont survolés par une troupe de ptérodactyles guetteurs, eux-mêmes surveillés en haut par un hélicoptère bleu.

A gauche, un combat oppose, un groupe d’humains en lisière d’une forêt primaire à un tyrannosaure visiblement affamé d’homo sapiens bien dodus.

En bas à gauche, le couple de héros s’échappent de l’oasis dans un médaillon blanc, une arme à la main.

Le dernier pétale est constitué du titre, écrit en deux typographies différentes aux couleurs rouge, blanc et jaune, sur fond noir.

La richesse des couleurs vives de l’affiche, suggère une ambiance SF très fantastique, qui mélange des créatures préhistoriques menaçantes et une poignée d’humains dont Jock Mahoney, Shirley Patterson, Shawn Smith et William Reynolds, en déroute dans une nature irréelle.

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche signée Constantin Belinsky, est une ressortie pour ce film fantastique mythique de la société de production américaine Universal.

La scène reconstituée par l’affichiste se déroule à l’entrée de la grotte refuge de la créature. L’extérieur se trouve au fond de la composition et le ciel bleu se découpe entre les parois rocheuses, qui s’illuminent grâce à des couleurs chaudes rouge et jaune.

La hauteur d’eau du lac est d’à peu près un mètre à cet endroit et occupe ainsi la moitié inférieure de l’affiche, en laissant admirer quelques poissons jaunes et violets ainsi que des algues elles aussi de couleurs violacées.

A gauche, le monstre mi-homme mi-poisson, représenté de profil, lève juste ses bras-nageoires dégoulinants et se prépare à saisir sa proie.

A droite, la jeune femme en maillot de bain blanc, regarde son agresseur en criant et se colle contre la roche comme pour s’échapper. L’effet de profondeur dirigé vers elle, accentue la taille de son assaillant et diminue la sienne dans le même mouvement, afin de suggérer une plus grande disproportion entre les deux personnages.

Le titre renforce l’ambiance aquatique en se parant d’un effet tremblant qui rappelle les ondes que se propagent à la surface de l’eau. La première ligne prend une couleur jaune soleil et la deuxième adopte un blanc éclatant, qui contraste avec le noir des profondeurs du lac du même nom.

Les acteurs principaux de ce must de la série B des années 50s sont :

  • Richard Carlson
  • Julia Adams
  • Richard Denning
  • Antonio Moreno

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le style de cette affichette est très original, dans son utilisation d’un dessin naïf et de couleurs particulièrement adaptées au milieu subaquatique.

La composition apparait simpliste voir même primitive, rejoignant ainsi l’idée principale du film construit autour d’un monstre habitant ce lac mystérieux depuis des temps immémoriaux. La position de la créature en haut à gauche, parait aujourd’hui risible, avec en particulier les bras écartés façon « Bouh je vais te faire peur!!! », mais sa représentation est tout à fait fidèle au spécimen du film.

La scène qui a servi de modèle à cette affichette, est celle d’une plongée de recherche effectuée par toute l’équipe de l’expédition. La séduisante ingénue en maillot de bain blanc, tant convoitée par l’homme poisson au travers de son regard perçant et sa gueule ouverte, attire aussi l’oeil du spectateur en bas de la composition. Le choix délibéré de ne pas lui imposer de matériel de plongée malgré son activité, ne s’explique que par l’intérêt subtile que sa plastique naturelle va susciter chez le spectateur.

En effet il n’y a rien de tel que la plongée d’une jeune et belle victime en liberté, dans un lac sombre rempli d’herbes multicolores et de poissons bipèdes humanoïdes 😉

Cette affichette n’est pas signée mais peut-être attribuée par analogie de style, à Constantin Belinsky. Ce dernier signe d’ailleurs le grand format du même titre.

Cette aventure servie par Richard Carlson, Julia Adams, Richard Denning et Antonio Moreno, a la saveur des films de SF des années 50’s, que l’on consomme avec des yeux enfants. Notre imagination se perd comme l’héroïne, dans ce lac aussi noir que la nuit de nos cauchemars. Ce théâtre naturel millénaire perdu au milieu de la jungle, ne renferme pas que de gentils petits poissons mais aussi de terribles habitants oubliés de tous.

La guerre des mondes

Réalisé par Byron Haskin (1953). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette de ce film classique de style Science-Fiction est illustrée superbement par Venin.

La composition est très travaillée et se base sur un effet d’explosion centrale qui dévoile la destruction de la ville. Trois soucoupes volantes apparaissent en haut à gauche et infligent la désolation grâce à leurs rayons surpuissants. Les civils sont en panique et cherchent un abris par tous les moyens dans un désordre complet. Les bâtiments, les véhicules et les humains sont balayés violemment par une force qui les dépasse et les anéantit.

Le couple au premier plan en bas à droite, hors de la scène principale, montre sa terreur face à l’invasion des extra-terrestres.

L’utilisation habile de deux couleurs, le bleu pour la grande majorité du dessin, et le orange pour mettre en valeur la référence littéraire à H.G. Wells et le titre du film, symbolise la présence de la mort froide et implacable dans ce monde en flammes que Gene Barry, Ann Robinson et Les Tremayne vont essayer de sauver.