Arthur Conan Doyle

Le chien des Baskerville

J1399

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il fallait une affiche aussi terrifiante que fascinante pour ce classique Chien des Baskerville de la Hammer : le visuel belge l’a fait !

  Le choix très judicieux de l’affichiste, qui n’a hélas pas signé son œuvre comme souvent pour les affiches belges, est de construire sa composition autour d’un effet miroir entre deux personnages primordiaux du film que sont le chien de l’enfer et la jeune paysanne. Cette figure de style permet de montrer le monstre, clef de l’intrigue comme souvent dans les visuels des autres pays comme l’affichette française, mais aussi de lui confronter en miroir inversé, le personnage énigmatique de la jeune fille par qui le scandale arrive. Cette opposition tout en contrastes de beauté, terreur et violence, pétrification, interroge le spectateur sur la dualité de la belle et la bête qui s’exprime dans ce dessin et dans l’intrigue du film.

Les éléments représentés suivent une colonne centrale constituée :

  • d’un pilastre fait des deux portraits en parfait alignement inversé, en particulier sur les yeux de la bête dont sortent des rayons lumineux menaçants et la gueule du chien de la malédiction, qui dégouline de rage vers le visage apeuré de la jeune femme, dont la bouche est figée par la terreur sans pouvoir crier et dont les yeux sont pétrifiés d’effroi
  • d’un chapiteau supérieur qui tel un bas relief, fige les ruines de l’abbaye, l’ombre humaine inquiétante en cape noire qui se détache sur le sommet de la colline et la paysanne qui court à travers la lande
  • d’une base sombre de marécages d’où s’élève Sherlock Holmes en train de frapper un deuxième homme qui se débat à ses jambes

De chaque côté de cette partie centrale, se trouve l’eau stagnante des bourbiers de la lande, peints d’une couleur verte aquarelle qui caractérise à merveille l’ambiance froide et humide de ce milieu inhospitalier et morbide. Cette couleur verte est alors tout naturellement utilisée exclusivement dans l’intégralité de l’affiche, ne laissant que le noir et le blanc pour dessiner les traits et définir les surfaces.

La typographie du titre utilise aussi la même couleur dominante en appuyant les deux mots clefs par un effet gras de lettrage. Le bandeau en flamand du bas est écrit en noir comme les acteurs du casting Peter Cushing, Andre Morell, Christopher Lee et Maria Landi, auquel on peut ajouter : David Oxley et Miles Malleson.

Le chien des Baskerville

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le classique roman de Sir Arthur Conan Doyle fut adapté de nombreuses fois, mais une des versions les plus marquantes, fut celle produite par la Hammer qui réunit le duo de stars de la firme anglaise : Christopher Lee est Sir Henry et Peter Cushing campe avec brio le rôle de Sherlock Holmes.

L’affichette devait être à la hauteur du succès du film et c’est Roger Soubie qui signe ce superbe dessin pour son unique titre des productions Hammer.

Dans le décor de la Lande, une silhouette noire se tient près de l’ancienne abbaye en ruine. Le chien de l’enfer surplombe la scène et montre les crocs de la vengeance. Son pelage est nimbé de rouge sang, symbolisant sa violence, et ses yeux lumineux envoient des rayons jaunes marquants le caractère implacable de son châtiment.

La jeune paysanne s’enfuie de cette scène de ténèbres en direction des deux stars en premier plan à droite. Sur le visage de Sir Henry on lit la peur et la stupéfaction en opposition à celui du plus célèbre détective anglais, qui est serein et déterminé à résoudre cette énigme très mystérieuse.

Au générique on retrouve d’autres acteurs récurrents de la Hammer : André Morell, Marla Landi, David Oxley et Miles Malleson.