Prodis

Le trouble-fesses

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Réalisé par Raoul Foulon (1976). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Quel personnage peut bien être perdu dans le décolleté de la demoiselle sur cette affichette signée par Ferracci ?

Ce dessin exécuté aux crayons de couleurs représente de façon très épurée, une scène imaginaire recomposée à partir de deux personnages de l’histoire. L’effet attendu sur le spectateur est bien évidemment la cocasserie et le mystère autour du message suscité par la mise en scène du visuel.

Le potentiel spectateur n’a plus qu’à payer sa place et entrer dans la salle, pour découvrir le scénario comique qui se cache derrière cette énigmatique scène d’introduction des acteurs de la distribution éclectique dont Michel Galabru, Bernadette Lafont, Vittorio Caprioli, Anicée Alvina, Maurice Risch, Jean Gaven, Henri Déus, François Maistre, Isa Lamour et Alice Sapritch font partie.

Ce cher Victor

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Réalisé par Robin Davis (1975). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le duo d’acteurs principaux Bernard Blier et Jacques Dufilho sont représentés sur cette affichette sous le crayon et la peinture talentueux de l’illustrateur Ferracci.

Ce double portrait montre les deux personnages dos à dos parfaitement de profil, avec un regard en coin vers le spectateur. Les attitudes figées et graves suscitent une tension palpable dans cette confrontation aveugle et imminente. Cette ambiance lourde et mystérieuse est d’autant plus mise en valeur que le fond est uniformément blanc et neutre simplement délimité par un cadre noir fin.

La police de caractère du titre est assez originale, avec ce style géométrique épais noir qui se distingue des autres mentions – dont la distribution avec Alida Valli, Jacqueline Doyen, Alice Reichen, Philippe Castelli et Jacque Rispal – restant dans la même couleur mais avec une police plus traditionnelle fine, proche de la traditionnelle Times New Roman d’imprimerie.

Comme un pot de fraises!..

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Réalisé par Jean Aurel (1974). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette nature morte mono-fruit est au centre de cette affichette signée par Ferracci dans un style que l’on pourrait qualifier de fraicheur alléchante rustique du matin.

En effet, si la fraise n’est pas à sucrer – signe précurseur de sénilité en sommeil – cette fleur à gauche – car il faut rappeler pour ceux du fond que les fruits sont les petits pépins jaunes à la surface appelés techniquement akènes : note biologique de l’auteur grâce à ses lointains souvenirs de l’Université des Sciences – est mise en scène pour évoquer un postérieur humain féminin qui suscite un appétit particulièrement vif du congénère de droite.

Ce dernier montre son excitation par l’ajout sur le dessin, d’attributs que le spectateur associe sans mal au sujet masculin :

  • la langue pendante sur le côté
  • la bouche qui dessine un sourire niais
  • le nez proéminent – fortuitement à n’en pas douter, dirigé vers ladite voisine dans des proportions gigantesques par rapport à la taille de l’individu
  • les deux yeux dont les pupilles partent de façon non symétrique dans tous les sens et qui traduisent par leur position non physiologique, le trouble et l’état exalté de leur sujet

Bref, on comprend qu’il sera question d’envie et de cueillette de fruits défendus ou pas dans ce film servi par Jean-Claude Brialy, Nathalie Courval, Marcha Grant, Marianne Eggerickx, Jean Lefebvre, Bernard Menez, Bernard Le Coq, Marco Perrin, Pierre Fuger, Evelyne Ker, Hubert de Lapparent et Robert Dalban.

Le deuxième souffle

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Réalisé par Jean-Pierre Melville (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le modèle B de l’affiche du deuxième souffle est signée par Ferracci.

Ce visuel impressionnant s’articule autour d’une composition de deux photos qui définissent deux plans bien distincts.

Le premier plan est occupé par un plan large en noir et blanc de Lino Ventura et de son bras tendu. Il pointe dans ce mouvement ample et impressionnant, son pistolet de façon menaçante vers la gauche du spectateur.

Le second plan qui constitue le fond de l’affiche, est une photo colorée en bleu qui montre Lino à la moustache qui ouvre la bouche et crie en transmettant au spectateur une attitude de détresse voire de haine.

Le décor de ce polar noir est planté et va accueillir les personnages interprétés par Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Christine Fabréga, Paul Frankeur, Michel Constantin, Pierre Grasset et Pierre Zimmer.

Le deuxième souffle

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Réalisé par Jean-Pierre Melville (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui dit film noir à la française, dit Jean-Pierre Melville !
Qui dit affiche mythique de film noir à la française de Melville, dit le modèle A du deuxième souffle dessinée par Ferracci !

En effet ce très beau visuel noir et blanc centré sur l’immense portrait de Lino Ventura au centre de la composition, impose la représentation de l’immense star comme forte et définitive. Le regard grave et profond impressionne le visiteur dès le premier regard et insuffle l’ambiance propice à l’appropriation de l’histoire par le futur spectateur.

Le style pointilliste dessine les zones sombres par application d’un noir profond alors que les surfaces lumineuses ne sont pas colorées. Cet effet au contraste marqué, souligne les zones de tons moyens, qui figurent les détails et les contours du dessin.

Au premier plan en bas, quatre silhouettes d’hommes de dos sur la cime d’une colline, sont peints avec le même noir profond que le portrait, pour introduire les autres protagonistes de l’histoire interprétés entres autres par Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Christine Fabréga sans oublier Paul Frankeur, Michel Constantin, Pierre Grasset et Pierre Zimmer.

L’homme aux abois

Réalisé par Henry King (1950). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’homme aux abois qui pointe son revolver vers le public, n’est autre que le flegmatique Gregory Peck.

Le choix de composition effectué par Cerutti pour cette affiche, est de représenter le personnage principal de côté en tournant la tête vers le premier plan pour donner un mouvement à la scène.

Gregory Peck, moustache en avant, se positionne de profil et se détache sur un fond indéfini de couleur bleu, déchiré par une lueur blanche qui semble émaner de la silhouette de la star.

Cette couleur bleue se retrouve en écho, dans le canon et la face du pistolet qui menace et tient en joue le spectateur. La peau du visage et de la main de l’acteur est baignée d’une teinte rouge pâle qui se retrouve aussi reflétée sur le chapeau. La dernière couleur dominante utilisée pour les habits et le titre, est un noir profond qui permet de donner un contraste simple et puissant à la composition.

Malgré qu’Helen Wescott, Millard Mitchell, Jean Parker et Karl Malden ne soient pas crédités sur l’affiche, ils font néanmoins partie de la distribution de ce « Gunfighter » en version originale.