Comédie des années 50

Courte-tête

1457

Réalisé par Norbert Carbonnaux (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche 4 panneaux de ce film est signée par le même affichiste que la simple panneau : Allard.

La composition de cette affiche géante est très proche de la grande affiche et on retrouve des différences en particulier sur des détails du dessin.

Tout d’abord deux visages sont ajoutés au groupe de compétiteurs sur la droite, ceux de Micheline Dax et Darry Cowl qui succèdent aux portraits de Fernand Gravey, Jean Richard, Jacques Duby et Louis de Funès.

Le dessin de la statue avec la corne d’abondance est dessiné en blanc ce qui reprend les contours du personnage mais diffère sur les couleurs de remplissage. La foule derrière les barrières est elle aussi dessinée plus finement.

Le panneau rouge est identique mais le panneau des gagnants présente une différence notable matérialisée par l’ajout des mots « avec » et « et » entre les trois derniers acteurs.

Enfin, si la mention « Grand prix du rire » qui fait une fois de plus référence au monde des courses hippiques, il n’en est pas de même avec le titre Courte-tête qui est écrit de pleins et de déliés en noir sur l’affiche quatre panneaux, alors qu’il est en majuscule en rouge sur fond blanc dans la grande affiche.

Courte-tête

1874

Réalisé par Norbert Carbonnaux (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche hippique du film Courte-tête est signée par Allard.

La thématique de la course de chevaux est aussi bien au cœur de la composition que dans le choix des couleurs et des symboles représentés.

Tout d’abord, les quatre visages des acteurs sont dessinés avec un effet de mouvement, qui les fait ressembler à des chevaux qui avancent leur têtes pour franchir en premier la ligne d’arrivée. Ces compétiteurs courent après une jeune femme de couleur blanche-statue, montée sur un piédestal en forme de roue ailée, qui sème derrière elle des billets de banque qui s’échappent d’une corne d’abondance. Ce symbole est bien sûr la compétition qui nait de l’appât du gain matérialisé par l’argent, but des quatre joueurs.

L’arrière plan est occupé par les supporters et parieurs de la course, qui se pressent derrière les barrières qui les séparent de la piste de couleur verte gazon. Un panneau signalétique rouge matérialise la ligne d’arrivée de l’évènement au pied d’un grand panneau d’affichage qui annonce les gagnants devenus sur cette affiche de film, les acteurs principaux :

  • Fernand Gravey
  • Micheline Dax
  • Jean Richard
  • Jacques Duby
  • Darry Cowl
  • Louis de Funès

Phffft!

1442

Réalisé par Mark Robson (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche de cette comédie romantique au nom particulièrement original, est signée par J.M qui emprunte des symboliques de deux genres, pour renseigner le spectateur sur ce qu’il trouvera dans l’histoire du film.

En effet, la situation de mise à la porte d’une Judy Holliday piquée dans son égo, par un Jack Lemmon décidé et ferme, suscite un sourire notamment dans les attitudes exagérées et caricaturales représentées.Les yeux fermés de l’actrice et son regard, clos vers le ciel ;-), sont accompagnés par une démarche proche du pas militaire et contrastent avec la féminité apparente de son élégante posture, perchée sur des chaussures à talons bleues. Jack Lemmon montre le chemin du dehors en ouvrant la porte avec une attitude tellement décidée, qu’il en soulève dans le même mouvement, ses gros orteils comme pour appuyer sa détermination.

Un autre élément qui s’interprète en deuxième lecture, concerne les habits des deux protagonistes. Monsieur porte un pantalon de type décontracté, voir pyjama, qui est de la même couleur et avec les mêmes pois bleus, que le haut, dont la transparence est clairement suggérée ;-), porté par Madame. La signification apparait clairement lorsque l’on s’aperçoit que Monsieur ne porte pas de haut et Madame pas de bas. Alors on en déduit que le même habit est partagé par les deux amants. La précision sur le type d’habillement, soit le pyjama, est apporté par la brosse à dent portée par Judy Holliday, qui est vraisemblablement le reliquat de l’action qu’elle devait effectuer avant le différent qui la mène maintenant à devoir partir précipitamment sous l’interjection tout à fait claire lancée par Jack Lemmon : Phffft.

Outre la scène de ménage se déroulant sous nos yeux, deux autres personnages nous renseignent sur le caractère romantique du film. Les anges sont chacun attachés à un personnage, l’un pour parler en cachette à Madame et l’autre du côté de la porte, pour manifester l’impuissance de Monsieur à pouvoir prendre une autre décision que celle-ci et qui pourrait se verbaliser en regardant vers le ciel, par « C’est comme ça on y peut rien! ».

Enfin, la nuit étoilée au dehors est lacérée par un éclair rose, qui symbolise aussi bien le déchirement amoureux que le caractère houleux de la situation, qui aura besoin de Jack Carson et de Kim Novak pour se dénouer dans de meilleures conditions jusqu’au happy end traditionnel.

Jours d’amour

J1173

Réalisé par Giuseppe De Santis et Leopoldo Savona (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour la 700ème affiche publiée sur ce site, l’accent est mis sur le plus beau sentiment qui fait tourner le Monde : l’Amour 🙂

En effet quoi de plus beau que ces deux visages amoureux qui se serrent l’un contre l’autre ? L’affiche n’est pas signée, mais l’on reconnait l’école italienne dans ce dessin d’une précision magnifique et qui jouit de couleurs très réalistes, certainement issu d’une photo du tournage.

L’union des productions italienne, Rome et française, Paris, augure évidemment une doux charme romantique qui sera sublimé sur la pellicule à jamais par le procédé Ferraniacolor, bien connu des amateurs de rareté cinéphile comme on les aime.

Comme dans une farandole de la Comédia del Arte, Giulio Cali’, Pina Gallini, Renato Chiantoni et Lucien Gallas dansent et virevoltent autour de ce duo amoureux de stars pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Comment l’esprit vient aux femmes

1873

Réalisé par George Cukor (1950). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui ne peut pas être ébloui par cette affiche radieuse signée par le lumineux Boris Grinsson 😉 ?

La composition assez classique, met en avant les trois acteurs principaux du film, Judy Holliday, William Holden et Broderick Crawford.

La belle blonde au centre du triptyque, est représentée assise lascivement en robe de soirée bleue nuit. Les moindres détails de sa tenue sont représentés avec une finesse remarquable, aussi bien dans les plis de sa robe, dans la transparence du voile noir fin laissant deviner sa peau soyeuse et enfin dans la légèreté de la dentelle qui ponctue ses formes. La classe de sa posture est sublimée par son porte-cigarette élégamment enlacé dans sa main droite qui se distingue de sa main gauche appuyée sur deux livres. Les bouquins représentent-ils l’esprit évoqué dans le titre provocateur sur une étiquette rouge et la cigarette une occupation futile ? A chacun de visionner cette comédie pour trouver la réponse à cette question.

Les deux portraits des acteurs américains qui encadrent Judy Holliday, sont baignés d’une lumière jaune, qui laisse apparaitre le bleu de leurs yeux avec un fort contraste de couleurs. Leurs regards sont d’ailleurs tendrement posés sur la star féminine qui peut bicher allègrement entourée par ses deux galants 😉