Columbia Pictures Corporation

Ouragan sur le Caine

J1503

Réalisé par Edward Dmytryk (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Affiche modèle A de Guy Gérard Noël.

Film avec Humphrey Bogart, José Ferrer, Van Johnson, Fred MacMurray, Robert Francis, Max Wynn, Tom Tully, E.G. Marshall, Lee Marvin, Jerry Paris et Claude Akins.

Deux hommes dans Manhattan

J1458

Réalisé par Jean-Pierre Melville (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche magistrale de ce film avec Pierre Grasset, Christiane Eudes, Ginger Hall, Colette Fleury, Monique Hennessy, Glenda Leigh et Jean Darcante, est signée par le non-moins illustre Kerfyser.

Dans le pure style de l’affichiste, cette composition s’articule autour d’une zone centrale contenant le dessin principal qui se détache sur un fond uni et sombre bleu-violet.

Les éléments de la peinture représentent deux personnages debout au premier plan sur le bord d’un quai maritime faiblement éclairé. Dans le prolongement horizontal avant-arrière des reflets lumineux mènent à la ville de Manhattan symbolisée par les lettres immeubles illuminées qui composent son nom. Cette représentation très originale et magnifique de l’île emblématique de l’état de New York, apporte une sublime évocation urbaine de l’univers du polar, telle une lumière de phare dans la nuit.

Le secret du Grand Canyon

1802

Réalisé par Don Siegel (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le décor aventure / action de ce film est planté grâce à cette magnifique et spectaculaire affiche signée par Boris Grinsson.

Sa composition peut être analysée par zones successives et découpées comme ceci :

  • Le 1/4 inférieur est occupé par la ligne de titre en blanc et les informations sur la distribution comme les acteurs (Cornel Wilde, Victoria Shaw, Mickey Shaughnessy, Edgar Buchanan, Rian Garrick, Jack Elam, Alexander Lockwood et Dabbs Greer) et autres remerciements sont en bleu sur un fond noir intense
  • Les parois du fameux grand canyon forment un grand V qui couvre les 3/4 supérieurs en hauteur de l’affiche, et qui définit la zone d’action principale avec en ligne de fuite un défilé rocheux en perspective, baigné par un soleil intense
  • Le duo star du film est représenté enlacé  à droite en incrustation devant la paroi
  • La scène centrale de bagarre se passe dans les airs, sur ce qui semble être une cabine de téléphérique inondée d’une intense lumière jaune, qui contraste avec le ciel bleu immaculé derrière
  • Enfin une voiture est en train de plonger dans le vide à partir des hauteurs de la montagne de droite, par exécution d’un effet graphique de pierres projetées par devant et de tracés derrière le bolide qui apportent l’impression de mouvement à grande vitesse

Police internationale

Réalisé par John Gilling (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour la 800ème affiche publiée sur ce site, quelle ambiance rouge intense pour ce film noir superbement illustrée par Jean Mascii.

La riche composition du modèle B de l’affiche du film International Police avec Victor Mature, Anita Ekberg, Trevor Howard, Bonar Colleano, Dorothy Alison, André Morell, Martin Benson et Eric Pohlmann, reprend les symboles emblématiques du genre :

  • la vamp blonde en robe longue de soirée au premier plan
  • l’élégant en costume, chapeau et porte cigarette à la main
  • le détective avec son pistolet à la main, pointé au dessus du spectateur
  • une scène de crime urbaine fugace au fond à gauche

Les couleurs chaudes en particulier jaunes et rouges sont largement majoritaires dans ce visuel et plongent le spectateur dans l’ambiance passionnée de ce polar dont seul le titre du film écrit en bleu, vient opposé chromatiquement parlant l’ordre au crime.

Le manoir du mystère

1804

Réalisé par Sidney Gilliat (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette non signée allie une photo ainsi que des zones peintes.

Le couple star Jack Hawkins et Arlene Dahl est représenté au plan médian sur un fond jaune uni déchiré au centre par une peinture d’immeuble en flammes.

Le titre en sur-impression au premier plan, est en rouge vif sur fond blanc et écrit avec un effet tremblant de pinceau, qui accentue la notion de mystère.  Dennis Price, Violet Farebrother, Bernard Miles, Ian Hunter, Malcolm Keen, Geoffrey Keen, Patrick Keen et Michael Goodliffe complètent la distribution de ce polar avec aussi le non-moins célèbre Christopher Lee.

Plus dure sera la chute

J1447

Réalisé par Mark Robson (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Constantin Belinsky – CB noté à droite au dessus du bandeau du titre – nous plonge dans une ruelle mal éclairée où se trament de sombres desseins à base d’armes à feu et de barres métalliques.

L’ambiance crapuleuse est posée par la présence peu engageante pour le personnage central, de 4 complets surmontés de chapeaux américains typiques des années 50’s qui se rapprochent dangereusement du centre de la rue éclairée par un lampadaire. La lutte sera acharnée et ne se jouera pas simplement à distance mais aussi au corps à corps. La lutte va être musclée et la castagne se prépare avec comme participants Humphrey Bogart, Rod Steiger, Jan Sterling, Mike Lane, Max Baer, Jersey Joe Walcott, Edward Andrews, Harold J. Stone, Carlos Montalbán et Nehemiah Persoff.

La chevauchée sauvage

1676

Réalisé par Richard Brooks (1975). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette non signée du film La chevauchée sauvage est dessinée au galop, dans une course effrénée dont les concurrents utilisent pas moins de trois moyens de transport différents, pour être le premier à franchir la ligne d’arrivée.

Le ton de la course est donné dans cette composition qui place en première position les cavaliers, puis à notre droite une machine de type side-car et enfin une immense locomotive en arrière plan qui surgit du désert avec toute sa puissance physique et son apparence fantomatique inquiétante. Thématique que l’on peut retrouver dans la représentation de Michel Landi pour le film Duel à rapprocher ici dans la personnification menaçante de la machine.

La représentation va même jusqu’à masquer le soleil implacable du désert derrière l’épaisse fumée noire de la cheminée du monstre, ne laissant à l’astre céleste, seulement de minces rayons transpercés les volutes épaisses recrachées par la bête inhumaine.

Quel camp représenté par les concurrents Gene Hackman, Candice Bergen, James Coburn, Ben Johnson, Ian Bannen, Jan-Michael Vincent – Monsieur Supercopter 😉 – , Robert Donner, Jean Willes, Mario Arteaga, Dabney Coleman et Walter Scott, sera déclarer vainqueur à l’issue de cette course folle ?

Les drakkars

1265

Réalisé par Jack Cardiff (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les vikings passent à l’attaque, sur cette affiche française signée par Kerfyser, du film Les drakkars.

Le grand format et le petit format de l’affiche sont très proches sur le plan de la composition. En effet ces deux visuels partagent le même élément principal, le drakkar amiral de la flotte, dont la coque forme de façon originale, le titre du film. Il est intéressant de trouver les différences – qui ne sont pas toujours des détails – entre les deux dessins. On note par exemple les couleurs des rayures de la voilure, le symbole sur la voile absent dans ce visuel, le haut du mat et le drapeau, la proue et la poupe ainsi que la finesse dessin et les couleurs des soldats et des boucliers à l’intérieur de l’embarcation.

De plus, cette affiche représente en arrière plan, les autres bateaux de la flotte viking qui se détachent sur un ciel aux couleurs crépusculaires oranges et rouges, de mauvaises augures pour les futurs autochtones visités.

Enfin, quatre personnages sont représentés de façon très réaliste et en costumes en haut de l’affiche, dont en premier, la star Richard Widmark qui annonce ses partenaires à l’écran : Sidney Poitier – oscarisé la même année -, Russ Tamblyn, Rosanna Schiaffino, Oscar Homolka, Edward Judd, Lionel Jeffries, Beba Loncar, David Lodge, Alexander Knox et Clifford Evans.

Les drakkars

1266

Réalisé par Jack Cardiff (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les drakkars attaquent doublement en Technicolor et Technirama et sont annoncés à grandes voiles déployées, sur cette affichette non signée !

L’élément principal qui attire l’œil affuté du spectateur avide d’aventures nordiques, est bien évidemment le drakkar central rempli de vikings sanguinaires et pressés de rencontrer la population d’autochtones, qui les attend avec une impatience et une envie on l’imagine partagée.

On peut remarquer une subtilité dans le titre liée à la forme caractéristique du bateau et détournée par l’affichiste pour former en poupe la première lettre L et en proue la dernière lettre le S. Le mouvement d’arrivée est représenté dynamiquement par une zone blanche qui part en perspective du fond à gauche et finie vers la droite en avant en s’évasant largement épousant ainsi la direction du drakkar.

Les couleurs dominantes sont le noir, qui tapisse le fond de la composition ainsi que les contours des formes et le blanc précédemment cité, mais on retrouve aussi du rouge dans les voiles, le drapeau et sur certains boucliers. Une dernière couleur, le bleu, vient compléter certains boucliers, le symbole de l’équipage qui trône au milieu de la voile et la tête de monstre sculptée sur la proue de l’embarcation de funeste augure.

Deux photos sont incrustées par un duo de couleurs noir et bleu, en haut et en bas pour présenter deux scènes particulières de l’intrigue haletante, servie par Richard Widmark, Sidney Poitier – Oscar du meilleur acteur principal la même année que la sortie de ce film, souligné par l’affichette 😉 -, Russ Tamblyn, Rosanna Schiaffino, Oscar Homolka, Edward Judd, Lionel Jeffries, Beba Loncar, David Lodge, Alexander Knox et Clifford Evans.

Le serment de Robin des Bois

1892

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La fièvre moyenâgeuse de l’épopée mythique de Robin des Bois s’empare de la Hammer, au travers de cette affichette non signée.

Le shérif de Nottingham sous les traits de Peter Cushing n’a qu’à bien se tenir. Robin des Bois, campé par Richard Greene, va faire tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer ses plans et conquérir le cœur de la ravissante Marian, jouée par Sarah Branch.

La composition de l’affichette est un montage photos précisément incorporé sur un fond rouge vif uni. Robin des Bois à droite brandit fièrement son épée de justice et est entouré d’un fin liseré noir, peint de façon irrégulière pour donner un effet de profondeur et de mouvement brute à la scène. On retrouve ce même entourage noir dans le titre incrusté au centre de la composition, qui joue la carte du contraste traditionnel en arborant une police de caractères blanche.

Le montage des photos de scènes du film en arrière plan, est savamment inclus dans un motif que l’on peut imaginer être une ferrure d’ancienne porte, constitué de deux parties horizontales travaillées et symétriques verticalement. On y représente des scènes du film qui annoncent le rythme rempli d’action et d’intrigues médiévales du scénario du film, dans la lignée des grandes productions hollywoodiennes sur le même thème des années 1930s. Terence Fisher pour la firme anglaise, suit les codes inhérents à ce genre si populaire et n’oublie donc pas le port du collant so sexy de circonstance pour son casting masculin dont Oliver Reed, Nigel Green, Jack Gwillim et Derren Nesbitt se souviendront longtemps 😉

Phffft!

1442

Réalisé par Mark Robson (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche de cette comédie romantique au nom particulièrement original, est signée par J.M qui emprunte des symboliques de deux genres, pour renseigner le spectateur sur ce qu’il trouvera dans l’histoire du film.

En effet, la situation de mise à la porte d’une Judy Holliday piquée dans son égo, par un Jack Lemmon décidé et ferme, suscite un sourire notamment dans les attitudes exagérées et caricaturales représentées.Les yeux fermés de l’actrice et son regard, clos vers le ciel ;-), sont accompagnés par une démarche proche du pas militaire et contrastent avec la féminité apparente de son élégante posture, perchée sur des chaussures à talons bleues. Jack Lemmon montre le chemin du dehors en ouvrant la porte avec une attitude tellement décidée, qu’il en soulève dans le même mouvement, ses gros orteils comme pour appuyer sa détermination.

Un autre élément qui s’interprète en deuxième lecture, concerne les habits des deux protagonistes. Monsieur porte un pantalon de type décontracté, voir pyjama, qui est de la même couleur et avec les mêmes pois bleus, que le haut, dont la transparence est clairement suggérée ;-), porté par Madame. La signification apparait clairement lorsque l’on s’aperçoit que Monsieur ne porte pas de haut et Madame pas de bas. Alors on en déduit que le même habit est partagé par les deux amants. La précision sur le type d’habillement, soit le pyjama, est apporté par la brosse à dent portée par Judy Holliday, qui est vraisemblablement le reliquat de l’action qu’elle devait effectuer avant le différent qui la mène maintenant à devoir partir précipitamment sous l’interjection tout à fait claire lancée par Jack Lemmon : Phffft.

Outre la scène de ménage se déroulant sous nos yeux, deux autres personnages nous renseignent sur le caractère romantique du film. Les anges sont chacun attachés à un personnage, l’un pour parler en cachette à Madame et l’autre du côté de la porte, pour manifester l’impuissance de Monsieur à pouvoir prendre une autre décision que celle-ci et qui pourrait se verbaliser en regardant vers le ciel, par « C’est comme ça on y peut rien! ».

Enfin, la nuit étoilée au dehors est lacérée par un éclair rose, qui symbolise aussi bien le déchirement amoureux que le caractère houleux de la situation, qui aura besoin de Jack Carson et de Kim Novak pour se dénouer dans de meilleures conditions jusqu’au happy end traditionnel.

Comment l’esprit vient aux femmes

1873

Réalisé par George Cukor (1950). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui ne peut pas être ébloui par cette affiche radieuse signée par le lumineux Boris Grinsson 😉 ?

La composition assez classique, met en avant les trois acteurs principaux du film, Judy Holliday, William Holden et Broderick Crawford.

La belle blonde au centre du triptyque, est représentée assise lascivement en robe de soirée bleue nuit. Les moindres détails de sa tenue sont représentés avec une finesse remarquable, aussi bien dans les plis de sa robe, dans la transparence du voile noir fin laissant deviner sa peau soyeuse et enfin dans la légèreté de la dentelle qui ponctue ses formes. La classe de sa posture est sublimée par son porte-cigarette élégamment enlacé dans sa main droite qui se distingue de sa main gauche appuyée sur deux livres. Les bouquins représentent-ils l’esprit évoqué dans le titre provocateur sur une étiquette rouge et la cigarette une occupation futile ? A chacun de visionner cette comédie pour trouver la réponse à cette question.

Les deux portraits des acteurs américains qui encadrent Judy Holliday, sont baignés d’une lumière jaune, qui laisse apparaitre le bleu de leurs yeux avec un fort contraste de couleurs. Leurs regards sont d’ailleurs tendrement posés sur la star féminine qui peut bicher allègrement entourée par ses deux galants 😉