Terence Fisher

Le cauchemar de Dracula

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Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche belge d’origine du Cauchemar de Dracula est une excellente illustration (non signée) du film mythique de la Hammer.

En effet, la première richesse de cette affiche réside dans l’éclat vif de ses couleurs. La palette des coloris utilisés, apporte une ambiance dynamique et extravagante qui sous-tend les excès et les horreurs que vont infliger ou subir les personnages impliqués dans cette extraordinaire histoire. Pour illustrer une des symboliques fortes représentée dans cette affiche, il suffit de s’attarder sur l’utilisation du rouge :

  • dans le titre sous forme de police de caractères qui perle en gouttelettes de sang
  • sur les pommettes de Jonathan, interprété par John Van Eyssen, comme pour opposer ce signe de vigueur et de bonne santé du personnage avec l’univers morbide qui l’entoure
  • sur les lèvres de la femme vampire, jouée par Valerie Gaunt, étendue dans le cercueil au premier plan et représentée dans la scène de mise à mort éternelle
  • certains reflets à l’intérieur du cercueil sont rouges et symbolisent l’omniprésence du fluide vital jusque dans la demeure de la mort
  • enfin sur les lèvres de Dracula représenté sous sa forme bestiale indéfinie, qui n’apparait d’ailleurs pas un seul instant dans le film sous cette apparence

Outre les canines et la cape du prince des ténèbres, les autres symboles forts qui suscitent l’association immédiate dans l’esprit du spectateur de ce film avec le mythique personnage Dracula, sont représentés dans différents plans comme le marteau et le pieu dans la première scène, les chauves-souris dans le ciel et le terrifiant château du comte en plein milieu de la composition, rappelant la place centrale de l’antre du mal dans le récit.

Cette représentation de Dracula ne permet pas de reconnaitre le grand acteur Christopher Lee mais cite l’immense Peter Cushing, qui s’ajoute à la distribution composée notamment de Michael Gough et Melissa Stribling, de ce film classique du cinéma fantastique.

Le cauchemar de Dracula

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Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche mexicaine du cauchemar de Dracula, non signée, est intitulée tout simplement en espagnol, Dracula.

Le format panoramique de cette affiche permet d’incorporer une photo d’exploitation en noir et blanc du film dans la partie gauche, encadrée et numérotée 6820. Il y a fort à parier que cette affiche doit avoir autant de visuels que de photos d’exploitation du tournage disponibles pour la promotion du film. La photo serait ainsi le seul élément variable de la composition pour les différentes versions.

Le reste de l’espace de l’affiche est occupé par des dessins et les crédits manuscrits du film. Dans la partie supérieure, le titre écrit en police dégoulinante rouge sang, occupe la majorité de la ligne et attire l’attention du spectateur. La pénombre présente à gauche permet de placer une phrase d’accroche en blanc sur fond noir. La zone blanche qui constitue le fond du titre, permet aussi de faire se détacher graphiquement une autre accroche textuelle en haut à droite ainsi que les chauves-souris traditionnelles de l’univers, qui volent de façon impérieuse et inquiétante dans le ciel, en direction du spectateur.

Le prince des ténèbres est bien évidemment à droite, représenté symboliquement avec des yeux en amande bien trop grands par rapport aux petites pupilles pour être innocents et des canines bien trop longues pour être inoffensives. Derrière lui se dresse sous la pâle lueur lunaire, son terrifiant château, repère du mal absolu, dont on aperçoit les imposantes tours de défense.

Enfin la jeune femme bientôt victime si rien est fait rapidement 😉 , est étendue sur le sol en bas à droite, dessinée en noir et blanc à partir de la même source qui est représentée en couleur dans l’affichette française. A sa droite, est citée la distribution du film dont Peter Cushing, Christopher Lee, Michael Gough et Melissa Stribling, ainsi que le scénariste Jimmy Sangster et la référence au roman éponyme de l’écrivain Bram Stoker.

Frankenstein s’est échappé!

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Réalisé par Terence Fisher (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour bien commencer en beauté l’année 2014, il fallait le beau visage de la créature de Frankenstein, pour exprimer toute la  tendresse et d’allégresse de cette nouvelle aire.

L’affiche mexicaine du film Frankenstein s’est échappé, met en avant le titre en espagnol La maldicion de Frankenstein. Celui-ci est d’ailleurs plus proche du titre original The curse of Frankenstein que le titre français et met l’accent sur la malédiction qui empêche Frankenstein de réaliser ses projets ambitieux mais non partagés par ses pairs.

Cette affiche mexicaine au format 40cm de largeur sur 30cm de hauteur, est composée d’un dessin de la créature de Frankenstein sur la gauche et de plusieurs photos, dont une centrale en noir et blanc incorporée dans un cadre entouré de blanc. Deux autres photos sont plaquées au premier plan à droite et en haut, et sont colorées par surimpression grâce à un procédé peu utilisé dans les affiches hexagonales. L’effet produit est un subtile mélange de contraste fort entre le noir et blanc et les couleurs violentes et vives de la composition, ainsi qu’un réalisme apporté par la précision photographique mêlée à l’horreur fantastique ainsi révélée par le dessin.

On note ainsi l’excellente illustration de l’intensité dramatique du film dans cette représentation, qui se dote par sa richesse picturale d’une multitude de symboles et de messages à présenter au public, dans le même but immuable de le pousser à entrer dans le cinéma.

Un œil observateur rapprochera les dessins de la créature de Frankenstein et de la jeune femme apeurée au sol, ne pouvant regarder l’horreur devant elle, qui sont représentés ici comme dans la grande affiche française et qui se dont très certainement basés sur les mêmes sources photographiques.

Le duo mythique de la Hammer, Peter Cushing et Christopher Lee sert cet opus de la série Frankenstein et donnent la réplique à Hazel Court, Robert Urquhart et Valerie Gaunt.

Dracula, prince des ténèbres

Réalisé par Terence Fisher (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette non signée de ce classique de la série Dracula Hammer reprend la scène d’exécution de la vampire par les moines du grand format d’affiche.

En arrière plan, le duo des héros se détache sur un ciel chaotique multicolore quasi psychédélique autour d’un arbre torturé.

Au premier plan, Dracula en cape noire, tend la main de façon menaçante vers le spectateur. Son visage est déformé par la mimique aux canines saillantes et aux yeux incisifs.

Le titre en rose pourpre vif, est mis en valeur par le fond obscur de la cape, qui voit ces contours accentués par la lumière jaune du ciel à droite et la même couleur rose que le titre à gauche.

Le casting comptant Christopher Lee, Barbara Shelley et Andrew Keir est listé avec une police blanche plus sobre, toujours avec comme fond la cape noire.

La nuit du Loup-Garou

Réalisé par Terence Fisher (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette belge non signée, ne reprend pas les scènes des affiches françaises mais utilise quelques symboles communs du film.

La scène finale représentée ici se passe par une nuit de pleine lune évidemment. Les villageois sont à la poursuite du monstre qui tient dans ses bras la jeune héroïne évanouie vêtue d’une robe rouge vif. Le monstre est dessiné une autre fois en bas à gauche, pendant l’étranglement implacable d’un homme.

Les couleurs sont très vives et les filets de sang qui dégoulinent de la gueule du loup-garou, accentuent le caractère sauvage et brutal de ses crimes. La foule déchaînée très richement peinte avec de nombreux détails dans leur habillement, donne l’incandescence du feu purificateur au centre de l’affichette qui va libérer ces habitants de cette malédiction.

La typographie du titre renvoie grâce à ses trois couleurs vert pâle, jaune et blanc et ses contours noirs, aux éléments clefs de la composition. Les noms des acteurs principaux Clifford Evans, Oliver Reed, Yvonne Romain et Catherine Feller, sont exécutés avec une très sobre police blanche.

Frankenstein créa la femme

Réalisé par Terence Fisher (1967). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette de ressortie est un montage photo non signé. La composition est assez originale et double l’image du baron Frankenstein et de sa créature, plutôt réussie 😉 Ce duo, ainsi que le filtre de couleur vert, donne à cette photo en noir et blanc, une ambiance troublante et inquiétante sur fond de dédoublement de personnalité.

Peter Cushing reprend le rôle titre, entouré de Susan Denberg, Thorley Walters, John Elder et Anthony Nelson Keys.

La revanche de Frankenstein

Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette, non signée, est composée d’un dessin et d’une photo. Le dessin reprend le personnage féminin et la représentation du monstre de Frankenstein de la grande affiche française.

La photo en noir et blanc, illustre la rencontre effrayante entre ces deux mêmes personnages lors d’une scène du film.

Un an après le premier opus de la série Hammer consacrée au personnage du baron Frankenstein, La revanche de Frankenstein garde Peter Cushing dans le rôle titre, mais sa créature n’est plus interprétée par Christopher Lee, mais par Michael Gwynn.

La distribution compte aussi Eunice Gayson, John Welsh, Lionel Jeffries et Michael Ripper.

Le chien des Baskerville

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le classique roman de Sir Arthur Conan Doyle fut adapté de nombreuses fois, mais une des versions les plus marquantes, fut celle produite par la Hammer qui réunit le duo de stars de la firme anglaise : Christopher Lee est Sir Henry et Peter Cushing campe avec brio le rôle de Sherlock Holmes.

L’affichette devait être à la hauteur du succès du film et c’est Roger Soubie qui signe ce superbe dessin pour son unique titre des productions Hammer.

Dans le décor de la Lande, une silhouette noire se tient près de l’ancienne abbaye en ruine. Le chien de l’enfer surplombe la scène et montre les crocs de la vengeance. Son pelage est nimbé de rouge sang, symbolisant sa violence, et ses yeux lumineux envoient des rayons jaunes marquants le caractère implacable de son châtiment.

La jeune paysanne s’enfuie de cette scène de ténèbres en direction des deux stars en premier plan à droite. Sur le visage de Sir Henry on lit la peur et la stupéfaction en opposition à celui du plus célèbre détective anglais, qui est serein et déterminé à résoudre cette énigme très mystérieuse.

Au générique on retrouve d’autres acteurs récurrents de la Hammer : André Morell, Marla Landi, David Oxley et Miles Malleson.

Le cauchemar de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La 600ème affiche mérite une oeuvre d’art exceptionnelle et c’est publication faite, avec celle qui est appelée très respectueusement : Le Cauchemar.

La renommée de ce visuel dépasse les frontières de la France et ce titre est bien plus envié, rêvé et fantasmé que collectionné réellement tant il est difficile à se le procurer. Cette représentation du prince des ténèbres est si emblématique d’une vision collective,  qu’elle a servi de couverture à de nombreux livres dont l’excellent livre Dans les griffes de la Hammer ou bien à l’affiche de la  rétrospective des films de la firme anglaise au musée d’Orsay en 2011.

A partir de cette aura dégagée par cette icône des collectionneurs d’affiches de cinéma fantastique à travers le monde, comment puis-je construire cette article ?

La réponse la plus évidente et aussi la plus simple, est de vous inviter à vous laisser séduire naturellement par son charme enivrant.

Bien sûr je pourrais décrire avec quelle génie Guy Gérard Noël signe son plus beau dessin et réalise une composition parfaite en tous points.

Je ne manquerai pas non plus d’étudier le choix et l’harmonie des couleurs mises au service des émotions suscitées par cette porte ouverte sur l’univers irrésistible du célèbre Comte.

Il y aurait aussi tant à dire sur les prouesses visuelles ainsi que sur les symboles du cinéma fantastique tous réunis en une seule œuvre jusqu’à l’évocation quasi mystique des forces fondatrices du genre.

Mais la plus grande révérence que je puis exécuter face à l’immense beauté de ce chef d’œuvre, est tout simplement d’effacer les mots et de laisser votre regard croiser celui de Dracula en personne, avant d’oser franchir le seuil de votre imaginaire, à jamais marqué par cette scène d’anthologie.

En bas de ce monument, Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Gough, Melissa Stribling et Miles Malleson gravent dans le marbre leur nom au générique de nos rêves et cauchemars fantastiques les plus ardents et effrayants.

Les maîtresses de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche des Maîtresses de Dracula est signée, comme l’affichette, par Koutachy mais le dessin est très différent.

Les maîtresses sont représentées autour du vampire en cape noir, au centre de la scène. Les chauves-souris sont aussi présentes dans le ciel psychédélique, dont les volutes ressemblent au tracé du chemin vers le château.

La grande originalité de cette affiche réside dans le style unique de son dessin et dans la palette étendue des couleurs. Les visages et le titre dans une police originale, installent une ambiance mystérieuse qui invite le spectateur à passer le seuil de l’histoire entre les deux piliers noirs qui encadre la composition globale.

Terence Fisher met en scène et dirige un casting 4 étoiles composé de :

  • Peter Cushing
  • David Peel
  • Yvonne Monlaur
  • Maritita Hunt
  • Miles Malleson
  • Michael Ripper
  • Freda Jackson

Les maîtresses de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Koutachy, se pare des symboles du film de vampire :

  • les chauves-souris qui tournoient dans le ciel de façon menaçante
  • la victime féminine l’air apeurée qui regarde fixement avec effroi son bourreau
  • des mains disproportionnées aux ongles crochus qui tiennent en tenaille la blanche ingénue
  • les visages des trois créatures de la nuit aux canines longues et aiguisées

Ainsi la composition de tous ces éléments donne le sujet du film et la couleur dominante verte apporte l’ambiance froide et angoissante propice à ce film de genre. On peut d’ailleurs remarquer l’utilisation d’un vert très proche de celui de l’affichette du Baiser du vampire.

Ce film conte bien l’histoire des maîtresses d’un comte vampire mais contrairement à ce qu’annonce le titre, il ne s’agit pas du personnage à proprement parler de Dracula mais du Baron Meinster joué par David Peel. Van Helsing est joué une fois de plus par le mythique Peter Cushing.

Yvonne Monlaur, Maritita Hunt, Miles Malleson, Michael Ripper et Freda Jackson donnent vie aux personnages secondaires de ce film d’horreur bien ficelé.

La malédiction des pharaons

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Magnifique affiche rare et mythique signée Guy Gérard Noël pour cette 400ème affiche.

La composition de cette affiche est à trois plans :

  • au fond à gauche, des soldats armés de fusils progressant dans des marais pointent un faisceau lumineux jaune destructeur qui transperce le monstre au deuxième plan
  • la momie est bras le long du corps et avance vers sa victime
  • la jeune femme est au premier plan à droite exprime l’horreur de la scène

Le mouvement est donné par perspective du faisceau lumineux qui part du fond à gauche de l’affiche transperce la momie au centre de la composition et éclair les noms des trois acteurs au générique.

Le choix de couleurs effectué par Guy Gérard Noël s’est porté sur un fond rouge bordeaux, sur un gris qui s’étend du vert tirant vers le bleu, le jaune du faisceau très réussi 🙂 la couleur rose peau pour la jeune femme et enfin le marron pour le sol.

On peut noter que cette affiche se distingue par rapport à la série des films de la Hammer du même affichiste par l’utilisation de la couleur. En effet, par rapport même à l’affichette du même film, ici l’affiche utilise plusieurs couleurs dominantes et apparaît donc plus colorée. Le détail va même jusqu’à la seule utilisation de la polychromie dans la mention « En couleurs » en bas à droite par l’affichiste 😉

Au delà de ce détail, la couleur sert évidemment à donner du mouvement et de la perspective à la composition en reprenant un dessin très proche de l’affichette mais en changeant donnant des couleurs à la peau de la jeune femme, une lueur jaune à la momie (qui prend cette même couleur pour le regard du monstre) et un ciel qui rougeoie en fond.

La typographie est exactement la même que pour l’affichette de sa composition et de sa texture jusqu’à sa couleur blanche.

Le film bénéficie d’une distribution de stars anglaises de la Hammer : Peter Cushing et Christopher Lee face à une des nombreuses actrices françaises qui ont ajouté une « French Touch » de beauté sexy aux productions de la firme : Yvonne Furneaux.

Film avec aussi Eddie Byrne (le Général Willard de Star Wars), Felix Aylmer et Michael Ripper.