Constantin Belinsky

Plus dure sera la chute

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Réalisé par Mark Robson (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Constantin Belinsky – CB noté à droite au dessus du bandeau du titre – nous plonge dans une ruelle mal éclairée où se trament de sombres desseins à base d’armes à feu et de barres métalliques.

L’ambiance crapuleuse est posée par la présence peu engageante pour le personnage central, de 4 complets surmontés de chapeaux américains typiques des années 50’s qui se rapprochent dangereusement du centre de la rue éclairée par un lampadaire. La lutte sera acharnée et ne se jouera pas simplement à distance mais aussi au corps à corps. La lutte va être musclée et la castagne se prépare avec comme participants Humphrey Bogart, Rod Steiger, Jan Sterling, Mike Lane, Max Baer, Jersey Joe Walcott, Edward Andrews, Harold J. Stone, Carlos Montalbán et Nehemiah Persoff.

Dangereuse enquête

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Réalisé par Harold D. Schuster (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Constantin Belinsky signe cette magnifique illustration  du thème du polar avec un grand nombre de symboles classiques du genre.

Tout d’abord, le couple au centre de la composition converse autour d’un sac rempli de billets de banque parfaitement dans le ton d’un dilemme policier. En arrière plan, un cercle forme un tunnel dont la lumière en son centre nous révèle un homme qui court de façon effrénée comme si quelque chose de terrifiant le poursuivait.

A gauche, un homme habillé d’un costard élégant et d’un chapeau, semble l’attendre physiquement à la sortie du tunnel, un pistolet en main braqué vers le fugitif. Le fond rouge vif parfait l’ambiance tendue de ce film-noir dont le titre en jaune sur bandeau noir en bas, suit la ligne courbe du tunnel.

La distribution qui donne vie à cette enquête visiblement brulante, compte dans ses rangs Barry Sullivan, Charles McGraw, Dorothy Malone, Don Haggerty, Mary Beth Hughes et Don Beddoe.

Un million de dollars pour 7 assassinats

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Réalisé par Umberto Lenzi (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche du film Un million de dollars pour 7 assassinats est signée par Constantin Belinsky et nous plonge au cœur d’une ambiance nocturne de braquage d’un coffre-fort rempli à ras bord de billets de banque.

La composition en spirale imaginée par le maître affichiste est astucieuse et donne du sens aux symboles représentés dans un tourbillon qui va évidemment faire tourner la tête des protagonistes.

Le tas de pognon à droite, attire en premier – comme souvent dans ce monde très cruel – l’attention du spectateur. Ensuite le regard pivote naturellement sur le personnage masculin à gauche avec le pistolet muni d’un silencieux qui fait feu vers la sinistra. Cette homme trop élégant pour être complétement honnête, est surmonté dans son dos au troisième plan, par une magnifique blonde en robe jaune et collier de perles blanches, qui pointe elle aussi son pistolet vers la droite. La mode semble être à la self-défense par balles ou bien à la discussion pacifiée par artillerie civilisée et apaisante.

Enfin, dans le fond sombre qui enveloppe tous ces éléments, se trouve un homme ganté en imperméable et chapeau caractéristiques de son passe temps, qui force à l’aide d’un tournevis un coffre-fort, sous la faible lumière de sa torche.

Ainsi, tous les éléments superbement représentés dans cette affiche participent à l’évocation d’une histoire de magot d’un million de dollars, qui va faire tourner tout un petit monde d’entrepreneurs bien sous tous rapports, interprétés entres autres par Roger Browne, José Greci, Carlo Hinterman et Erika Blanc.

6 Femmes pour l’assassin

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Réalisé par Mario Bava (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche française de 6 femmes pour l’assassin est un chef d’œuvre de représentation imagée du genre horrifique dans les griffes du maître Constantin Belinsky.

Le premier élément immersif dans cette ambiance maléfique, est la couleur noire. Elle enveloppe de ses ténèbres, l’arrière plan composé de la pénombre du ciel et au premier plan, par les fourrés plongés dans la nuit. Ceux-ci servent de fond pour l’écriture du titre et cachent bien timidement, comme par pudeur, la moitié supérieure du corps de la femme en robe rouge. Les superbes jambes de cette jeune victime supposée – car être trainée sur le dos en pleine nuit par les chevilles sur un gazon en plein air, ne devait pas faire partie du programme de la soirée du personnage, bien que tous les goûts soient dans la nature bien sûr 😉 – sont entravées par la main gantée de noire du tueur – tueur supposé encore grâce à son attitude générale qui n’inspire par la bienveillance au premier abord, peut-être un délit de sale gueule mais bon à chacun ses hobbies ! – qui focalise l’attention du spectateur.

Cet assassin est habillé du même noir que la nuit qui l’enveloppe comme si lui-même en faisait partie, et une lumière faible bleutée, dessine les contours de sa silhouette maléfique. La scène est plongée dans cette ambiance esthétique froide, baignée par la lumière blafarde de l’astre lunaire au double rôle de témoin et de révélateur aux premières loges. Deux détails dans le signalement du meurtrier, attirent l’attention du spectateur médusé, son visage est masqué par une cagoule blanche et surmonté d’un chapeau étroit, et sa main droite est pourvue d’un accessoire de mort terrifiant, composé de trois griffes menaçantes qui luisent dans un halo blanc comme pour mieux signifier la cruauté de l’arme du crime.

Les deux typographies du titre achèvent de donner aux visiteurs l’envie ou la répulsion curieuse, d’aller découvrir cette histoire mystérieuse et horrifique servie par Eva Bartok, Cameron Mitchell, Thomas Reiner, Claude Dantes et Dante Di Paolo.

L’impasse aux violences

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Réalisé par John Gilling (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche impressionnante, lovée dans une ambiance victorienne nocturne, est signée par l’immense Constantin Belinsky dans son plus pur style à l’efficacité légendaire…

Même si le scénario se déroule dans les années précédentes à la période stricte Victorienne, 1828, on retrouve dans cette illustration plusieurs symboles qui permettent aux visiteurs de situer l’action dans l’Histoire :

  • les chapeaux hauts-de-forme
  • les manteaux et les capes noires accompagnés de gilets colorés
  • la lumière urbaine jaunâtre distribuée par des lampadaires du réseau moderne au gaz de ville, autrement appelés Gaslight, typique de cette époque

La superbe composition très dynamique est basée sur un effet de spirale qui tourne depuis le personnage star central joué par Peter Cushing vers l’extérieur. L’œil presque entièrement fermé du visage du Dr. Robert Knox suscite par cette déformation visuelle, un sentiment de malaise naissant.

Les scènettes représentées autour, font monter crescendo l’ambiance d’épouvante de l’affiche :

  • en commençant par à droite, l’homme en costume retenu par le bras dans la rue par une jeune femme aux cheveux rouges
  • puis la même héroïne bloquée par un homme qui lui obstrue la bouche avec sa main, pour l’empêcher de crier; on lit d’ailleurs la terreur dans ses yeux bleus profonds qui répond au visage effrayant de son agresseur
  • enfin en arrière plan, deux voleurs attaquent un homme dans la rue dont l’un d’entre eux brandit une matraque, qui va soumettre à leur volonté, la vie de leur malheureuse victime

Les couleurs vives caractéristiques de l’affichiste, portent la touche finale de violence et de gravité nécessaire à susciter l’envie du spectateur de plus de 18 ans, d’entrer suivre les aventures de l’impasse aux violences avec June Laverick, Donald Pleasence, Dermot Walsh, Renée Houston, George Rose, Billie Whitelaw, John Cairney et Melvyn Hayes.