1959

Le secret du Grand Canyon

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Réalisé par Don Siegel (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le décor aventure / action de ce film est planté grâce à cette magnifique et spectaculaire affiche signée par Boris Grinsson.

Sa composition peut être analysée par zones successives et découpées comme ceci :

  • Le 1/4 inférieur est occupé par la ligne de titre en blanc et les informations sur la distribution comme les acteurs (Cornel Wilde, Victoria Shaw, Mickey Shaughnessy, Edgar Buchanan, Rian Garrick, Jack Elam, Alexander Lockwood et Dabbs Greer) et autres remerciements sont en bleu sur un fond noir intense
  • Les parois du fameux grand canyon forment un grand V qui couvre les 3/4 supérieurs en hauteur de l’affiche, et qui définit la zone d’action principale avec en ligne de fuite un défilé rocheux en perspective, baigné par un soleil intense
  • Le duo star du film est représenté enlacé  à droite en incrustation devant la paroi
  • La scène centrale de bagarre se passe dans les airs, sur ce qui semble être une cabine de téléphérique inondée d’une intense lumière jaune, qui contraste avec le ciel bleu immaculé derrière
  • Enfin une voiture est en train de plonger dans le vide à partir des hauteurs de la montagne de droite, par exécution d’un effet graphique de pierres projetées par devant et de tracés derrière le bolide qui apportent l’impression de mouvement à grande vitesse

Le chien des Baskerville

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Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il fallait une affiche aussi terrifiante que fascinante pour ce classique Chien des Baskerville de la Hammer : le visuel belge l’a fait !

  Le choix très judicieux de l’affichiste, qui n’a hélas pas signé son œuvre comme souvent pour les affiches belges, est de construire sa composition autour d’un effet miroir entre deux personnages primordiaux du film que sont le chien de l’enfer et la jeune paysanne. Cette figure de style permet de montrer le monstre, clef de l’intrigue comme souvent dans les visuels des autres pays comme l’affichette française, mais aussi de lui confronter en miroir inversé, le personnage énigmatique de la jeune fille par qui le scandale arrive. Cette opposition tout en contrastes de beauté, terreur et violence, pétrification, interroge le spectateur sur la dualité de la belle et la bête qui s’exprime dans ce dessin et dans l’intrigue du film.

Les éléments représentés suivent une colonne centrale constituée :

  • d’un pilastre fait des deux portraits en parfait alignement inversé, en particulier sur les yeux de la bête dont sortent des rayons lumineux menaçants et la gueule du chien de la malédiction, qui dégouline de rage vers le visage apeuré de la jeune femme, dont la bouche est figée par la terreur sans pouvoir crier et dont les yeux sont pétrifiés d’effroi
  • d’un chapiteau supérieur qui tel un bas relief, fige les ruines de l’abbaye, l’ombre humaine inquiétante en cape noire qui se détache sur le sommet de la colline et la paysanne qui court à travers la lande
  • d’une base sombre de marécages d’où s’élève Sherlock Holmes en train de frapper un deuxième homme qui se débat à ses jambes

De chaque côté de cette partie centrale, se trouve l’eau stagnante des bourbiers de la lande, peints d’une couleur verte aquarelle qui caractérise à merveille l’ambiance froide et humide de ce milieu inhospitalier et morbide. Cette couleur verte est alors tout naturellement utilisée exclusivement dans l’intégralité de l’affiche, ne laissant que le noir et le blanc pour dessiner les traits et définir les surfaces.

La typographie du titre utilise aussi la même couleur dominante en appuyant les deux mots clefs par un effet gras de lettrage. Le bandeau en flamand du bas est écrit en noir comme les acteurs du casting Peter Cushing, Andre Morell, Christopher Lee et Maria Landi, auquel on peut ajouter : David Oxley et Miles Malleson.

Opération jupons

Réalisé par Blake Edwards (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour la dernière affiche de l’année 2013, comment mieux finir qu’en présence d’un duo mythique d’acteurs Cary Grant et Tony Curtis, sous la direction d’un immense réalisateur Blake Edwards.

Constantin Belinsky signe cette composition simple et efficace, pour servir cette comédie américaine qui va plonger les deux stars dans les profondeurs d’un sous-marin au contact d’une faune bien éclectique.

Le message est très visuel et ne laisse pas de place aux élucubrations autres que vestimentaires, dans cette scène de remontée à la surface d’une sirène, sous les yeux médusés des deux compères figés comme des murènes.

La couleur bleu très présente dans ce visuel, symbolise les profondeurs de l’océan alors que la tonalité orangée donnée au rose de la couleur de peau, focalise l’attention du spectateur sur un triptyque formé par les deux visages des acteurs et les jambes de l’actrice, qui grimpe élégamment à l’échelle en talons aiguille.

Le reste de l’équipage qui va participer à cette étrange et prometteuse mission, est composée d’Arthur O’Connell, Joan O’Brien, Dina Merrill, Gene Evans, Dick Sargent et Virginia Gregg.

Le mort récalcitrant

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Réalisé par George Marshall (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette non signée de cette comédie est un montage photos regroupant les acteurs principaux de ce film dont le titre original est The gazebo.

Bien sûr on retrouve dans cette composition, les éléments principaux de ce titre énigmatique aussi bien en français qu’en anglais :

  • le mort qui ne nous apparait pas du premier abord récalcitrant, mais c’est à venir 😉
  • l’oiseau qui fait référence à sa même apparition dans la grande affiche et qui évoque le côté bucolique du fameux pavillon de jardin, Gazebo en anglais, dont l’histoire semble virevolter autour
  • des personnages qui semblent chercher quelque chose ou quelqu’un, avec pour l’un, un casque de mineur, avec pour l’autre une lampe torche
  • l’actrice principale qui se cache derrière le titre sur fond bleu faisant office de porte d’entrée

Outre les deux acteurs principaux Glenn Ford et Debbie Reynolds de la distribution mis en avant en haut de l’affichette, Carl Reiner, John McGiver et Martin Landau vont prêter main forte pour essayer de démêler cette histoire policière mystérieuse.

Le miroir aux alouettes

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Réalisé par Vittorio Sala (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Publicité J. Fourastié est une composition qui mélange des photos avec une partie dessinée.

Ainsi le fond de l’affiche représente en peinture un paysage balnéaire, qui donne la part belle à des bateaux blancs qui voguent sur la grande bleue. Des créatures de rêves en maillots de bain fin 1950 😉 se pavanent en photo noire et blanche, sur un ponton de bord de mer.

Trois autres personnages sont représentés en montage photos au premier plan, dont un très beau portrait d’un homme à la casquette, qui toise le spectateur avec une cigarette au bec. Le duo torride qui occupe la partie basse de l’affichette est allongé sur des serviettes et sont en train de se sécher au soleil, après très certainement un bain intense qui est trahi par la posture collée serrée et les expressions des visages des deux protagonistes.

La distribution de cette comédie franco-italienne compte notamment Alberto Sordi, Rita Gam, Elsa Martinelli, Lorella De Luca, Giorgia Moll et Georges Marchal.

La charge du 7ème lanciers

Réalisé par John Gilling (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la 650ème affiche publiée : Chargeeeeeeeeeezzzzzzzzzzz !!!

Cette affichette très réussie au format frise verticale est peu courant et est signée de la patte de Jean Mascii.

Son originalité vient de sa réussite dans l’illustration de la charge des cavaliers sur une ligne, qui entraine notre regard vers l’infini. Cet effet donne un angle de fuite qui accentue la profondeur de la scène. La beauté du dessin des chevaux et des lanciers, apporte des couleurs très vives qui contribuent au dynamisme de la charge.

Le mouvement d’ensemble est très bien orchestré notamment par l’exécution parfaite des traits minutieux des détails dans les différents plans. En regardant vers le point de fuite de l’affichette au fond à gauche, on remarque le glissement des dessins précis vers des formes aux couleurs plus vives, apportant l’effet de distance et d’approximation recherché dans le réalisme de la composition.

Les portes étendards de ce film d’aventure en costume comptent parmi leurs rangs : Victor Mature, Anne Aubrey, Anthony Newley, Norman Wooland, Dermot Walsh et Walter Gotell.

La nuit de tous les mystères

Réalisé par William Castle (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée par Roger Soubie est devenue un classique du genre au même niveau que le film tient son rang de réalisation culte.

La composition très travaillée organise parfaitement le parcours du regard du spectateur autour d’un triangle formé par les trois personnages :

  • la jeune femme blonde en nuisette qui s’échappe vers la gauche
  • le squelette debout qui pose sa main sur l’épaule de l’héroïne et obtient naturellement le cri de la dite personne
  • Le personnage à peine caché derrière des toiles d’araignées, une bougie à la main, regarde le spectateur droit dans les yeux, comme pour capter notre réaction face à son plan diabolique : la logique aurait voulu que ce soit l’acteur principal du film qui soit représenté Vincent Price mais il apparait que ce portrait est bien plus ressemblant à celui d’Elisha Cook Jr : rendons lui cette minute de gloire grâce à Denis 😉

Ce trio est mis en valeur grâce au personnage principal de l’histoire, la maison hantée, qui se dresse froidement en contre plongée derrière une grille en métal qui ne réchauffe pas l’ambiance.

Le crépuscule enveloppe la scène de sa couleur bleue nuit américaine et ajoute ainsi une touche glacée, qui peut nous faire penser à la sensation de froid que doit ressentir l’héroïne touchée par la main du squelette morbide.

Une fenêtre est allumée dans la demeure de l’effroi, il reste peut-être un espoir 😉 Mais le vent balaye les arbres décharnés au dehors et les oiseaux de mauvaise augure, tournent dans le ciel et attendent…

Ce film monument avec l’immense Vincent Price, Carol Ohmart, Richard Long, Alan Marshal, Carolyn Craig et Elisha Cook Jr, est à voir bien sûr dans une de ces vieilles demeures où le parquet craque de façon inquiétante et les volets grincent inopinément 😉

Le chien des Baskerville

Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le classique roman de Sir Arthur Conan Doyle fut adapté de nombreuses fois, mais une des versions les plus marquantes, fut celle produite par la Hammer qui réunit le duo de stars de la firme anglaise : Christopher Lee est Sir Henry et Peter Cushing campe avec brio le rôle de Sherlock Holmes.

L’affichette devait être à la hauteur du succès du film et c’est Roger Soubie qui signe ce superbe dessin pour son unique titre des productions Hammer.

Dans le décor de la Lande, une silhouette noire se tient près de l’ancienne abbaye en ruine. Le chien de l’enfer surplombe la scène et montre les crocs de la vengeance. Son pelage est nimbé de rouge sang, symbolisant sa violence, et ses yeux lumineux envoient des rayons jaunes marquants le caractère implacable de son châtiment.

La jeune paysanne s’enfuie de cette scène de ténèbres en direction des deux stars en premier plan à droite. Sur le visage de Sir Henry on lit la peur et la stupéfaction en opposition à celui du plus célèbre détective anglais, qui est serein et déterminé à résoudre cette énigme très mystérieuse.

Au générique on retrouve d’autres acteurs récurrents de la Hammer : André Morell, Marla Landi, David Oxley et Miles Malleson.

La plus grande aventure de Tarzan

Réalisé par John Guillermin (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il fallait une affiche qui nous transporte au coeur de l’aventure, dans une jungle hostile et peuplée de dangers, pour se plonger dans la grande aventure 🙂

Roger Soubie dessine alors plusieurs symboles comme le crocodile, l’avion écrasé dans le fleuve et la bagarre sur les rochers de la falaise, pour susciter l’envie de partir à l’aventure et ne pas  éviter de se mouiller 😉

Ces promesses sont tenues dans cette histoire riche en aventuriers :

  • Gordon Scott
  • Anthony Quayle
  • Sara Shane
  • Niall MacGinnis
  • Scilla Gabel
  • et un petit jeune qui arrivait sur la piste Sean Connery dans un de ses premiers rôles 😉

Tarzan, l’homme-singe

Réalisé par Joseph M. Newman (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Très belle affiche de ressortie signée par Roger Soubie, qui jouit du même dessin mais n’a pas, hélas, autant de couleurs que le premier tirage.

L’important c’est Tarzan, Denny Miller qui balade Jane, Joanna Barnes, d’arbres en arbres sous son bras, accroché à des lianes 😉

Au deuxième plan, les animaux de la brousse éléphants, girafes et lions courent la savane chassés par des autochtones. Quelle nature sauvage et hostile !

Le reste de la distribution se partage entre Cesare Danova et Robert Douglas.

Cargaison dangereuse

Réalisé par Michael Anderson (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’océan se déchaîne pour le combat au crochet et à la hache entre deux immenses mythes : Gary Cooper et Charlton Heston. Roger Soubie compose cette affiche autour de cet affrontement et place sur l’océan démonté, un bateau luttant contre les éléments.

Cette affiche est une ressortie qui possède moins de couleurs que le premier tirage mais garde ce superbe dessin en lithographie.

Autour de ces deux stars on retrouve :

  • Michael Redgrave
  • Emlyn Williams
  • Cecil Parker
  • Alexander Knox
  • Virginia McKenna
  • Richard Harris