Affiche 120*160cm

Affiche française (120*160cm)

Géant

 

Réalisé par George Stevens (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche du film Géant ne pouvait être signée uniquement par un Jean 😉 en l’occurrence  l’immense Mascii.

Cette affiche de retirage du film ne possède hélas pas la richesse des couleurs de l’originale lors de la première sortie, mais conserve tout de même le magnifique dessin en lithographie.

La composition s’articule autour de deux plans distincts dont le premier met en valeur de plein pied la jeune star mythique à venir : James Dean, puis au second plan les superbes portraits des deux étoiles non moins connues que sont Elizabeth Taylor et Rock Hudson.

Jean Mascii a lié ces trois représentations dans deux cadres délimités par des formes géométriques pouvant faire penser à des halos de lumière noire ou jaune. Le tout se détache sur un fond rouge profond qui amène un contraste puissant interpellant le regard du visiteur tel un taureau devant l’agitation de la cape dans l’arène 😉

Les polices de caractères sont nombreuses dans cette affiche et l’on notera à la volée les points remarquables suivants :

  • la première mention de la Warner Bros emploie une écriture cursive abandonnée dans la version du dessous
  • le titre du film utilise la possibilité offerte par son faible nombre de lettres pour avoir une taille géante 😉 rouge entourée d’un liseré noir
  • le nom d’Elizabeth Taylor est en premier dans l’énumération des acteurs mais la taille de celui de James Dean est plus grande : effet a attribuer au nombre de caractère inférieur peut-être ou à la mise en avant de l’acteur ?
  • la seconde partie de la distribution n’est plus écrite en rouge mais en noiret en plus petit, celle-ci compte Carroll Baker, Jane Withers, Chill Wills, Mercedes Mc Cambridge, Sal Mineo et Dennis Hopper

La main gauche du Seigneur

Réalisé par Edward Dmytryk (1955). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée par Boris Grinsson est intéressante sur plusieurs points.

Tout d’abord, la composition est constituée de deux parties délimitant la gauche avec le portrait d’Humphrey Bogart et la droite avec un dessin multi-plans. En avant le titre apparait en rouge gras dans un encadré noir. Au second plan, un combat à mains nues oppose Mr Bogart en habit de prêtre, à un chinois enturbanné. Derrière eux, une foule effrayée tente d’échapper en fuyant, à des cavaliers au galop armés de fouet qui viennent de passer sous un portail en bois orné de sinogrammes et de dragons. Enfin le visage de la sublime Giene Tierney domine l’arrière plan et regarde fixement au dessus du spectateur avec un air grave et déterminé.

La richesse des couleurs utilisées permet de donner une vie et une dynamique impressionnante à l’ensemble. Les couleurs chaudes comme le jaune et le rouge sont réservées aux arrières plans et au titre, le noir est dominant dans la partie centrale surtout présent dans la soutane d’Humphrey, et le vert bleu trouve sa place dans le dégradé de la partie basse et dans les mentions du générique.

Enfin, les polices des noms des deux stars du film en haut à gauche, utilisent une technique de coloration peu courante et très réussie, le dégradé. Celui-ci passe du bleu foncé au bleu plus clair de bas en haut mettant ainsi en valeur la participation des deux vedettes par rapport aux nombreuses autres couleurs de l’affiche.

Lee J. Cobb et Agnes Moorehead apparaissent en bas à gauche et complètent la distribution du film.

Tout ce que le ciel permet

Réalisé par Douglas Sirk (1955). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Tout ce que le ciel permet, c’est peut-être à Xarrié de représenter magnifiquement dans cette affiche, les deux portraits de Rock Hudson et de Jane Wyman en clair obscur.

Au delà de la finesse des détails des deux personnages, on note la belle représentation du paysage extérieur à travers la fenêtre, qui redéfinit un cadre dans le cadre en donnant une belle profondeur et une perspective à la composition.

La petite anecdote sur cette affiche se raconte à partir d’un détail sur le logo Universal International en bas à droite. En effet au dessus de celui-ci, se dresse un drapeau qui annonce fièrement le 50ème anniversaire de la firme, qui compte un demi siècle de triomphes « 1912 – 1962 » dans le texte. Ce film étant sorti en 1955, on sent venir l’entourloupe et le micmac temporel sur la datation de cette affiche et on s’apprête à crier AU SCANDALE en cassant tout autour de nous … avant de reprendre gentiment sa remarque et de revenir à un état de léthargie normal lorsque l’on apprend que le film était projeté sur les écrans français en 1963 (source IMDB). Ouf 😉

Agnes Moorehead, Conrad Nagel, Virginia Grey et Gloria Talbott donnent la réplique au grand Rock, dans ce All that heaven allows tourné et annoncé fièrement en couleurs du paradis 🙂

Son seul amour

Réalisé par Jerry Hopper (1955). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche de Son seul amour est une beauté de volupté signée par Xarrié.

Dans une ambiance chaude et lumineuse qui emprunte au jaune sa couleur Or, le très beau visage d’Anne Baxter se blottit dans les bras de l’impeccable Rock Hudson. On remarque ainsi la précision donnée aux détails de la chevelure des deux stars et les contrastes nuancés mais visuellement accrocheurs, des couleurs des lèvres ou des yeux des personnages.

Un deuxième duo est représenté par l’artiste en bas à droite, qui pourrait mettre à l’honneur en tenue élégante et parure de bijoux, deux actrices présentent également au casting que sont Julie Adams et Natalie Wood. Comme pour le dessin principal, la couleur rose pastelle de la peau se marie à merveille avec les tons de jaune des vêtements et du marron des cheveux ou des ombres des chevelures dorées.

On peut noter la présence au générique de Carl Bento Reid et William Hopper, dont les noms sont imprimés en couleur taupe au dessous du titre rouge profond.

Celle de nulle part

Réalisé par David Miller (1950). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La très belle composition de l’affiche de ce film est signée par l’orfèvre des portraits, Roger Soubie.

Les trois visages des vedettes de ce drame, Ann Blyth, Farley Granger et Joan Evans, sont dessinés sur trois plans dynamiques aux volumes différents. L’homme à la cravate à gauche est de taille moyenne par rapport à l’actrice blonde du second plan et encore plus petit par rapport à l’actrice mise en valeur en haut à droite. Cette dernière est représentée dans une position lascive nous permettant de savourer la beauté de ses cheveux ondulés, baignés par une lumière de studio qui illumine de sa chaleur de projecteur, sa peau de star de cinéma ainsi que ses yeux bleus magnifiques qui fixent le spectateur.

Le titre est écrit en rouge dans une police longiligne qui traverse l’affiche de gauche à droite et annonce en dessous la liste des acteurs de la distribution dont en premier lieu les trois stars en couleur framboise puis Jane Wyatt, Ann Dvorak, Donald Cook et Natalie Wood en couleur bleue.

À main armée

Réalisé par Jack Lee (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette magnifique affiche « avis de recherche » est signée par Jean Mascii.

La composition se construit autour d’une spirale visuelle dont le point de départ est l’en-tête de l’avis de recherche imprimée sur une affiche placardée, cornée en son coin.

Ensuite, quatre cowboys l’arme à la main, sont représentés en extérieur à côté d’une diligence à l’arrêt, dont on aperçoit notamment le toit et une roue. Au dessous, le titre exécuté avec une police de caractère grasse et jaune vif, est mis en valeur grâce un fort contraste avec le fond noir.

A suivre visuellement, la partie droite est entièrement occupée par le portrait en hauteur de l’acteur principal habillé en cowboy chapeauté. La précision des traits du dessin est supportée par l’utilisation de couleurs à fort contraste, pour représenter les ombres d’une scène à la lumière tamisée. L’attitude inquiétante du visage de l’acteur est centrée sur son regard perçant et grave qui fixe l’attention du spectateur.

En point de fuite, le portrait en haut à gauche d’une superbe femme à la longue chevelure brune, achève la composition et évoque un élément probable du scénario touchant à une histoire d’amour. Il est à noter que tous les personnages représentés sur cette affiche, regardent intensément dans la direction du spectateur comme pour lui indiquer qu’il est surveillé.

On retrouve ainsi quelques thématiques traditionnelles du Western comme l’argent, les combats armés et le désir amoureux incarnés en costume par Peter Finch, Ronald Lewis, Laurence Naismith, Maureen Swanson, David McCallum, Jill Ireland, Jean Anderson et Vincent Ball.

Le fort de la dernière chance

Réalisé par George Marshall (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Audie Murphy est la star de cette affiche non signée, pour le Western The guns of Fort Petitcoat.

Le cowboy est en pleine action de tir tout azimuts avec son fusil et son colt encore fumants d’activité. Son personnage est représenté en majesté au centre et au premier plan. Les couleurs utilisées en dégradé sont le blanc et une palette de bleu.

En arrière plan, d’autres combattants font feu eux aussi à couvert avec des fusils. Ils sont représentés avec du bleu-gris uniquement, ce qui les rend transparents et ils prennent donc la couleur jaune sable du fond.

Le titre est mis en valeur en blanc gras sur fond rouge peinture, au niveau central des pieds de la star. Les autres acteurs de la distribution comme Kathryn Grant, Hope Emerson, Jeff Donnell, Jeanette Nolan, Sean Mc Clory et Ernestine Wade sont écrits du même rouge, entre les deux très beaux logos Columbia de part et d’autre.

Les tambours de la guerre

Réalisé par Reginald Le Borg (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les tambours de la guerre résonnent sur cette affiche signée par Allard, et annoncent en couleurs vives, de belles scènes d’action à découvrir dans ce Western.

Au premier plan, un tambour fait en peaux, est troué par une flèche. Un indien en position de combat, une hache à la main, le surplombe en criant. Derrière lui, des volutes rouges immenses se dressent vers le ciel et représentent les flammes de la guerre attisées par des cavaliers indiens chargeant avec lances et fusils sur leurs ennemis. Un indien mort est étendu, transpercé par une flèche sur le sol derrière un de ses compagnons entrain de tirer à l’arc. On en déduit assez facilement que la bataille se livre entre deux tribus indiennes munies de leurs armes traditionnelles.

Un belle femme brune est assise au premier plan en robe bleue. Ce personnage joue certainement un rôle assez important dans l’histoire pour être représenté sur l’affiche à côté du casting du film, composé de Lex Barker, Joan Taylor et Ben Johnson.

La loi du Seigneur

Réalisé par William Wyler (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le dessin de cette très belle affiche de ressortie est signée d’après Roger Soubie.

Gary Cooper, le fusil à la main, monte son cheval avec une posture très déterminée, captant l’attention du spectateur au premier plan. En fond, un affrontement entre cavaliers se déroule au passage à gué d’une rivière.

Hélas pour cette ressortie du film, l’affiche comme cela arrive souvent, est fidèle au dessin mais possède beaucoup moins de couleurs que l’originale. Ainsi la forêt en arrière plan, n’utilise que deux tons de vert-gris assez proches pour représenter la profondeur de champ.

La couleur rouge tirant sur l’orangé du titre repris pour le logo MGM, l’encart sur le Grand Prix à Cannes 1957, le réalisateur et les acteurs dont Dorothy Mc Guire, Anthony Perkins et Marjorie Main, permet d’attirer le regard du passant sur ces informations principales.

Le souffle sauvage

Réalisé par Hugo Fregonese (1953). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le mystère est entier concernant la signature de cette superbe affiche du Western nommé Le souffle sauvage. A supposer que les traits marrons qui se croisent à la gauche du titre sur fond jaune, constituent la signature de l’affichiste, il reste maintenant à déchiffrer les initiales qui y seraient représentées.

Le grain de finition des traits du dessin et l’utilisation de couleurs très vives, peuvent rappeler le style très reconnaissable de Constantin Belinsky, mais cela reste une supposition bien audacieuse. D’autant plus que l’incrustation d’une photo en bas de la composition, n’est pas du tout dans les habitudes du dessinateur.

Sherlock Holmes … à vos plumes si vous êtes inspirés pour démêler cette énigme de ce crime perpétué en 1953 😉

Qu’importe l’exécuteur, les hautes œuvres sont en action pour sublimer les trois stars Gary Cooper, Anthony Quinn et Barbara Stanwyck qui constituent les premières lignes, tant prisées de la distribution de ce Western qui comptent un peu plus bas, les noms de Ruth Roman et Ward Bond.

L’homme aux abois

Réalisé par Henry King (1950). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’homme aux abois qui pointe son revolver vers le public, n’est autre que le flegmatique Gregory Peck.

Le choix de composition effectué par Cerutti pour cette affiche, est de représenter le personnage principal de côté en tournant la tête vers le premier plan pour donner un mouvement à la scène.

Gregory Peck, moustache en avant, se positionne de profil et se détache sur un fond indéfini de couleur bleu, déchiré par une lueur blanche qui semble émaner de la silhouette de la star.

Cette couleur bleue se retrouve en écho, dans le canon et la face du pistolet qui menace et tient en joue le spectateur. La peau du visage et de la main de l’acteur est baignée d’une teinte rouge pâle qui se retrouve aussi reflétée sur le chapeau. La dernière couleur dominante utilisée pour les habits et le titre, est un noir profond qui permet de donner un contraste simple et puissant à la composition.

Malgré qu’Helen Wescott, Millard Mitchell, Jean Parker et Karl Malden ne soient pas crédités sur l’affiche, ils font néanmoins partie de la distribution de ce « Gunfighter » en version originale.

Une corde, un Colt…

Réalisé par Robert Hossein (1969). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Une corde, un colt et un beau paquet de problèmes !

Minimaliste, étrange et inquiétante … telle est cette affiche signée par Guy Gérard Noël.

La corde nouée en l’air qui attend le cou du condamné et le colt en majesté au premier plan, donnent la première impression sévère et grave de la composition. Ces deux éléments sont représentés telle une nature morte qui attend un public pour un évènement hautement solennel.

Les portraits des acteurs principaux, Robert Hossein et Michèle Mercier, flottent dans le ciel à droite fixant sérieusement du regard le spectateur. Enfin une horde sauvage ou non, chevauche vers le premier plan et annonce des règlements de comptes à l’amiable, des discussions musclées entre cowboys au coin du feu de camp et des échanges de poings de vue sur des sujets toujours philosophiques comme :

L’accompagnement à la fin de vie ou la rédemption sociale par la châtaigne

Guy Gérard Noël réussit dans cette affiche une superbe quadrichromie de rouge, marron, bleu et noir qui apporte chacun une symbolique qui s’appuie sur sa voisine pour fusionner en un tout expressif. Le noir du pistolet fait référence à la mort, le bleu évoque les ombres d’un crépuscule froid, le rouge la passion, le sang et la violence qui déchire un fond indéfini marron.

Guido Lollobrigida sous le nom de Lee Burton, Daniel Vargas, Serge Marquand, Pierre Hatet, Philippe Baronnet, Pierre Collet, Ivano Staccioli, Béatrice Altariba, Michel Lemoine et Anne-Marie Balin font parti de cette longue distribution richement créditée, ce qui est assez rare pour être noté et cité dans son ensemble.