Crime

Dangereuse enquête

J1430

Réalisé par Harold D. Schuster (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Constantin Belinsky signe cette magnifique illustration  du thème du polar avec un grand nombre de symboles classiques du genre.

Tout d’abord, le couple au centre de la composition converse autour d’un sac rempli de billets de banque parfaitement dans le ton d’un dilemme policier. En arrière plan, un cercle forme un tunnel dont la lumière en son centre nous révèle un homme qui court de façon effrénée comme si quelque chose de terrifiant le poursuivait.

A gauche, un homme habillé d’un costard élégant et d’un chapeau, semble l’attendre physiquement à la sortie du tunnel, un pistolet en main braqué vers le fugitif. Le fond rouge vif parfait l’ambiance tendue de ce film-noir dont le titre en jaune sur bandeau noir en bas, suit la ligne courbe du tunnel.

La distribution qui donne vie à cette enquête visiblement brulante, compte dans ses rangs Barry Sullivan, Charles McGraw, Dorothy Malone, Don Haggerty, Mary Beth Hughes et Don Beddoe.

Comme un pot de fraises!..

1755

Réalisé par Jean Aurel (1974). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette nature morte mono-fruit est au centre de cette affichette signée par Ferracci dans un style que l’on pourrait qualifier de fraicheur alléchante rustique du matin.

En effet, si la fraise n’est pas à sucrer – signe précurseur de sénilité en sommeil – cette fleur à gauche – car il faut rappeler pour ceux du fond que les fruits sont les petits pépins jaunes à la surface appelés techniquement akènes : note biologique de l’auteur grâce à ses lointains souvenirs de l’Université des Sciences – est mise en scène pour évoquer un postérieur humain féminin qui suscite un appétit particulièrement vif du congénère de droite.

Ce dernier montre son excitation par l’ajout sur le dessin, d’attributs que le spectateur associe sans mal au sujet masculin :

  • la langue pendante sur le côté
  • la bouche qui dessine un sourire niais
  • le nez proéminent – fortuitement à n’en pas douter, dirigé vers ladite voisine dans des proportions gigantesques par rapport à la taille de l’individu
  • les deux yeux dont les pupilles partent de façon non symétrique dans tous les sens et qui traduisent par leur position non physiologique, le trouble et l’état exalté de leur sujet

Bref, on comprend qu’il sera question d’envie et de cueillette de fruits défendus ou pas dans ce film servi par Jean-Claude Brialy, Nathalie Courval, Marcha Grant, Marianne Eggerickx, Jean Lefebvre, Bernard Menez, Bernard Le Coq, Marco Perrin, Pierre Fuger, Evelyne Ker, Hubert de Lapparent et Robert Dalban.

L’apache

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Réalisé par William A. Graham (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La peinture non signée de cette affiche est de style graphique très marqué.

En effet les couleurs très vives et brutes de ce visuel ont été réalisées en utilisant la technique par fines touches inspirée de l’impressionnisme, en particulier pour l’arrière plan. Le rendu des personnages et du cheval est plus précis et bénéficie d’une attention particulière, pour montrer plus de détails et effectuer un focus sur ce plan pour le mettre en valeur, en rendant le fond plus flou et torturé.

On remarque aussi le buste nu du cavalier et la tenue d’Eve intégrale de sa passagère indienne dont les cheveux longs et noirs, permettent de cacher ce sein que nous ne saurions voir.

Le titre est écrit avec une couleur jaune tranchante par rapport aux autres tonalités, rehaussée par le rouge qui lui donne une troisième dimension propre à sa mise en valeur. Les acteurs de la distribution Cliff Potts, Maria Potts – créditée comme Xochitl – , Harry Dean Stanton et Roy Jenson bénéficient quant à eux en dessous, d’un très classique blanc sur fond noir, efficace et lisible par fort contraste.

Les amazones du désir

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Réalisé par Al Adamson (1971). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Appel aux spécialistes de la lecture des signatures d’artistes, pour trouver l’affichiste dessinateur de ce visuel tiré de la version américaine du visuel. Premier travail trouver la signature dans les deux affiches – elle est au même endroit – et deuxième tâche, décoder le nom de l’affichiste.

Voici l’affiche américaine :

lesamazonesdudesir-USA

Et voici l’image de la signature agrandie :

lesamazonesdudesir-USA-signature2

La phrase d’accroche est sans ambiguïté et instaure l’atmosphère du film : elles osent faire ce que d’autres femmes rêvent de faire. Ce qui serait intéressant de connaître ce sont les rêves de ces autres femmes… Parce que l’aperçu, immortalisé sur cette affiche, de ce que font les amazones de ce film donne la chair de poule – sans mauvais jeu de mots – et tout particulièrement la fourche brandie de façon menaçante, par la brune aux cheveux longs du milieu.

Comme on s’en doute au doux son mélodieux du titre, les hommes vont certainement prendre cher, à l’image de ce moustachu qui ne porte pas la joie sur son visage marqué au fer rouge par un croix au milieu de son front. Les autres demoiselles n’ont pas l’air plus avenantes, l’une avec un fouet, une autre avec un fusil ou bien une dernière à cheval trainant un cowboy derrière elle, attaché par un lasso.

Le Span Ranch – dont la localisation de tournage semble être le réel Spahn Ranch rendu tristement célèbre par le criminel Charles Manson – va être le théâtre des  aventures érotiques inhabituelles de ce Western avec Lon Chaney Jr., Russ Tamblyn, Jennifer Bishop, A’leisha Brevard, Geoffrey Land, Leslie McRay, Nesa Renet, Don Epperson et R. Michael Stringer.

Demain ne meurt jamais

J1448

Réalisé par Roger Spottiswoode (1997). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la fin des années 90s, ce modèle d’affiche pour cet opus Demain ne meurt jamais, qui reprend le visuel photographique de la One sheet américaine, met en valeur uniquement le personnage principal, James Bond.

En effet, parallèlement au sens de l’évolution de l’Histoire des affiches de cinéma, après plus de 35 ans de dessins pour la série 007, le montage photo prend définitivement le pas sur la méthode traditionnelle graphique dessinée et emporte le lot pour ce deuxième opus interprété par Pierce Brosnan sur les 4 au total campés par l’acteur irlandais.

Cet exemple montre la mise en avant du personnage principal, le flingue à la main et ancre de manière réaliste, la représentation sérieuse et grave d’un James Bond qui prend la mesure de son temps et adopte les attitudes nécessaires à la dureté de son époque. L’obturateur photo est repris en arrière plan comme symbole de reconnaissance de la série et permet de continuer l’héritage des premiers épisodes des années 60s.

Jonathan Pryce, Michelle Yeoh, Joe Don Baker, Vincent Schiavelli, Desmond Llewelyn, Teri Hatcher, Ricky Jay, Götz Otto, Judi Dench et Samantha Bond – aucun lien de famille connu avec le personnage central … fictif of course 😉 – accompagne le plus célèbre des agents secrets de sa Majesté, dans cette aventure mortelle du futur.

Tuer n’est pas jouer

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Réalisé par John Glen (1987). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette très belle affiche du célèbre agent secret international 007 n’est pas signée, comme pour ne pas laisser de traces sur le lieu du crime!

Timothy Dalton prend le relai de Roger Moore pour incarner le charismatique espion du MI6. Et il a bien raison … Quoi que …

La composition reprend le fameux obturateur d’appareil photo avec ses lames très reconnaissable ou peut-être la vue du canon d’un pistolet, qui nous sert d’œil aiguisé, juste à temps pour apercevoir James Bond tirer avec son Walter PPK emblématique dans notre direction … Ou pas tout à fait dans notre direction mais pour être exacte, dans celle de la superbe blonde qui nous tourne le dos au premier plan et qui, vêtue d’une robe blanche dont la coupe classe nous ravit et la transparence nous émeut, ne peut qu’attirer l’attention du chasseur en mission.

Attention quand même au flingue qu’elle porte derrière la cuisse, il entretient la délicate dualité qui se propose au personnage mythique de la série : s’éprendre mais veiller à ne pas se faire prendre !

Ce ne sont pas Maryam d’Abo, Jeroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik, Andreas Wisniewski, John Rhys-Davies, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Geoffrey Keen, Walter Gotell ou John Terry qui vont contredire cette règle de bonne conduite, qui s’applique à tous les protagonistes de ce jeu vital mais aussi mortel.

Dangereusement vôtre

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Réalisé par John Glen (1985). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’originalité de cette affiche non signée, est la place plus grande qui est donnée au personnage de May Day, interprété par la troublante Grâce Jones.

En effet, il est traditionnel dans les visuels d’affiches de la série James Bond, de placer l’agent secret britannique au centre de la composition et de l’entourer des personnages féminins comme attirés par son charme légendaire. Ici le choix a été fait de le positionner, certes en pleine action avec la Bond Girl Tanya Roberts dans la scène finale du pont légèrement au dessus du centre de l’affiche, mais surtout de décentrer son portrait de plein pied sur la gauche et de le représenter dos à dos, à taille quasi égale, avec l’ennemie implacable puis l’alliée de dernière minute May Day. Roger Moore porte son légendaire smoking nœud papillon noir, qui s’accorde avec la tenue sportive et plus que légère de la superbe Grace Jones, mannequin à la beauté marquante des années 80s.

La scène finale du pont, représentée dans l’unique cadre dans le cadre à droite, introduit le personnage diabolique de Max Zorin interprété par le toujours fantastique et convainquant Christopher Walken, dans son zeppelin QG de contrôle de la destruction de la Silicon Valley en Californie. On notera la superbe perspective du visuel, qui à l’aide d’un objectif imaginaire, donne une profondeur de champs infinie par le montant du haubans jusqu’au tapis du pont et synthétise en arrière plan, la ville à gauche et la montagne à droite, se jouant ainsi de toutes les règles élémentaires de la perspective.

Participent à cette aventure explosive Patrick Macnee, Patrick Bauchau, David Yip, Fiona Fullerton, Manning Redwood, Alison Doody, Willoughby Gray, Robert Brown, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell et Walter Gotell.

Octopussy

J1555

Réalisé par John Glen (1983). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La pieuvre fascine et attire sur cette affiche, le spécialiste des octopodidés au nombre de pattes réduit et à la chevelure longue et brune.

En effet James Bond dans cet épisode s’intéresse aussi bien aux subtiles œufs originaux de Fabergé qu’aux membres de la confrérie de l’Octopussy, représentés en force et en grâce dans ce visuel.

Autour d’un Roger Moore impassible malgré les huit bras de la délicieuse et envoûtante Maud Adams, la scène indienne de chasse à l’homme représentée en bas à gauche, introduit les deux méchants Louis Jourdan et son exécuteur des hautes œuvres Kabir Bedi, bien décidés à ne pas rentrer au palais avec un seul tigre comme trophée. Une autre prise plus britannique serait à leur goût mais comme d’habitude James Bond est bien armé et possède plusieurs cartes à jouer dont l’avion ultra-léger, en plus de son charme légendaire, qui troublera peut-être les combattantes en tenue légère de l’organisation céphalopode au nom anglais plein de dualité de sens.

Ces pérégrinations pas seulement indiennes vont permettre à Kristina Wayborn, Steven Berkoff, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Lois Maxwell, Walter Gotell, Douglas Wilmer et Albert Moses de croiser la route d’un 007 so british, digne de la grande époque victorienne.

Jamais plus jamais

Réalisé par Irvin Kershner (1983). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche allemande de Jamais plus jamais est superbement dessinée par Casaro.

Comme la plupart des visuels internationaux de ce film, Sean Connery dans le rôle titre, pointe son pistolet vers le spectateur avec un sourire discret et ironique. Il est intéressant de comparer cette posture avec celle du visuel français et de constater que les deux affichistes n’ont pas dû utiliser la même photo de la séance de promotion, car Casaro a choisi celle où le flingue est porté plus bas et la tête plus redressée vers le haut. On retrouvera d’ailleurs les mêmes détails aussi représentés dans le visuel français comme les cheveux grisonnants ou les rides sur le visage de 007 toujours habillé dans son smoking noir avec nœud papillon : toujours la classe!

Autour de lui on retrouve Barbara Carrera en ténébreuse tentatrice – revêtue d’une tenue acceptée esthétiquement uniquement dans les 80’s – avec un gros flingue dans les mains. Kim Basinger est elle magnifiquement dessinée avec son maillot de bain tigre, devenu célèbre par la suite pour son côté félin.

On retrouve aussi par rapport au visuel français, le propulseur individuel, la moto en vol ainsi que quelques palmiers sur la droite mais Casaro remplace le type de la voiture par une plus anglaise à droite et ajoute des décors supplémentaires à gauche en arrière plan d’une scène de bataille, avec le sous-marin gadget déplacé par des câbles métalliques comme un téléphérique.

Les autres acteurs qui accompagnent James Bond dans cette dernière aventure de l’air Sean Connery sont Klaus Maria Brandauer, Max Von Sydow,  Bernie Casey, Alec McCowen, Edward Fox, Pamela Salem et Rowan Atkinson.

Jamais plus jamais

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Réalisé par Irvin Kershner (1983). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Comment dire une phrase absolue comme Jamais plus jamais dans un petit format d’affiche 40cm par 60cm ?

Il faut demander à Michel Landi qui choisit comme la tradition l’exige, une composition tournée autour du personnage central 007, interprété par Sean Connery, dont le nom est mis en avant dès la première ligne en haut, à la même taille que James Bond.

Le plus détendu des espions britanniques pointe son Walter PPK vers le spectateur un sourire aux lèvres – comme pour dire me revoilà pour une dernière fois – entouré des deux actrices majeures de cet opus, la blonde et délicieuse Kim Basinger à notre gauche et l’envoutante ténébreuse brune Barbara Carrera de l’autre côté.

Sont représentés aussi en bas quelques éléments habituels de la franchise : les palmiers qui avec les maillots de bain des damoiselles font penser au soleil et aux tropiques, le yacht gigantesque du grand méchant joué par Klaus Maria Brandauer, la petite voiture de marque française me semble-t-il mais costaude, une moto futuriste en plein vol et le propulseur individuel qui servira dans l’attaque finale du château.

Les acteurs du reste de la distribution endossent pour une unique fois, les seconds rôles dont les personnages classiques de la série : Max Von Sydow, Bernie Casey, Alec McCowen, Edward Fox, Pamela Salem et Rowan Atkinson.

Moonraker

J1288

Réalisé par Lewis Gilbert (1979). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche grand format du film Moonraker partage le même visuel que le petit, dessiné richement par Googe pour la 750ème affiche publiée !

Dans l’espace tout est plus léger, le coeur de James Bond, les James Bond Girls couvertes de peu de vêtements, un requin avec des dents métalliques et de grandes mains mais pas Drax qui lui, domine les débats les deux pieds bien ancrés sur la passerelle de commandement. L’armée de cosmonautes qui viennent des navettes spatiales américaines en approche, augure une belle bataille de fin d’épisode avec des décompressions impressionnantes, des dérives inéluctables dans l’espace et des combats corps-à-corps viriles mais feutrés, sans bruit bien sûr – enfin comme dans Star Wars 😉 – .

Le choix du décor représenté dans l’affiche a été dicté naturellement par le sujet principal du film : la station spatiale Moonraker, qui accueille 007 Roger Moore ainsi que Lois Chiles James Bond Girl en chef, Michael Lonsdale Hugo Drax, Richard Kiel Requin, Corinne Cléry – actrice française connue pour son rôle d’O dans le film de 1975 Histoire d’O – , Bernard Lee M, Geoffrey Keen Sir Frederick Gray, Desmond Llewelyn Q et Lois Maxwell Miss Moneypenny.

Moonraker

J1074

Réalisé par Lewis Gilbert (1979). Toutes les informations sur ce film sur imdb

James Bond, l’agent secret le plus connu au monde, part sauver l’humanité en apesanteur pour la gloire de l’empire britannique – mais jusqu’où montera-t-il ? – comme le représente cette superbe affichette signée Googe de 1979.

On retrouve bien évidemment Roger Moore au centre de la composition en tenue de spationaute, qui pointe vers le spectateur un pistolet laser plus approprié à cet environnement exotique – comme toujours – que son traditionnel et fidèle Walter PPK.

Comme souvent, la sexy James Bond Girl interprétée par Lois Chiles, se protège en tenue légère blanche propice à la haute précision technologique, adossée contre le grand James. Dans la station orbitale qui l’entoure, faite d’électronique et de plastique blanc en vogue dans ces années, volètent d’autres nymphettes habillées de la simple tenue féminine destinée à faciliter le travail de haute précision spécifique à la navigation intersidérale – c’est à dire une robe-jupette blanche ouverte par devant 😉 – pour mieux ressentir les changements de pression atmosphérique certainement.

Mais dans cet éden extraterrestre, il y a comme partout des méchants qui viennent troubler la quiétude du vide spatial, comme le requin Richard Kiel qui se jette bras ouvert pourtant sur le héros, sur les ordres d’un Michael Lonsdale comme toujours très chic dans son costard sur la passerelle de commandement.

On peut aussi noter les autres protagonistes de l’histoire interprétés par Corinne Cléry, Bernard Lee, Geoffrey Keen, Desmond Llewelyn et Lois Maxwell, qui vont évoluer sur la toujours exceptionnelle et maintenant spatiale musique de John Barry.