Thriller

6 Femmes pour l’assassin

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Réalisé par Mario Bava (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche française de 6 femmes pour l’assassin est un chef d’œuvre de représentation imagée du genre horrifique dans les griffes du maître Constantin Belinsky.

Le premier élément immersif dans cette ambiance maléfique, est la couleur noire. Elle enveloppe de ses ténèbres, l’arrière plan composé de la pénombre du ciel et au premier plan, par les fourrés plongés dans la nuit. Ceux-ci servent de fond pour l’écriture du titre et cachent bien timidement, comme par pudeur, la moitié supérieure du corps de la femme en robe rouge. Les superbes jambes de cette jeune victime supposée – car être trainée sur le dos en pleine nuit par les chevilles sur un gazon en plein air, ne devait pas faire partie du programme de la soirée du personnage, bien que tous les goûts soient dans la nature bien sûr 😉 – sont entravées par la main gantée de noire du tueur – tueur supposé encore grâce à son attitude générale qui n’inspire par la bienveillance au premier abord, peut-être un délit de sale gueule mais bon à chacun ses hobbies ! – qui focalise l’attention du spectateur.

Cet assassin est habillé du même noir que la nuit qui l’enveloppe comme si lui-même en faisait partie, et une lumière faible bleutée, dessine les contours de sa silhouette maléfique. La scène est plongée dans cette ambiance esthétique froide, baignée par la lumière blafarde de l’astre lunaire au double rôle de témoin et de révélateur aux premières loges. Deux détails dans le signalement du meurtrier, attirent l’attention du spectateur médusé, son visage est masqué par une cagoule blanche et surmonté d’un chapeau étroit, et sa main droite est pourvue d’un accessoire de mort terrifiant, composé de trois griffes menaçantes qui luisent dans un halo blanc comme pour mieux signifier la cruauté de l’arme du crime.

Les deux typographies du titre achèvent de donner aux visiteurs l’envie ou la répulsion curieuse, d’aller découvrir cette histoire mystérieuse et horrifique servie par Eva Bartok, Cameron Mitchell, Thomas Reiner, Claude Dantes et Dante Di Paolo.

Chut, chut, chère Charlotte

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Réalisé par Robert Aldrich (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’ambiance ténébreuse et électrique de cette affiche plonge le spectateur au cœur de ce thriller mystérieux et sombre.

Cette composition signée par Boris Grinsson, met en scène l’apparition d’une jeune femme en robe de soirée face à un homme qui nous tourne le dos. Les deux personnages sont en contre-jour, positionnés au centre de l’affiche et se détachent sur un fond rouge sang irrégulier sur les bords, qui se termine en gouttelettes étirées.

Les visages des deux stars féminines Bette Davis et Olivia de Havilland surplombent la scène et suscitent une curiosité inquiétante au croisement notamment du regard troublant de Mme Davis. Derrière elles, se déchainent les éléments naturels dans un ciel où les nuages noirs comme la nuit, défient les nuages blancs déchirés par des éclairs ,et annoncent une période de troubles.

Le dernier élément anxiogène est la main flottante à droite qui semble lancer la foudre telle une malédiction, à l’encontre des héroïnes.

La distribution de ce film qui compte Joseph Cotten, Agnes Moorehead, Cecil Kellaway, William Campbell, Victor Buono et Mary Astor, fait apparaître aussi une faute de frappe pour l’anecdote dans la recopie du même nom Henry Farrell comme scénariste et d’après une histoire de, avec un seul « r » dans la première apparition.

Le salaire du diable

Réalisé par Jack Arnold (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette très expressive au style si reconnaissable, est signée des initiales CB du  singulier et remarquable Constantin Belinsky.

On retrouve toutes les notes caractéristiques du grand affichiste dans cette peinture captivante. Tout d’abord la composition en trois plans dont le premier représente une scène où un homme aux mains liées en pleine lumière, est emmené sous la contrainte du pistolet d’un cowboy dans l’ombre à gauche, vers un endroit où il ne semble pas souhaiter se rendre 😉

Au second plan, le visage très expressif de Colleen Miller regarde avec de grands yeux perçants et inquiets, la silhouette du cowboy ravisseur.

Le fond rouge et noir est peuplé du visage grave et profond d’Orson Welles qui vient s’impressionner dans un médaillon diffus de couleur bleu-vert en haut et à droite. Son regard est, comme pour la jeune femme et la victime, fixé sur le personnage inquiétant de l’avant scène.

Les polices du titre et des crédits sont bien mises en valeur par des couleurs rouge, jaune ou orangée sur fond noir, qui donnent un contraste subtilement passionné et puissamment incandescent.

La distribution de ce film en Cinemascope compte aussi les acteurs Jeff Chandler, Barbara Lawrence et Ben Alexander.

Aliens – Le retour

Réalisé par James Cameron (1986). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour le retour des Aliens parmi les cauchemars de Ripley, Michel Landi signe une affiche en montage photos et utilise son design d’encadrement fétiche à liseret blanc fin sur fond noir.

Le fond noir de l’espace laisse apparaître au second plan, la matière caractéristique métallique produite par les bestioles, qui annonce bien des malheurs aux humains qui la foulent.

Au premier plan, la maman improvisée va défendre bec et ongles, et surtout avec un fusil d’assaut 😉 , la petite orpheline, qui a jusqu’à maintenant miraculeusement échappée aux prédateurs sanguinaires.

Les proies fragiles des Aliens sont interprétés par :

  • Sigourney Weaver
  • Carrie Henn
  • Michael Biehn
  • Lance Henriksen
  • Bill Paxton

The Thing

Réalisé par John Carpenter (1982). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche non signée de ce film possède la particularité de ne représenter qu’une partie indescriptible du personnage principal : l’extraterrestre.

En effet, un morceau indéfini de « la Chose » se détache dans un ciel nocturne nimbé d’une faible lueur rouge sang. Cette menace plane au dessus d’un groupe d’humains en marche sur un sol enneigé. La taille du monstre est écrasante par rapport aux minuscules silhouettes des terriens, interprétés par Kurt Russell, Wilford Brimley and Keith David. Cette disproportion symbolise la puissance surdimensionnée de l’envahisseur qui induit une vulnérabilité extrême des humains face à ce fléau. Cette composition ne montre rien de l’affrontement inégal qui va survenir, mais suggère que le danger venant de l’espace est tapi dans l’ombre et attend son heure…

Blade Runner

Réalisé par Ridley Scott (1982). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche en offset de ce classique du film de Science-Fiction est signée par Jouineau Bourduge.

La force de ce visuel est d’évoquer avec brio l’univers si particulier du film et de plonger le spectateur dans l’ambiance nocturne de la mégapole inhumaine du scenario.

La ville futuriste est bien évidemment représentée de nuit et sert de fond aux  portraits des trois acteurs principaux qui se détachent au premier plan. Il faut ajouter l’oiseau blanc qui fait partie des stars de la distribution 😉

Cette traque mythique entraine Harrison Ford dans les bas fonds de la cité, à la recherche des Répliquants et partage l’affiche avec Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, Daryl Hannah, Gary Combs et Edward James Olmos.

Les rescapés du futur

Réalisé par Richard T. Heffron (1976). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette très belle affiche signée par Léo Kouper, livre un visuel seventies dans le pur style de la SF des années 50s.

En effet la soucoupe volante, les fusées et la cité futuriste aux formes arrondies et géométriques, installent une ambiance de film de Science-Fiction d’anticipation futuriste.

On notera l’armée de personnages (hommes ou robots ?) qui marchent sur la passerelle depuis le lointain et tirent sur le vaisseau au premier plan avec des pistolets laser.

La scène dans la soucoupe volante, qui oppose un coupe d’humains avec un robot humanoïde, montre la violence de l’affrontement général par la déchirure des habits de l’héroïne et laisse à cette occasion, apercevoir sa poitrine maintenant vulnérable. Satanés robots 😉

Ce Future-World est interprété par Peter Fonda, Yul Brynner, Blythe Danner, Arthur Hill, Stuart Margolin et John Ryan.

Soleil vert

Réalisé par Richard Fleischer (1973). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le visuel de cette affiche signée par John Solie, est repris dans de nombreux pays et adapté au style local.

Dans notre cas, le dessin très impressionnant de la scène de la répression de l’émeute des habitants affamés, prend toute la place disponible et attire notre attention. Ce dessin accentue l’effet de la foule qui devient immense (plus nombreuse que dans le film) comprimée dans de grandes rues bondées par les mâchoires que sont les immeubles massifs.

Tous les éléments apparaissent immenses et en premier lieu les tractopelles qui ressemblent à des monstres gigantesques qui prennent dans leurs griffes, les minuscules pantins humains.

L’impression globale est oppressante et met mal à l’aise le visiteur allant même jusqu’à le bousculer en détournant les codes urbains du béton trop présent, des buildings inhumains et de la foule entassée comme du bétail, pour suggérer le dérapage et finalement l’horreur.

Ce film beaucoup plus politique que fantastique, nous plonge dans un futur, que l’on pourrait qualifié de peu romancé les jours de cafard, et nous émeut parce qu’il touche nos idéaux de société déchus et nous mène jusqu’à l’horreur des excès de l’humanité.

Les témoins impuissants et les victimes des dérapages d’un tel système que l’on appréhende trop bien, sont les excellents comédiens :

  • Charlton Heston
  • Leigh Taylor-Young
  • Chuck Connors
  • Joseph Cotten
  • Brock Peters
  • Paula Kelly
  • Edward G. Robinson
  • Roy Jenson

Une affiche de ressortie se trouve ci-dessous :

La nuit de tous les mystères

Réalisé par William Castle (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée par Roger Soubie est devenue un classique du genre au même niveau que le film tient son rang de réalisation culte.

La composition très travaillée organise parfaitement le parcours du regard du spectateur autour d’un triangle formé par les trois personnages :

  • la jeune femme blonde en nuisette qui s’échappe vers la gauche
  • le squelette debout qui pose sa main sur l’épaule de l’héroïne et obtient naturellement le cri de la dite personne
  • Le personnage à peine caché derrière des toiles d’araignées, une bougie à la main, regarde le spectateur droit dans les yeux, comme pour capter notre réaction face à son plan diabolique : la logique aurait voulu que ce soit l’acteur principal du film qui soit représenté Vincent Price mais il apparait que ce portrait est bien plus ressemblant à celui d’Elisha Cook Jr : rendons lui cette minute de gloire grâce à Denis 😉

Ce trio est mis en valeur grâce au personnage principal de l’histoire, la maison hantée, qui se dresse froidement en contre plongée derrière une grille en métal qui ne réchauffe pas l’ambiance.

Le crépuscule enveloppe la scène de sa couleur bleue nuit américaine et ajoute ainsi une touche glacée, qui peut nous faire penser à la sensation de froid que doit ressentir l’héroïne touchée par la main du squelette morbide.

Une fenêtre est allumée dans la demeure de l’effroi, il reste peut-être un espoir 😉 Mais le vent balaye les arbres décharnés au dehors et les oiseaux de mauvaise augure, tournent dans le ciel et attendent…

Ce film monument avec l’immense Vincent Price, Carol Ohmart, Richard Long, Alan Marshal, Carolyn Craig et Elisha Cook Jr, est à voir bien sûr dans une de ces vieilles demeures où le parquet craque de façon inquiétante et les volets grincent inopinément 😉

La guerre des mondes

Réalisé par Byron Haskin (1953). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette de ce film classique de style Science-Fiction est illustrée superbement par Venin.

La composition est très travaillée et se base sur un effet d’explosion centrale qui dévoile la destruction de la ville. Trois soucoupes volantes apparaissent en haut à gauche et infligent la désolation grâce à leurs rayons surpuissants. Les civils sont en panique et cherchent un abris par tous les moyens dans un désordre complet. Les bâtiments, les véhicules et les humains sont balayés violemment par une force qui les dépasse et les anéantit.

Le couple au premier plan en bas à droite, hors de la scène principale, montre sa terreur face à l’invasion des extra-terrestres.

L’utilisation habile de deux couleurs, le bleu pour la grande majorité du dessin, et le orange pour mettre en valeur la référence littéraire à H.G. Wells et le titre du film, symbolise la présence de la mort froide et implacable dans ce monde en flammes que Gene Barry, Ann Robinson et Les Tremayne vont essayer de sauver.

La nuit du Loup-Garou

Réalisé par Terence Fisher (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette belge non signée, ne reprend pas les scènes des affiches françaises mais utilise quelques symboles communs du film.

La scène finale représentée ici se passe par une nuit de pleine lune évidemment. Les villageois sont à la poursuite du monstre qui tient dans ses bras la jeune héroïne évanouie vêtue d’une robe rouge vif. Le monstre est dessiné une autre fois en bas à gauche, pendant l’étranglement implacable d’un homme.

Les couleurs sont très vives et les filets de sang qui dégoulinent de la gueule du loup-garou, accentuent le caractère sauvage et brutal de ses crimes. La foule déchaînée très richement peinte avec de nombreux détails dans leur habillement, donne l’incandescence du feu purificateur au centre de l’affichette qui va libérer ces habitants de cette malédiction.

La typographie du titre renvoie grâce à ses trois couleurs vert pâle, jaune et blanc et ses contours noirs, aux éléments clefs de la composition. Les noms des acteurs principaux Clifford Evans, Oliver Reed, Yvonne Romain et Catherine Feller, sont exécutés avec une très sobre police blanche.

Seule dans la nuit

Réalisé par Terence Young (1967). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Voici une affiche angoissante en montage photos, pour ce Thriller avec Audrey Hepburn, Alan Arkin, Richard Crenna, Efrem Zimbalist Jr., Mel Ferrer et Jack Weston.

Le noir et blanc ajoute une dimension dramatique à la scène éclairée par la faible lumière jaunâtre de l’allumette d’Audrey. Le personnage en bas à gauche n’est pas présent pour rassurer le spectateur 😉