France

Les 4 mercenaires d’El Paso

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Réalisé par Eugenio Martin (1972). Toutes les informations sur ce film sur Imdb

Cette affichette enflammée signée par Yves Thos plonge le spectateur dans l’ambiance brulante et explosive des 4 mercenaires d’El Paso.

En effet le dessin se décompose en trois plans mêlés avec brio par une fusion quasi chimique de couleurs chaudes.

Le premier plan introduit ceux que l’on devine être les féroces 4 mercenaires d’El Paso de front, prêt à faire feu sauvagement et sans sommation vers le spéctateur. Ces personnages mis en avant, prennent place au milieu d’une rue bordée de bâtiments en bois traditionnels du Far West et l’on distingue derrière eux, une foule informe de silhouettes diffuses et menaçantes de cowboys qui se dirigent dans leur dos.

Enfin en incrustation irréelle dans le ciel, se détachent les trois magnifiques portraits des trois stars de la production avec de gauche à droite, Lee Van Cleef, Gina Lollobrigida et James Mason.

Au delà du dessin précis et très expressif de l’affichette, l’unité de couleurs réalisée autour des jaunes, rouges et ocres suggère la passion dans la scène torride du haut – peux-tu enlever ta main droite Lee ? -, l’action et la mort apportées par la scène de combat de la partie inférieure, qui se mêlent en un paysage incandescent qui consume tout.

Pour accompagner les trois stars internationales du casting, on peut citer Jess Hahn, Gianni – Johnny sur l’affiche – Garko, Eduardo Fajardo, Sergio Fantoni et Aldo Sambrell.

Moonraker

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Réalisé par Lewis Gilbert (1979). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche grand format du film Moonraker partage le même visuel que le petit, dessiné richement par Googe pour la 750ème affiche publiée !

Dans l’espace tout est plus léger, le coeur de James Bond, les James Bond Girls couvertes de peu de vêtements, un requin avec des dents métalliques et de grandes mains mais pas Drax qui lui, domine les débats les deux pieds bien ancrés sur la passerelle de commandement. L’armée de cosmonautes qui viennent des navettes spatiales américaines en approche, augure une belle bataille de fin d’épisode avec des décompressions impressionnantes, des dérives inéluctables dans l’espace et des combats corps-à-corps viriles mais feutrés, sans bruit bien sûr – enfin comme dans Star Wars 😉 – .

Le choix du décor représenté dans l’affiche a été dicté naturellement par le sujet principal du film : la station spatiale Moonraker, qui accueille 007 Roger Moore ainsi que Lois Chiles James Bond Girl en chef, Michael Lonsdale Hugo Drax, Richard Kiel Requin, Corinne Cléry – actrice française connue pour son rôle d’O dans le film de 1975 Histoire d’O – , Bernard Lee M, Geoffrey Keen Sir Frederick Gray, Desmond Llewelyn Q et Lois Maxwell Miss Moneypenny.

Moonraker

J1074

Réalisé par Lewis Gilbert (1979). Toutes les informations sur ce film sur imdb

James Bond, l’agent secret le plus connu au monde, part sauver l’humanité en apesanteur pour la gloire de l’empire britannique – mais jusqu’où montera-t-il ? – comme le représente cette superbe affichette signée Googe de 1979.

On retrouve bien évidemment Roger Moore au centre de la composition en tenue de spationaute, qui pointe vers le spectateur un pistolet laser plus approprié à cet environnement exotique – comme toujours – que son traditionnel et fidèle Walter PPK.

Comme souvent, la sexy James Bond Girl interprétée par Lois Chiles, se protège en tenue légère blanche propice à la haute précision technologique, adossée contre le grand James. Dans la station orbitale qui l’entoure, faite d’électronique et de plastique blanc en vogue dans ces années, volètent d’autres nymphettes habillées de la simple tenue féminine destinée à faciliter le travail de haute précision spécifique à la navigation intersidérale – c’est à dire une robe-jupette blanche ouverte par devant 😉 – pour mieux ressentir les changements de pression atmosphérique certainement.

Mais dans cet éden extraterrestre, il y a comme partout des méchants qui viennent troubler la quiétude du vide spatial, comme le requin Richard Kiel qui se jette bras ouvert pourtant sur le héros, sur les ordres d’un Michael Lonsdale comme toujours très chic dans son costard sur la passerelle de commandement.

On peut aussi noter les autres protagonistes de l’histoire interprétés par Corinne Cléry, Bernard Lee, Geoffrey Keen, Desmond Llewelyn et Lois Maxwell, qui vont évoluer sur la toujours exceptionnelle et maintenant spatiale musique de John Barry.

Un million de dollars pour 7 assassinats

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Réalisé par Umberto Lenzi (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche du film Un million de dollars pour 7 assassinats est signée par Constantin Belinsky et nous plonge au cœur d’une ambiance nocturne de braquage d’un coffre-fort rempli à ras bord de billets de banque.

La composition en spirale imaginée par le maître affichiste est astucieuse et donne du sens aux symboles représentés dans un tourbillon qui va évidemment faire tourner la tête des protagonistes.

Le tas de pognon à droite, attire en premier – comme souvent dans ce monde très cruel – l’attention du spectateur. Ensuite le regard pivote naturellement sur le personnage masculin à gauche avec le pistolet muni d’un silencieux qui fait feu vers la sinistra. Cette homme trop élégant pour être complétement honnête, est surmonté dans son dos au troisième plan, par une magnifique blonde en robe jaune et collier de perles blanches, qui pointe elle aussi son pistolet vers la droite. La mode semble être à la self-défense par balles ou bien à la discussion pacifiée par artillerie civilisée et apaisante.

Enfin, dans le fond sombre qui enveloppe tous ces éléments, se trouve un homme ganté en imperméable et chapeau caractéristiques de son passe temps, qui force à l’aide d’un tournevis un coffre-fort, sous la faible lumière de sa torche.

Ainsi, tous les éléments superbement représentés dans cette affiche participent à l’évocation d’une histoire de magot d’un million de dollars, qui va faire tourner tout un petit monde d’entrepreneurs bien sous tous rapports, interprétés entres autres par Roger Browne, José Greci, Carlo Hinterman et Erika Blanc.

Le deuxième souffle

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Réalisé par Jean-Pierre Melville (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le modèle B de l’affiche du deuxième souffle est signée par Ferracci.

Ce visuel impressionnant s’articule autour d’une composition de deux photos qui définissent deux plans bien distincts.

Le premier plan est occupé par un plan large en noir et blanc de Lino Ventura et de son bras tendu. Il pointe dans ce mouvement ample et impressionnant, son pistolet de façon menaçante vers la gauche du spectateur.

Le second plan qui constitue le fond de l’affiche, est une photo colorée en bleu qui montre Lino à la moustache qui ouvre la bouche et crie en transmettant au spectateur une attitude de détresse voire de haine.

Le décor de ce polar noir est planté et va accueillir les personnages interprétés par Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Christine Fabréga, Paul Frankeur, Michel Constantin, Pierre Grasset et Pierre Zimmer.

Le deuxième souffle

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Réalisé par Jean-Pierre Melville (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Qui dit film noir à la française, dit Jean-Pierre Melville !
Qui dit affiche mythique de film noir à la française de Melville, dit le modèle A du deuxième souffle dessinée par Ferracci !

En effet ce très beau visuel noir et blanc centré sur l’immense portrait de Lino Ventura au centre de la composition, impose la représentation de l’immense star comme forte et définitive. Le regard grave et profond impressionne le visiteur dès le premier regard et insuffle l’ambiance propice à l’appropriation de l’histoire par le futur spectateur.

Le style pointilliste dessine les zones sombres par application d’un noir profond alors que les surfaces lumineuses ne sont pas colorées. Cet effet au contraste marqué, souligne les zones de tons moyens, qui figurent les détails et les contours du dessin.

Au premier plan en bas, quatre silhouettes d’hommes de dos sur la cime d’une colline, sont peints avec le même noir profond que le portrait, pour introduire les autres protagonistes de l’histoire interprétés entres autres par Paul Meurisse, Raymond Pellegrin, Christine Fabréga sans oublier Paul Frankeur, Michel Constantin, Pierre Grasset et Pierre Zimmer.

Trafics dans l’ombre

Réalisé par Antoine d’Ormesson (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le très beau et réaliste dessin de cette affiche signée par Jean Mascii, nous plonge dans l’univers d’un polar urbain rythmé par les poursuites armées dans un bâtiment industriel.

Au premier plan, les portraits d’Anne Doat et de Michel Auclair, donnent toute la gravité de la scène, notamment par les traits crispés des visages inquiets ainsi que le pistolet dégainé du héros prêt à l’emploi.

Le décor qui les entoure, ajoute de la profondeur au dessin par le jeu de perspectives des étages et des escaliers de ce building aux grandes proportions, théâtre de fusillades entre hommes en costumes et policiers en uniforme.

Les couleurs fortes à propos utilisées dans ce visuel, permettent d’évoquer une ambiance sur le fil, entre lumière jaune et noirs sombres inquiétants, dans laquelle vont évoluer Claudine Coster, Gisèle Grimm, Gabriel Jabbour et Alain Quercy.

Constance aux enfers

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Réalisé par François Villiers (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette de cette coproduction franco-espagnole Constance aux enfers est signée par B. Bouy.

Ce montage de photos en noir et blanc des trois acteurs principaux, se fond dans un décor bleu profond peint par l’affichiste, pour mettre en valeur les protagonistes de cette histoire.

Michèle Morgan est bien sûr la vedette de la distribution et illumine de son regard perçant et limpide la composition, en attirant le regard du spectateur. La position de Simón Andreu lové tendrement dans ses bras, met en avant la star du film et évoque une romance entre les deux personnages à découvrir tout au long du scénario.

Enfin, Dany Saval apparait en bas à gauche et fixe le spectateur droit dans les yeux. Elle semble passer la tête dans l’encadrement d’une porte – qui correspond aussi au cadre de l’affichette – qu’elle pousse de sa main. Son attitude interruptive dans la scène, donne l’indication au spectateur que son personnage va probablement venir semer le trouble dans les affaires d’autrui – peut-être même du couple- et ainsi compliquer les plans des autres personnages interprétés par Maria Pacôme, George Rigaud – orthographié Georges avec un s – et Claude Rich.

La mention originale ne racontez pas la fin à vos amis placée en bas et accompagnée d’un élégant et naïf visuel d’index qui couvre une bouche afin de se taire. Silence on tourne !

Barbarella

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Réalisé par Roger Vadim (1968). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le visuel exceptionnellement spatial de cette affiche anonyme, est extrêmement célèbre et recherché en particulier, par une horde de collectionneurs ou d’amateurs du genre Space Opera en maillot de bain court et bottes de mousquetaires à talons.

Le format panoramique de la composition donne une impression d’écran large et ainsi d’espace infini où progressent différents personnages tous plus atypiques les uns que les autres.

On retrouve au premier plan l’héroïne interprétée par la délicieusement sexy Jane Fonda, dont les formes sont mises en valeur par une tenue futuriste très légère pour les vols spatiaux, mais qui semble ne pas lui poser de problème de frisson dans ce panorama immense, venté – animant ses cheveux – et froid.

La surface de la planète sous ses pieds est parcourue par :

  • une autre dame borgne aux cheveux longs dans une tenue noire juste au corps, qui tient dans ses mains un fouet long et ferme
  • un spationaute barbu et moustachu à souhait qui court vers la précédente femme
  • un guerrier en costume orange des plus classieux
  • un ange blondinet avec de grandes ailes blanches et un pagne habilement porté pour cacher son sexe angélique

Une fusée immense et rouge est en train de bruler après son crash sur cette astre, qui fait face à la planète Terre que l’on reconnait par le dessin des côtes du continent américain en arrière.

Les polices de caractères utilisées embrassent la thématique spatiale notamment dans l’annonce de l’actrice principale Jane Fonda et dans le titre, mais aussi en noir très gras pour énumérer le casting qui compte entres autres : John Phillip Law, Marcel Marceau, David Hemmings, Ugo Tognazzi, Serge Marquand et Anita Pallenberg.

Histoires extraordinaires

1920

Réalisé par Federico Fellini, Louis Malle et Roger Vadim (1968). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche du film Histoires extraordinaires, magnifique et haute en couleurs, est signée par Allard dans son style propre si reconnaissable.

Cette affiche se construit autour du titre du film et de la référence à Edgar Allan Poe, inclus dans un cartouche central aux contours évanescents de style art nouveau.

Sur une colonne centrale sur fond clair, la distribution des acteurs, les réalisateurs puis les autres mentions cinématographiques, induisent une limite imaginaire entre les personnages joués par Brigitte Bardot, Alain Delon et Terence Stamp représentés sur la gauche et celui interprété par Jane Fonda isolé dans la partie droite.

L’arrière plan de l’affiche très coloré et peint en matière brute, est torturé et agressif par l’utilisation bien à propos de rouges vifs, de jaunes or ainsi que de bleus profonds qui donnent une impression visuelle forte. La richesse des toilettes de ces dames ainsi que la beauté des acteurs, apportent une esthétique tout à fait remarquable à cette représentation intrigante et pleine d’attraits qui invite le spectateur à pousser les portes du cinéma.

Françoise Prevost, James Robertson Justice, Peter Fonda, Carla Marlier, Philippe Lemaire et Serge Marquand sont aussi crédités sur cette affiche, tout aussi extraordinaire que les histoires qui y seront contées.

6 Femmes pour l’assassin

J1214

Réalisé par Mario Bava (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche française de 6 femmes pour l’assassin est un chef d’œuvre de représentation imagée du genre horrifique dans les griffes du maître Constantin Belinsky.

Le premier élément immersif dans cette ambiance maléfique, est la couleur noire. Elle enveloppe de ses ténèbres, l’arrière plan composé de la pénombre du ciel et au premier plan, par les fourrés plongés dans la nuit. Ceux-ci servent de fond pour l’écriture du titre et cachent bien timidement, comme par pudeur, la moitié supérieure du corps de la femme en robe rouge. Les superbes jambes de cette jeune victime supposée – car être trainée sur le dos en pleine nuit par les chevilles sur un gazon en plein air, ne devait pas faire partie du programme de la soirée du personnage, bien que tous les goûts soient dans la nature bien sûr 😉 – sont entravées par la main gantée de noire du tueur – tueur supposé encore grâce à son attitude générale qui n’inspire par la bienveillance au premier abord, peut-être un délit de sale gueule mais bon à chacun ses hobbies ! – qui focalise l’attention du spectateur.

Cet assassin est habillé du même noir que la nuit qui l’enveloppe comme si lui-même en faisait partie, et une lumière faible bleutée, dessine les contours de sa silhouette maléfique. La scène est plongée dans cette ambiance esthétique froide, baignée par la lumière blafarde de l’astre lunaire au double rôle de témoin et de révélateur aux premières loges. Deux détails dans le signalement du meurtrier, attirent l’attention du spectateur médusé, son visage est masqué par une cagoule blanche et surmonté d’un chapeau étroit, et sa main droite est pourvue d’un accessoire de mort terrifiant, composé de trois griffes menaçantes qui luisent dans un halo blanc comme pour mieux signifier la cruauté de l’arme du crime.

Les deux typographies du titre achèvent de donner aux visiteurs l’envie ou la répulsion curieuse, d’aller découvrir cette histoire mystérieuse et horrifique servie par Eva Bartok, Cameron Mitchell, Thomas Reiner, Claude Dantes et Dante Di Paolo.

Le miroir aux alouettes

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Réalisé par Vittorio Sala (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Publicité J. Fourastié est une composition qui mélange des photos avec une partie dessinée.

Ainsi le fond de l’affiche représente en peinture un paysage balnéaire, qui donne la part belle à des bateaux blancs qui voguent sur la grande bleue. Des créatures de rêves en maillots de bain fin 1950 😉 se pavanent en photo noire et blanche, sur un ponton de bord de mer.

Trois autres personnages sont représentés en montage photos au premier plan, dont un très beau portrait d’un homme à la casquette, qui toise le spectateur avec une cigarette au bec. Le duo torride qui occupe la partie basse de l’affichette est allongé sur des serviettes et sont en train de se sécher au soleil, après très certainement un bain intense qui est trahi par la posture collée serrée et les expressions des visages des deux protagonistes.

La distribution de cette comédie franco-italienne compte notamment Alberto Sordi, Rita Gam, Elsa Martinelli, Lorella De Luca, Giorgia Moll et Georges Marchal.