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Les maîtresses de Dracula

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Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Quelle galerie de portraits extraordinaire qui scelle l’excellente distribution de ce film dans cette affiche belge particulièrement gracieuse et diabolique !

Bien que cette affiche soit non signée, comme cela était traditionnellement dans ce pays à cette époque, la composition de l’affichiste se révèle particulièrement riche et efficace par rapport aux objectifs promotionnels de l’objet. La thématique de la farandole des personnages est traitée dans l’esprit des visuels utilisés par d’autres pays comme l’affiche ou bien encore l’affichette françaises.

La finesse des détails ciselés dans le dessin en particulier au niveau des visages, apporte une ambiance singulière et inquiétante, mêlée de fascination et peur. Les différents regards sont très expressifs et individualisent de manière réaliste les attitudes des personnages. On peut noter deux expressions habilement évoquées qui se détachent de la composition :

  • celle de David Peel à gauche qui ne regarde pas le spectateur, mais semble fixer vers le bas un cou féminin dénudé qui va connaître dans peu de temps, il va s’en dire, la morsure des canines ensanglantées du vampire
  • celle de Peter Cushing en haut à droite qui de son regard perçant interroge le lointain sur un espoir face au terrible fléau auquel il est confronté

A l’arrière plan, le point de fuite est matérialisé par l’antre du monstre, le château maléfique dont le chemin est parsemé de créatures aussi attirantes que maléfiques et qui est survolé par les chauves-souris emblématiques du genre. Parmi ces beautés, on peut citer les actrices charnelles Yvonne Monlaur, Andrée Melly et Marie Devereux, Greta (Freda Jackson) et la baronne Meinster (Martita Hunt) accompagnées des acteurs familiers des productions Hammer : Miles Malleson et Michael Ripper.

Le chien des Baskerville

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Réalisé par Terence Fisher (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Il fallait une affiche aussi terrifiante que fascinante pour ce classique Chien des Baskerville de la Hammer : le visuel belge l’a fait !

  Le choix très judicieux de l’affichiste, qui n’a hélas pas signé son œuvre comme souvent pour les affiches belges, est de construire sa composition autour d’un effet miroir entre deux personnages primordiaux du film que sont le chien de l’enfer et la jeune paysanne. Cette figure de style permet de montrer le monstre, clef de l’intrigue comme souvent dans les visuels des autres pays comme l’affichette française, mais aussi de lui confronter en miroir inversé, le personnage énigmatique de la jeune fille par qui le scandale arrive. Cette opposition tout en contrastes de beauté, terreur et violence, pétrification, interroge le spectateur sur la dualité de la belle et la bête qui s’exprime dans ce dessin et dans l’intrigue du film.

Les éléments représentés suivent une colonne centrale constituée :

  • d’un pilastre fait des deux portraits en parfait alignement inversé, en particulier sur les yeux de la bête dont sortent des rayons lumineux menaçants et la gueule du chien de la malédiction, qui dégouline de rage vers le visage apeuré de la jeune femme, dont la bouche est figée par la terreur sans pouvoir crier et dont les yeux sont pétrifiés d’effroi
  • d’un chapiteau supérieur qui tel un bas relief, fige les ruines de l’abbaye, l’ombre humaine inquiétante en cape noire qui se détache sur le sommet de la colline et la paysanne qui court à travers la lande
  • d’une base sombre de marécages d’où s’élève Sherlock Holmes en train de frapper un deuxième homme qui se débat à ses jambes

De chaque côté de cette partie centrale, se trouve l’eau stagnante des bourbiers de la lande, peints d’une couleur verte aquarelle qui caractérise à merveille l’ambiance froide et humide de ce milieu inhospitalier et morbide. Cette couleur verte est alors tout naturellement utilisée exclusivement dans l’intégralité de l’affiche, ne laissant que le noir et le blanc pour dessiner les traits et définir les surfaces.

La typographie du titre utilise aussi la même couleur dominante en appuyant les deux mots clefs par un effet gras de lettrage. Le bandeau en flamand du bas est écrit en noir comme les acteurs du casting Peter Cushing, Andre Morell, Christopher Lee et Maria Landi, auquel on peut ajouter : David Oxley et Miles Malleson.

Le cauchemar de Dracula

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Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche belge d’origine du Cauchemar de Dracula est une excellente illustration (non signée) du film mythique de la Hammer.

En effet, la première richesse de cette affiche réside dans l’éclat vif de ses couleurs. La palette des coloris utilisés, apporte une ambiance dynamique et extravagante qui sous-tend les excès et les horreurs que vont infliger ou subir les personnages impliqués dans cette extraordinaire histoire. Pour illustrer une des symboliques fortes représentée dans cette affiche, il suffit de s’attarder sur l’utilisation du rouge :

  • dans le titre sous forme de police de caractères qui perle en gouttelettes de sang
  • sur les pommettes de Jonathan, interprété par John Van Eyssen, comme pour opposer ce signe de vigueur et de bonne santé du personnage avec l’univers morbide qui l’entoure
  • sur les lèvres de la femme vampire, jouée par Valerie Gaunt, étendue dans le cercueil au premier plan et représentée dans la scène de mise à mort éternelle
  • certains reflets à l’intérieur du cercueil sont rouges et symbolisent l’omniprésence du fluide vital jusque dans la demeure de la mort
  • enfin sur les lèvres de Dracula représenté sous sa forme bestiale indéfinie, qui n’apparait d’ailleurs pas un seul instant dans le film sous cette apparence

Outre les canines et la cape du prince des ténèbres, les autres symboles forts qui suscitent l’association immédiate dans l’esprit du spectateur de ce film avec le mythique personnage Dracula, sont représentés dans différents plans comme le marteau et le pieu dans la première scène, les chauves-souris dans le ciel et le terrifiant château du comte en plein milieu de la composition, rappelant la place centrale de l’antre du mal dans le récit.

Cette représentation de Dracula ne permet pas de reconnaitre le grand acteur Christopher Lee mais cite l’immense Peter Cushing, qui s’ajoute à la distribution composée notamment de Michael Gough et Melissa Stribling, de ce film classique du cinéma fantastique.

Le cauchemar de Dracula

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Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche mexicaine du cauchemar de Dracula, non signée, est intitulée tout simplement en espagnol, Dracula.

Le format panoramique de cette affiche permet d’incorporer une photo d’exploitation en noir et blanc du film dans la partie gauche, encadrée et numérotée 6820. Il y a fort à parier que cette affiche doit avoir autant de visuels que de photos d’exploitation du tournage disponibles pour la promotion du film. La photo serait ainsi le seul élément variable de la composition pour les différentes versions.

Le reste de l’espace de l’affiche est occupé par des dessins et les crédits manuscrits du film. Dans la partie supérieure, le titre écrit en police dégoulinante rouge sang, occupe la majorité de la ligne et attire l’attention du spectateur. La pénombre présente à gauche permet de placer une phrase d’accroche en blanc sur fond noir. La zone blanche qui constitue le fond du titre, permet aussi de faire se détacher graphiquement une autre accroche textuelle en haut à droite ainsi que les chauves-souris traditionnelles de l’univers, qui volent de façon impérieuse et inquiétante dans le ciel, en direction du spectateur.

Le prince des ténèbres est bien évidemment à droite, représenté symboliquement avec des yeux en amande bien trop grands par rapport aux petites pupilles pour être innocents et des canines bien trop longues pour être inoffensives. Derrière lui se dresse sous la pâle lueur lunaire, son terrifiant château, repère du mal absolu, dont on aperçoit les imposantes tours de défense.

Enfin la jeune femme bientôt victime si rien est fait rapidement 😉 , est étendue sur le sol en bas à droite, dessinée en noir et blanc à partir de la même source qui est représentée en couleur dans l’affichette française. A sa droite, est citée la distribution du film dont Peter Cushing, Christopher Lee, Michael Gough et Melissa Stribling, ainsi que le scénariste Jimmy Sangster et la référence au roman éponyme de l’écrivain Bram Stoker.

Frankenstein s’est échappé!

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Réalisé par Terence Fisher (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour bien commencer en beauté l’année 2014, il fallait le beau visage de la créature de Frankenstein, pour exprimer toute la  tendresse et d’allégresse de cette nouvelle aire.

L’affiche mexicaine du film Frankenstein s’est échappé, met en avant le titre en espagnol La maldicion de Frankenstein. Celui-ci est d’ailleurs plus proche du titre original The curse of Frankenstein que le titre français et met l’accent sur la malédiction qui empêche Frankenstein de réaliser ses projets ambitieux mais non partagés par ses pairs.

Cette affiche mexicaine au format 40cm de largeur sur 30cm de hauteur, est composée d’un dessin de la créature de Frankenstein sur la gauche et de plusieurs photos, dont une centrale en noir et blanc incorporée dans un cadre entouré de blanc. Deux autres photos sont plaquées au premier plan à droite et en haut, et sont colorées par surimpression grâce à un procédé peu utilisé dans les affiches hexagonales. L’effet produit est un subtile mélange de contraste fort entre le noir et blanc et les couleurs violentes et vives de la composition, ainsi qu’un réalisme apporté par la précision photographique mêlée à l’horreur fantastique ainsi révélée par le dessin.

On note ainsi l’excellente illustration de l’intensité dramatique du film dans cette représentation, qui se dote par sa richesse picturale d’une multitude de symboles et de messages à présenter au public, dans le même but immuable de le pousser à entrer dans le cinéma.

Un œil observateur rapprochera les dessins de la créature de Frankenstein et de la jeune femme apeurée au sol, ne pouvant regarder l’horreur devant elle, qui sont représentés ici comme dans la grande affiche française et qui se dont très certainement basés sur les mêmes sources photographiques.

Le duo mythique de la Hammer, Peter Cushing et Christopher Lee sert cet opus de la série Frankenstein et donnent la réplique à Hazel Court, Robert Urquhart et Valerie Gaunt.

Portrait d’une aventurière

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Réalisé par Ken Hughes (1956). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette belle affichette non signée est un montage photos des acteurs principaux du film.

On peut dénombrer trois plans distincts qui composent cette affichette :

  • le premier plan contient un bandeau de titre blanc sur fond rouge qui se trouve être  à l’inverse de la représentation des mentions de casting (dont Phil Carey et Herbert Marshall) et de distribution, qui arborent fièrement une couleur rouge sur fond blanc
  • au second plan, on trouve le portrait principal d’Arlene Dahl en noir et blanc qui prend une pose sérieuse de trois-quarts
  • au fond, deux scènes pour trois personnages sont en noir, illuminées par une lumière vert pomme qui donne sa teinte à toutes les parties blanches des deux photos

À main armée

Réalisé par Jack Lee (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette magnifique affiche « avis de recherche » est signée par Jean Mascii.

La composition se construit autour d’une spirale visuelle dont le point de départ est l’en-tête de l’avis de recherche imprimée sur une affiche placardée, cornée en son coin.

Ensuite, quatre cowboys l’arme à la main, sont représentés en extérieur à côté d’une diligence à l’arrêt, dont on aperçoit notamment le toit et une roue. Au dessous, le titre exécuté avec une police de caractère grasse et jaune vif, est mis en valeur grâce un fort contraste avec le fond noir.

A suivre visuellement, la partie droite est entièrement occupée par le portrait en hauteur de l’acteur principal habillé en cowboy chapeauté. La précision des traits du dessin est supportée par l’utilisation de couleurs à fort contraste, pour représenter les ombres d’une scène à la lumière tamisée. L’attitude inquiétante du visage de l’acteur est centrée sur son regard perçant et grave qui fixe l’attention du spectateur.

En point de fuite, le portrait en haut à gauche d’une superbe femme à la longue chevelure brune, achève la composition et évoque un élément probable du scénario touchant à une histoire d’amour. Il est à noter que tous les personnages représentés sur cette affiche, regardent intensément dans la direction du spectateur comme pour lui indiquer qu’il est surveillé.

On retrouve ainsi quelques thématiques traditionnelles du Western comme l’argent, les combats armés et le désir amoureux incarnés en costume par Peter Finch, Ronald Lewis, Laurence Naismith, Maureen Swanson, David McCallum, Jill Ireland, Jean Anderson et Vincent Ball.

La charge du 7ème lanciers

Réalisé par John Gilling (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la 650ème affiche publiée : Chargeeeeeeeeeezzzzzzzzzzz !!!

Cette affichette très réussie au format frise verticale est peu courant et est signée de la patte de Jean Mascii.

Son originalité vient de sa réussite dans l’illustration de la charge des cavaliers sur une ligne, qui entraine notre regard vers l’infini. Cet effet donne un angle de fuite qui accentue la profondeur de la scène. La beauté du dessin des chevaux et des lanciers, apporte des couleurs très vives qui contribuent au dynamisme de la charge.

Le mouvement d’ensemble est très bien orchestré notamment par l’exécution parfaite des traits minutieux des détails dans les différents plans. En regardant vers le point de fuite de l’affichette au fond à gauche, on remarque le glissement des dessins précis vers des formes aux couleurs plus vives, apportant l’effet de distance et d’approximation recherché dans le réalisme de la composition.

Les portes étendards de ce film d’aventure en costume comptent parmi leurs rangs : Victor Mature, Anne Aubrey, Anthony Newley, Norman Wooland, Dermot Walsh et Walter Gotell.

Aliens – Le retour

Réalisé par James Cameron (1986). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour le retour des Aliens parmi les cauchemars de Ripley, Michel Landi signe une affiche en montage photos et utilise son design d’encadrement fétiche à liseret blanc fin sur fond noir.

Le fond noir de l’espace laisse apparaître au second plan, la matière caractéristique métallique produite par les bestioles, qui annonce bien des malheurs aux humains qui la foulent.

Au premier plan, la maman improvisée va défendre bec et ongles, et surtout avec un fusil d’assaut 😉 , la petite orpheline, qui a jusqu’à maintenant miraculeusement échappée aux prédateurs sanguinaires.

Les proies fragiles des Aliens sont interprétés par :

  • Sigourney Weaver
  • Carrie Henn
  • Michael Biehn
  • Lance Henriksen
  • Bill Paxton

Blade Runner

Réalisé par Ridley Scott (1982). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche en offset de ce classique du film de Science-Fiction est signée par Jouineau Bourduge.

La force de ce visuel est d’évoquer avec brio l’univers si particulier du film et de plonger le spectateur dans l’ambiance nocturne de la mégapole inhumaine du scenario.

La ville futuriste est bien évidemment représentée de nuit et sert de fond aux  portraits des trois acteurs principaux qui se détachent au premier plan. Il faut ajouter l’oiseau blanc qui fait partie des stars de la distribution 😉

Cette traque mythique entraine Harrison Ford dans les bas fonds de la cité, à la recherche des Répliquants et partage l’affiche avec Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, Daryl Hannah, Gary Combs et Edward James Olmos.

Alien – Le huitième passager

Réalisé par Ridley Scott (1979). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Dans l’espace, personne ne vous entend crier.

Tel est le slogan repris par l’affiche et l’affichette de ce film culte de Science-Fiction des années 1980’s. Ce visuel repris dans les deux formats, met en avant un œuf d’alien sur le point d’éclore et qui laisse échapper une lueur jaune verdâtre très ragoutante.

L’œuf est en suspension sur un fond noir, comme perdu dans le vide de l’espace. En dessous de lui, un plancher en treillis métallique rouillé, est éclairé faiblement par la lumière irréelle qu’il dégage, avant d’enfanter le chaos : c’est l’heure de la ponte…

Tom Skerritt, Sigourney Weaver, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt et Ian Holm se mordent encore les doigts d’avoir choisi la marine 😉

Gorgo

Réalisé par Eugène Lourié (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La scène d’apocalypse de cette superbe affiche est signée par Roger Soubie, qui exécute cette œuvre dans son pur style fantastique.

La composition est organisée autour du monstre dinosaurien central, qui terrorise la ville en apportant le chaos et la désolation.

Les humains combattent ce fléau gigantesque avec des canons, des avions de chasse et des missiles, mais la foule immense, qui apparait démesurément minuscule face à la taille du danger, fuit de toute part pour son salut.

Le bleu profond choisi comme couleur dominante, renforce cette ambiance glacée qui est ponctuée d’un rose très pâle qui figure la chaleur de la trainée des réacteurs, du sillage des tirs de canons et des flammes qui sortent de la gueule du monstre.

Le titre est en police de caractères très large et en couleur blanche cerclée d’un liseré noir épais. La distribution, composée de Bill Travers, William Sylvester et Vincent Winter, est écrite en bleu sur fond noir.

Comme l’annonce l’affiche, venez voir du jamais vu 😉