Universal Pictures

L’homme de la Sierra

Réalisé par Sidney J. Furie (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette du film l’homme de la Sierra est signée par Constantin Belinsky.

Avec son style très reconnaissable à base de couleurs vives et de traits bruts, Belinsky peint les visages des acteurs principaux dont Marlon Brando sur la droite et représente un cowboy au chapeau mexicain sur sa monture au premier plan.

Le choix des couleurs donne une ambiance chaleureuse tout particulière à l’affichette qui évoque une chaleur (jaune) de fin de journée (rouge et violet) sur une chaine de montagne désertique (marron).

Anjanette Comer, John Saxon, Emilio Fernandez et Frank Silvera font partie de la distribution de ce Western, nommé en version original The Appaloosa.

El Perdido

Réalisé par Robert Aldrich (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette au dessin en lithographie original, est malheureusement non signée.

Les tonalités bleues, mettent en musique les notes dessinées par cette composition aux tonalités dramatiques. Le visage grave de Kirk Douglas, regarde en direction du spectateur, mais pour lui signifier quoi ? Quelle inquiétude le pousse à nous interpeller et quelle curiosité va pousser le spectateur à partager l’aventure en entrant dans le cinéma ?

Rock Hudson à gauche, est en bien meilleur position et s’apprête à embrasser la belle blonde qui est de dos, lovée dans ses bras. Un quatrième personnage aux traits féminins, s’approche de la scène composée au premier plan des trois autres protagonistes.

Sous les noms en bleu des deux stars masculines du film, s’inscrit le titre écrit en rouge sur bandeau blanc puis plus bas, on retrouve dans la même police de caractères bleue, le reste de la distribution constitué de Dorothy Malone, Joseph Cotten et Carol Lynley et Neville Brand.

The Thing

Réalisé par John Carpenter (1982). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche non signée de ce film possède la particularité de ne représenter qu’une partie indescriptible du personnage principal : l’extraterrestre.

En effet, un morceau indéfini de « la Chose » se détache dans un ciel nocturne nimbé d’une faible lueur rouge sang. Cette menace plane au dessus d’un groupe d’humains en marche sur un sol enneigé. La taille du monstre est écrasante par rapport aux minuscules silhouettes des terriens, interprétés par Kurt Russell, Wilford Brimley and Keith David. Cette disproportion symbolise la puissance surdimensionnée de l’envahisseur qui induit une vulnérabilité extrême des humains face à ce fléau. Cette composition ne montre rien de l’affrontement inégal qui va survenir, mais suggère que le danger venant de l’espace est tapi dans l’ombre et attend son heure…

Les monstres de l’île en feu

Réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Les dinosaures ont la part belle dans cette affiche typique du style Science-Fiction des années 50’s, signée par Constantin Belinsky.

Une fois de plus, les humains deviennent contemporains des dinos et s’affrontent sur fond de monde apocalyptique … violet. Un petit groupe d’homo sapiens bien mal en point, fait face à un tyrannosaure effrayant qui tient dans ses griffes une fille (blonde et en robe forcément 😉 ) de la tribu. Mais pourquoi ce sont toujours les jeunes filles blondes dévêtues qui sont enlevées par les gros méchants ?

Pour contrer cet immense monstre, l’humain à ses pieds lui oppose une hache bien rustique mais qu’il espère certainement à la hauteur de la tâche 😉 On lui souhaite bon courage 🙂

Une grue pelleteuse de fabrication inconnue et aux lignes originales, semble seule pouvoir combattre à taille et arme égales, le reptile géant aux dents longues et tranchantes comme des couteaux.

Ward Ramsey, Kristina Hanson, Paul Lukather et Gregg Martell vont relever leur pagne et affutés leurs silex, pour survivre dans ce monde infernal vraiment hostile pour les pauvres et innocents humains.

L’oasis des tempêtes

Réalisé par Virgil W. Vogel (1957). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche signée Constantin Belinsky, est très représentative des films de Science-Fiction des années 50’s.

Sa composition est organisée en Marguerite autour d’un élément central. En effet le premier monstre, ressemblant au monstre du Loch Ness, attire en premier l’attention du spectateur à demi immergé dans les eaux de l’oasis. Ses dents acérées et son regard perçant donne à ce dinosaure au long cou, un air très menaçant.

Derrière lui, à droite et au fond, des grands dragons de Komodo sont au pied d’une grande montagne bleutée qui occupe tout l’arrière plan. Ils sont survolés par une troupe de ptérodactyles guetteurs, eux-mêmes surveillés en haut par un hélicoptère bleu.

A gauche, un combat oppose, un groupe d’humains en lisière d’une forêt primaire à un tyrannosaure visiblement affamé d’homo sapiens bien dodus.

En bas à gauche, le couple de héros s’échappent de l’oasis dans un médaillon blanc, une arme à la main.

Le dernier pétale est constitué du titre, écrit en deux typographies différentes aux couleurs rouge, blanc et jaune, sur fond noir.

La richesse des couleurs vives de l’affiche, suggère une ambiance SF très fantastique, qui mélange des créatures préhistoriques menaçantes et une poignée d’humains dont Jock Mahoney, Shirley Patterson, Shawn Smith et William Reynolds, en déroute dans une nature irréelle.

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche signée Constantin Belinsky, est une ressortie pour ce film fantastique mythique de la société de production américaine Universal.

La scène reconstituée par l’affichiste se déroule à l’entrée de la grotte refuge de la créature. L’extérieur se trouve au fond de la composition et le ciel bleu se découpe entre les parois rocheuses, qui s’illuminent grâce à des couleurs chaudes rouge et jaune.

La hauteur d’eau du lac est d’à peu près un mètre à cet endroit et occupe ainsi la moitié inférieure de l’affiche, en laissant admirer quelques poissons jaunes et violets ainsi que des algues elles aussi de couleurs violacées.

A gauche, le monstre mi-homme mi-poisson, représenté de profil, lève juste ses bras-nageoires dégoulinants et se prépare à saisir sa proie.

A droite, la jeune femme en maillot de bain blanc, regarde son agresseur en criant et se colle contre la roche comme pour s’échapper. L’effet de profondeur dirigé vers elle, accentue la taille de son assaillant et diminue la sienne dans le même mouvement, afin de suggérer une plus grande disproportion entre les deux personnages.

Le titre renforce l’ambiance aquatique en se parant d’un effet tremblant qui rappelle les ondes que se propagent à la surface de l’eau. La première ligne prend une couleur jaune soleil et la deuxième adopte un blanc éclatant, qui contraste avec le noir des profondeurs du lac du même nom.

Les acteurs principaux de ce must de la série B des années 50s sont :

  • Richard Carlson
  • Julia Adams
  • Richard Denning
  • Antonio Moreno

L’étrange créature du lac noir

Réalisé par Jack Arnold (1954). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le style de cette affichette est très original, dans son utilisation d’un dessin naïf et de couleurs particulièrement adaptées au milieu subaquatique.

La composition apparait simpliste voir même primitive, rejoignant ainsi l’idée principale du film construit autour d’un monstre habitant ce lac mystérieux depuis des temps immémoriaux. La position de la créature en haut à gauche, parait aujourd’hui risible, avec en particulier les bras écartés façon « Bouh je vais te faire peur!!! », mais sa représentation est tout à fait fidèle au spécimen du film.

La scène qui a servi de modèle à cette affichette, est celle d’une plongée de recherche effectuée par toute l’équipe de l’expédition. La séduisante ingénue en maillot de bain blanc, tant convoitée par l’homme poisson au travers de son regard perçant et sa gueule ouverte, attire aussi l’oeil du spectateur en bas de la composition. Le choix délibéré de ne pas lui imposer de matériel de plongée malgré son activité, ne s’explique que par l’intérêt subtile que sa plastique naturelle va susciter chez le spectateur.

En effet il n’y a rien de tel que la plongée d’une jeune et belle victime en liberté, dans un lac sombre rempli d’herbes multicolores et de poissons bipèdes humanoïdes 😉

Cette affichette n’est pas signée mais peut-être attribuée par analogie de style, à Constantin Belinsky. Ce dernier signe d’ailleurs le grand format du même titre.

Cette aventure servie par Richard Carlson, Julia Adams, Richard Denning et Antonio Moreno, a la saveur des films de SF des années 50’s, que l’on consomme avec des yeux enfants. Notre imagination se perd comme l’héroïne, dans ce lac aussi noir que la nuit de nos cauchemars. Ce théâtre naturel millénaire perdu au milieu de la jungle, ne renferme pas que de gentils petits poissons mais aussi de terribles habitants oubliés de tous.

La nuit du Loup-Garou

Réalisé par Terence Fisher (1961). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette belge non signée, ne reprend pas les scènes des affiches françaises mais utilise quelques symboles communs du film.

La scène finale représentée ici se passe par une nuit de pleine lune évidemment. Les villageois sont à la poursuite du monstre qui tient dans ses bras la jeune héroïne évanouie vêtue d’une robe rouge vif. Le monstre est dessiné une autre fois en bas à gauche, pendant l’étranglement implacable d’un homme.

Les couleurs sont très vives et les filets de sang qui dégoulinent de la gueule du loup-garou, accentuent le caractère sauvage et brutal de ses crimes. La foule déchaînée très richement peinte avec de nombreux détails dans leur habillement, donne l’incandescence du feu purificateur au centre de l’affichette qui va libérer ces habitants de cette malédiction.

La typographie du titre renvoie grâce à ses trois couleurs vert pâle, jaune et blanc et ses contours noirs, aux éléments clefs de la composition. Les noms des acteurs principaux Clifford Evans, Oliver Reed, Yvonne Romain et Catherine Feller, sont exécutés avec une très sobre police blanche.

L’empreinte de Frankenstein

Réalisé par Freddie Francis (1964). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affichette, signée par Boris Grinsson, bénéficie d’une composition riche qui inspire au premier cou d’oeil, l’ambiance de cet épisode de la série des Frankenstein.

Tout d’abord on retrouve la créature du Professeur, reconnaissable avec son visage suturé et ses traits statiques, qui porte dans ses bras une jeune prisonnière terrifiée.

Le décor de la scène est le laboratoire du baron Frankenstein où le matériel de chimie et le récepteur électrique à foudre au plafond, renvoient vers la symbolique du savant fou qui ne maîtrise pas la nature et engendre un monstre. La teinte dominante est framboise, couleur qui est très prisée par l’affichiste mais qui a vraisemblablement une signification précise.

Au premier plan à droite, le portrait du scientifique illuminé, Frankenstein, fixe de son regard couleur framboise, un repère à la gauche du spectateur. Ses traits sont tirés et son air grave semble tenir en respect l’attention du spectateur.

Le titre du film est écrit avec un vert que je qualifierai de vert SF, ou vert Science-Fiction, car il est dans la pure tradition des affiches de films de ce genre des années 50s. Cette couleur verte évoque symboliquement le monde végétal, et qui par sa tonalité pastel, ne renvoie pas au vert vif et profond de la nature luxuriante au printemps mais à pâleur de l’humidité froide et morbide de l’hiver.

D’ailleurs, le titre, le baron, sa créature et la jeune femme sont représentés avec cette couleur verte qui indique leur appartenance au monde du vivant « trouble » en opposition avec la chaleur du laboratoire et de ses instruments qui ont la capacité inouïe mais impie d’oser produire la Vie.

Le très charismatique, et habitué au rôle du baron, Peter Cushing poursuit toujours ses expériences contre-nature, entouré de Peter Woodthorpe, Duncan Lamont, Katy Wild et de Kiwi Kingston dans le rôle de la Créature.

Le cauchemar de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1958). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La 600ème affiche mérite une oeuvre d’art exceptionnelle et c’est publication faite, avec celle qui est appelée très respectueusement : Le Cauchemar.

La renommée de ce visuel dépasse les frontières de la France et ce titre est bien plus envié, rêvé et fantasmé que collectionné réellement tant il est difficile à se le procurer. Cette représentation du prince des ténèbres est si emblématique d’une vision collective,  qu’elle a servi de couverture à de nombreux livres dont l’excellent livre Dans les griffes de la Hammer ou bien à l’affiche de la  rétrospective des films de la firme anglaise au musée d’Orsay en 2011.

A partir de cette aura dégagée par cette icône des collectionneurs d’affiches de cinéma fantastique à travers le monde, comment puis-je construire cette article ?

La réponse la plus évidente et aussi la plus simple, est de vous inviter à vous laisser séduire naturellement par son charme enivrant.

Bien sûr je pourrais décrire avec quelle génie Guy Gérard Noël signe son plus beau dessin et réalise une composition parfaite en tous points.

Je ne manquerai pas non plus d’étudier le choix et l’harmonie des couleurs mises au service des émotions suscitées par cette porte ouverte sur l’univers irrésistible du célèbre Comte.

Il y aurait aussi tant à dire sur les prouesses visuelles ainsi que sur les symboles du cinéma fantastique tous réunis en une seule œuvre jusqu’à l’évocation quasi mystique des forces fondatrices du genre.

Mais la plus grande révérence que je puis exécuter face à l’immense beauté de ce chef d’œuvre, est tout simplement d’effacer les mots et de laisser votre regard croiser celui de Dracula en personne, avant d’oser franchir le seuil de votre imaginaire, à jamais marqué par cette scène d’anthologie.

En bas de ce monument, Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Gough, Melissa Stribling et Miles Malleson gravent dans le marbre leur nom au générique de nos rêves et cauchemars fantastiques les plus ardents et effrayants.

Les maîtresses de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affiche des Maîtresses de Dracula est signée, comme l’affichette, par Koutachy mais le dessin est très différent.

Les maîtresses sont représentées autour du vampire en cape noir, au centre de la scène. Les chauves-souris sont aussi présentes dans le ciel psychédélique, dont les volutes ressemblent au tracé du chemin vers le château.

La grande originalité de cette affiche réside dans le style unique de son dessin et dans la palette étendue des couleurs. Les visages et le titre dans une police originale, installent une ambiance mystérieuse qui invite le spectateur à passer le seuil de l’histoire entre les deux piliers noirs qui encadre la composition globale.

Terence Fisher met en scène et dirige un casting 4 étoiles composé de :

  • Peter Cushing
  • David Peel
  • Yvonne Monlaur
  • Maritita Hunt
  • Miles Malleson
  • Michael Ripper
  • Freda Jackson

Les maîtresses de Dracula

Réalisé par Terence Fisher (1960). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affichette signée par Koutachy, se pare des symboles du film de vampire :

  • les chauves-souris qui tournoient dans le ciel de façon menaçante
  • la victime féminine l’air apeurée qui regarde fixement avec effroi son bourreau
  • des mains disproportionnées aux ongles crochus qui tiennent en tenaille la blanche ingénue
  • les visages des trois créatures de la nuit aux canines longues et aiguisées

Ainsi la composition de tous ces éléments donne le sujet du film et la couleur dominante verte apporte l’ambiance froide et angoissante propice à ce film de genre. On peut d’ailleurs remarquer l’utilisation d’un vert très proche de celui de l’affichette du Baiser du vampire.

Ce film conte bien l’histoire des maîtresses d’un comte vampire mais contrairement à ce qu’annonce le titre, il ne s’agit pas du personnage à proprement parler de Dracula mais du Baron Meinster joué par David Peel. Van Helsing est joué une fois de plus par le mythique Peter Cushing.

Yvonne Monlaur, Maritita Hunt, Miles Malleson, Michael Ripper et Freda Jackson donnent vie aux personnages secondaires de ce film d’horreur bien ficelé.