Affiche 120*160cm

Affiche française (120*160cm)

Le grand blond avec une chaussure noire

1868

Réalisé par Yves Robert (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche très colorée pour ce film qui ne l’est pas moins, est signée dans son style très reconnaissable et singulier par Hervé Morvan.

La première impression est donnée par le fond de l’affiche qui est rouge vif donc qui attire inévitablement l’attention et met en valeur tous les autres éléments peints avec des couleurs accrocheuses entre elles comme le blanc et le noir.

On remarque ensuite la silhouette de Pierre Richard qui se détache en jaune blond, qui transporte sous son bras la fameuse chaussure noire démesurément grande. Le soulier est en effet de taille à recevoir visuellement trois personnages dont on voit les bras sortir de la pompe derrière le héros avec des jumelles, un pistolet et un appareil photo.

Dernier détail insolite, les yeux de la chaussure qui reçoivent traditionnellement des lacets, sont de véritables yeux humains qui espionnent le personnage principal, thématique qui est au cœur du scénario de cette excellente comédie au casting exquis composé de Bernard Blier, Jean Rochefort, Mireille Darc, Colette Castel, Jean Obé, Robert Castel, Jean Saudrai, Roger Caccia,Maurice Barrier, Robert Dalban, Paul Le Person et Jean Carmet.

La folie des grandeurs

1654

Réalisé par Gérard Oury (1971). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le modèle B de l’affiche de cette comédie classique française des années 70’s est signée trois fois avec humour par Cris.

La composition est organisée en triptyque horizontaux, qui individualisent chaque scène séparée de son adjacente par un cadre rouge. Les deux acteurs principaux du film, Louis de Funès et Yves Montand, sont représentés dessinés avec un collage photo sur leur visage, dans un duo d’opposition qui annonce la mécanique humoristique du film.

La première scène à gauche représente Yves Montand assis par terre devant le buste antique romain très solennel de LOUIS II FUNES en s’exclamant avec malice : Louis de Funès… Il a la folie des grandeurs !

Au milieu, le corps immensément haut vêtu de rouge d’Yves Montand, domine exagérément la petite taille de Louis de Funès, affublé d’un manteau long vert bien trop grand pour lui, qui déclare en réponse au première cadre : Yves Montand… Il a la folie des grandeurs !

Enfin à droite les deux se retrouvent hilares l’un derrière l’autre enserrés par des cordages – faisant référence à la scène finale d’emprisonnement du film – et assènent au réalisateur en guise de conclusion un Gérard Oury… Il a fait un film fou à lier !

Ce modèle de l’affiche ne fait apparaître en plus des trois cadres dessinés que le titre du film, sans citer l’excellente distribution qui apporte du piment à cette excellente comédie, dont Alice Sapritch, Karin Schubert, Venantino Venantini, Alberto Mendoza, Paul Préboist, Eduardo Fajardo, Antonio Pica, Joachim Solis, Don Jaime de Mora y Aragón – quel nom prédestiné 😉 – et Slvatore Borghese font partie.

Juge et hors-la-loi

J1252

Réalisé par John Huston (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Ferracci signe cette affiche tout à fait dans le ton des Westerns traditionnels grâce notamment au cadre graphique végétal qui délimite la composition ainsi que les lettrines du titre.

Le visuel fait en grande partie par des photos, représente trois plans successifs adossés à un fond peint tempétueux aux couleurs jaune et marron du désert.

Au premier plan, l’acteur principal du film Paul Newman, est assis dans une chaise à bascule en bois, un fusil à la main. Son visage tuméfié arbore une barbe et une moustache inhabituelles sur lui dans ses autres rôles au cinéma.

Au second plan à notre gauche, une affiche photo est placardée sur un mur imaginaire invisible et représente avec les couleurs sépias d’époque 😉 , une dame en robe végétale – encore – avec un grand chapeau noir élégant.

Au troisième plan, une photo représente un groupe de citoyens éclectiques qui posent à l’avant d’un homme fraichement pendu pour marquer son contentement face au travail juste de la loi du pays. On retrouve ainsi les deux thèmes du titre qui vont être au cœur de ce film avec Ava Gardner, Roy Jenson, Gary Combs, Fred Brookfield, Bennie E. Dobbins, Richard Farnsworth, Leroy Johnson, Anthony Perkins, Ned Beatty, Matt Clark, Steve Kanaly, John Huston – qui partage la première ligne d’accroche en haut avec la star masculine, mais en tant que réalisateur et non en tant qu’acteur – , Stacy Keach, Roddy McDowall, Anthony Zerbe, Jacqueline Bisset et Michael Sarrazin.

L’apache

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Réalisé par William A. Graham (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La peinture non signée de cette affiche est de style graphique très marqué.

En effet les couleurs très vives et brutes de ce visuel ont été réalisées en utilisant la technique par fines touches inspirée de l’impressionnisme, en particulier pour l’arrière plan. Le rendu des personnages et du cheval est plus précis et bénéficie d’une attention particulière, pour montrer plus de détails et effectuer un focus sur ce plan pour le mettre en valeur, en rendant le fond plus flou et torturé.

On remarque aussi le buste nu du cavalier et la tenue d’Eve intégrale de sa passagère indienne dont les cheveux longs et noirs, permettent de cacher ce sein que nous ne saurions voir.

Le titre est écrit avec une couleur jaune tranchante par rapport aux autres tonalités, rehaussée par le rouge qui lui donne une troisième dimension propre à sa mise en valeur. Les acteurs de la distribution Cliff Potts, Maria Potts – créditée comme Xochitl – , Harry Dean Stanton et Roy Jenson bénéficient quant à eux en dessous, d’un très classique blanc sur fond noir, efficace et lisible par fort contraste.

Les amazones du désir

1698

Réalisé par Al Adamson (1971). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Appel aux spécialistes de la lecture des signatures d’artistes, pour trouver l’affichiste dessinateur de ce visuel tiré de la version américaine du visuel. Premier travail trouver la signature dans les deux affiches – elle est au même endroit – et deuxième tâche, décoder le nom de l’affichiste.

Voici l’affiche américaine :

lesamazonesdudesir-USA

Et voici l’image de la signature agrandie :

lesamazonesdudesir-USA-signature2

La phrase d’accroche est sans ambiguïté et instaure l’atmosphère du film : elles osent faire ce que d’autres femmes rêvent de faire. Ce qui serait intéressant de connaître ce sont les rêves de ces autres femmes… Parce que l’aperçu, immortalisé sur cette affiche, de ce que font les amazones de ce film donne la chair de poule – sans mauvais jeu de mots – et tout particulièrement la fourche brandie de façon menaçante, par la brune aux cheveux longs du milieu.

Comme on s’en doute au doux son mélodieux du titre, les hommes vont certainement prendre cher, à l’image de ce moustachu qui ne porte pas la joie sur son visage marqué au fer rouge par un croix au milieu de son front. Les autres demoiselles n’ont pas l’air plus avenantes, l’une avec un fouet, une autre avec un fusil ou bien une dernière à cheval trainant un cowboy derrière elle, attaché par un lasso.

Le Span Ranch – dont la localisation de tournage semble être le réel Spahn Ranch rendu tristement célèbre par le criminel Charles Manson – va être le théâtre des  aventures érotiques inhabituelles de ce Western avec Lon Chaney Jr., Russ Tamblyn, Jennifer Bishop, A’leisha Brevard, Geoffrey Land, Leslie McRay, Nesa Renet, Don Epperson et R. Michael Stringer.

Le dernier train pour Frisco

Réalisé par Andrew V. McLaglen (1971). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette superbe affiche de Western est signée par Jean Mascii et présente – on pourrait dire en majesté – l’acteur principal de ce film : George Peppard.

En effet le dessin magnifique de l’affichiste représente au centre de la composition, l’acteur blond avec une moustache brune 😉 habillé en cowboy, qui pointe son revolver vers le spectateur avec un visage concentré et sûr de lui.

L’arrière plan qui est peint en jaune désert avec des éclats lumineux blancs, rappelle la couleur de cheveux de l’acteur emblématique et suggère l’ambiance traditionnelle des Westerns américains.

En dessous du personnage principal, un train typique du Far West, tiré par une locomotive à vapeur d’époque, est attaqué par un bande de cavaliers qui chevauchent en tête de son tracé .

Trois couleurs dominent la composition :

  • le jaune lumineux qui rappelle le sable du désert étincelant sous un soleil de plomb
  • le rouge du foulard de l’acteur principal
  • le noir de la locomotive et du colt

Cette dernière couleur est utilisée aussi pour écrire le titre du film et les noms des acteurs Diana Muldaur, John Vernon, France Nuyen, Steve Sandor, Soon-Tk Oh, Richard Loo, Robert Donner, John Doucette, Marie Windsor, Harry Carey Jr. et Hal Needham de la distribution.

Soldier blue

1786

Réalisé par Ralph Nelson (1970). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche non signée est la version non censurée de la sortie de 1971 avec la photo complète de la jeune indienne de dos au premier plan sans pagne.

On identifie ce premier tirage par l’utilisation du titre en version originale Soldier Blue  qui sera dans l’affiche censurée Soldat bleu et qui masquera le postérieur de la jeune fille par un pagne à la position plus approprié aux bonnes mœurs. L’autre visuel de l’affiche diffère aussi au niveau du dessin du ciel et du sol peint uniformément en orange.

La composition comprend une photo d’une indienne captive nue – le détail a son importance esthétique indéniable 😉 – au premier plan, associée à un dessin de la colonne de cavalerie à la charge en arrière plan, en noir sur fond blanc. La phrase d’accroche choc écrite en jaune en surimpression sur le ciel rouge feu déchainé, annonce de façon quasi prophétique et définitive : le jour où la Cavalerie U.S. décida le Massacre des Cheyennes…

Le casting de ce Western compte Candice Bergen, Peter Strauss, Donald Pleasence, George Rivero, John Anderson, Dana Elcar, James Hampton et Ralph Nelson.

Los amigos

Réalisé par Paolo Cavara (1973). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée dans le pur style des années 1970’s n’a pas été signée et tombe ainsi dans les oubliettes des affichistes anonymes associés !

Les deux visages d’Anthony Quinn et de Franco Nero nous apparaissent aux aguets dans un cadre noir au centre de la composition. Leurs mines sont tendues et les flingues pointent le bout de leur canon.

La scène composée au dessus, reprend un visuel fort de mitrailleuse en action, utilisé déjà dans les deux précédentes affichettes du cycle : ici et . Autour de la machine de guerre manipulée avec maestria par Anthony Quinn, se trouvent diverses représentations de son comparse Franco Néro tantôt avec un flingue, tantôt avec une fille blonde – très certainement Pamela Tiffin – sur le dos et en pleine discussion romantique avec la même demoiselle toujours en robe rose. Il ne manque plus qu’Ira Von Furstenberg pour compléter le casting de ce Western passionné qui sent la poudre.

Et maintenant, on l’appelle El Magnifico

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Réalisé par Enzo Barboni (1972). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Tout l’esprit de la série des Trinita est représenté dans cette affiche non signée, pour ce film réalisé par E.B. Clucher, nom comme cela se faisait couramment américanisé du metteur en scène italien.

Le cadre à base de lignes jaunes sur fond noir avec des motifs géométriques, est typique des représentations de la période du Far West et pose l’ambiance du film. La partie centrale représente la star Terence Hill – qui campe le rôle titre – en pleine cabriole sur son cheval, le pistolet à la main et les yeux fermés, au milieu d’une scène de carnage remplie d’hommes morts dans un saloon sous le regard amusé de filles de joie, accoudées à une balustrade.

Le contraste entre la mine réjouie et satisfaite de Trinita et l’ambiance morbide qu’il a produit atour de lui, introduit le genre parodique de ce Western très spaghetti – mais sans tomate sur les morts 😉 – avec Gregory Walcott, Yanti Somer, Dominic Barto et Harry Carey Jr.

Arabesque

J1331

Réalisé par Stanley Donen (1966). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Pour quitter en douceur le monde de l’agent secret britannique le plus connu au monde, et avant d’enchainer sur le premier cycle estival de 2014, un détour par cette affiche très colorée à l’ambiance classieuse et glamour s’impose.

En effet, cette affiche non signée de ressortie de ce film, présente Gregory Peck en costume noir – de couleur bleue dans le premier tirage – et cravate rouge, brandir son flingue avec silencieux – d’où la nécessité de frapper sans se faire entendre comme tout bon espion, par exemple, doit le faire – et pointer une cible au dessus du spectateur. Sophia Loren vêtue certainement très légèrement sous son manteau de fourrure – enfin c’est ce que l’on fantasme 😉 – , prend une position tout à fait lascive en regardant fixement dans les yeux du visiteur. Le ton est donné, renforcé par la phrase d’accroche Une éblouissante comédie policière ! … ! et l’on va causer ferme, tirer parfois mais dans une ambiance glamour et légère comme une balle de 38.

Le fond rose apporte la touche finale de volupté, qui permet de mettre en valeur par contraste fort, la typographie noire qui introduit les rôles d’Alan Badel, Duncan Lamont et Kieron Moore ainsi que la musique du très grand Henry Mancini.

Demain ne meurt jamais

J1448

Réalisé par Roger Spottiswoode (1997). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la fin des années 90s, ce modèle d’affiche pour cet opus Demain ne meurt jamais, qui reprend le visuel photographique de la One sheet américaine, met en valeur uniquement le personnage principal, James Bond.

En effet, parallèlement au sens de l’évolution de l’Histoire des affiches de cinéma, après plus de 35 ans de dessins pour la série 007, le montage photo prend définitivement le pas sur la méthode traditionnelle graphique dessinée et emporte le lot pour ce deuxième opus interprété par Pierce Brosnan sur les 4 au total campés par l’acteur irlandais.

Cet exemple montre la mise en avant du personnage principal, le flingue à la main et ancre de manière réaliste, la représentation sérieuse et grave d’un James Bond qui prend la mesure de son temps et adopte les attitudes nécessaires à la dureté de son époque. L’obturateur photo est repris en arrière plan comme symbole de reconnaissance de la série et permet de continuer l’héritage des premiers épisodes des années 60s.

Jonathan Pryce, Michelle Yeoh, Joe Don Baker, Vincent Schiavelli, Desmond Llewelyn, Teri Hatcher, Ricky Jay, Götz Otto, Judi Dench et Samantha Bond – aucun lien de famille connu avec le personnage central … fictif of course 😉 – accompagne le plus célèbre des agents secrets de sa Majesté, dans cette aventure mortelle du futur.

Tuer n’est pas jouer

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Réalisé par John Glen (1987). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette très belle affiche du célèbre agent secret international 007 n’est pas signée, comme pour ne pas laisser de traces sur le lieu du crime!

Timothy Dalton prend le relai de Roger Moore pour incarner le charismatique espion du MI6. Et il a bien raison … Quoi que …

La composition reprend le fameux obturateur d’appareil photo avec ses lames très reconnaissable ou peut-être la vue du canon d’un pistolet, qui nous sert d’œil aiguisé, juste à temps pour apercevoir James Bond tirer avec son Walter PPK emblématique dans notre direction … Ou pas tout à fait dans notre direction mais pour être exacte, dans celle de la superbe blonde qui nous tourne le dos au premier plan et qui, vêtue d’une robe blanche dont la coupe classe nous ravit et la transparence nous émeut, ne peut qu’attirer l’attention du chasseur en mission.

Attention quand même au flingue qu’elle porte derrière la cuisse, il entretient la délicate dualité qui se propose au personnage mythique de la série : s’éprendre mais veiller à ne pas se faire prendre !

Ce ne sont pas Maryam d’Abo, Jeroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik, Andreas Wisniewski, John Rhys-Davies, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Geoffrey Keen, Walter Gotell ou John Terry qui vont contredire cette règle de bonne conduite, qui s’applique à tous les protagonistes de ce jeu vital mais aussi mortel.