Metro-Goldwyn-Mayer (MGM)

Quand les aigles attaquent

Réalisé par Brian G. Hutton (1968). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Affiche de Jean Mascii.

Film avec Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure, Patrick Wymark, Michael Hordern, Donald Houston, Peter Barkworth, William Squire, Robert Beatty, Brook Williams, Ingrid Pitt et Derren Nesbitt.

Los amigos

Réalisé par Paolo Cavara (1973). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Cette affiche dessinée dans le pur style des années 1970’s n’a pas été signée et tombe ainsi dans les oubliettes des affichistes anonymes associés !

Les deux visages d’Anthony Quinn et de Franco Nero nous apparaissent aux aguets dans un cadre noir au centre de la composition. Leurs mines sont tendues et les flingues pointent le bout de leur canon.

La scène composée au dessus, reprend un visuel fort de mitrailleuse en action, utilisé déjà dans les deux précédentes affichettes du cycle : ici et . Autour de la machine de guerre manipulée avec maestria par Anthony Quinn, se trouvent diverses représentations de son comparse Franco Néro tantôt avec un flingue, tantôt avec une fille blonde – très certainement Pamela Tiffin – sur le dos et en pleine discussion romantique avec la même demoiselle toujours en robe rose. Il ne manque plus qu’Ira Von Furstenberg pour compléter le casting de ce Western passionné qui sent la poudre.

Demain ne meurt jamais

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Réalisé par Roger Spottiswoode (1997). Toutes les informations sur ce film sur imdb

A la fin des années 90s, ce modèle d’affiche pour cet opus Demain ne meurt jamais, qui reprend le visuel photographique de la One sheet américaine, met en valeur uniquement le personnage principal, James Bond.

En effet, parallèlement au sens de l’évolution de l’Histoire des affiches de cinéma, après plus de 35 ans de dessins pour la série 007, le montage photo prend définitivement le pas sur la méthode traditionnelle graphique dessinée et emporte le lot pour ce deuxième opus interprété par Pierce Brosnan sur les 4 au total campés par l’acteur irlandais.

Cet exemple montre la mise en avant du personnage principal, le flingue à la main et ancre de manière réaliste, la représentation sérieuse et grave d’un James Bond qui prend la mesure de son temps et adopte les attitudes nécessaires à la dureté de son époque. L’obturateur photo est repris en arrière plan comme symbole de reconnaissance de la série et permet de continuer l’héritage des premiers épisodes des années 60s.

Jonathan Pryce, Michelle Yeoh, Joe Don Baker, Vincent Schiavelli, Desmond Llewelyn, Teri Hatcher, Ricky Jay, Götz Otto, Judi Dench et Samantha Bond – aucun lien de famille connu avec le personnage central … fictif of course 😉 – accompagne le plus célèbre des agents secrets de sa Majesté, dans cette aventure mortelle du futur.

Dangereusement vôtre

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Réalisé par John Glen (1985). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’originalité de cette affiche non signée, est la place plus grande qui est donnée au personnage de May Day, interprété par la troublante Grâce Jones.

En effet, il est traditionnel dans les visuels d’affiches de la série James Bond, de placer l’agent secret britannique au centre de la composition et de l’entourer des personnages féminins comme attirés par son charme légendaire. Ici le choix a été fait de le positionner, certes en pleine action avec la Bond Girl Tanya Roberts dans la scène finale du pont légèrement au dessus du centre de l’affiche, mais surtout de décentrer son portrait de plein pied sur la gauche et de le représenter dos à dos, à taille quasi égale, avec l’ennemie implacable puis l’alliée de dernière minute May Day. Roger Moore porte son légendaire smoking nœud papillon noir, qui s’accorde avec la tenue sportive et plus que légère de la superbe Grace Jones, mannequin à la beauté marquante des années 80s.

La scène finale du pont, représentée dans l’unique cadre dans le cadre à droite, introduit le personnage diabolique de Max Zorin interprété par le toujours fantastique et convainquant Christopher Walken, dans son zeppelin QG de contrôle de la destruction de la Silicon Valley en Californie. On notera la superbe perspective du visuel, qui à l’aide d’un objectif imaginaire, donne une profondeur de champs infinie par le montant du haubans jusqu’au tapis du pont et synthétise en arrière plan, la ville à gauche et la montagne à droite, se jouant ainsi de toutes les règles élémentaires de la perspective.

Participent à cette aventure explosive Patrick Macnee, Patrick Bauchau, David Yip, Fiona Fullerton, Manning Redwood, Alison Doody, Willoughby Gray, Robert Brown, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell et Walter Gotell.

Octopussy

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Réalisé par John Glen (1983). Toutes les informations sur ce film sur imdb

La pieuvre fascine et attire sur cette affiche, le spécialiste des octopodidés au nombre de pattes réduit et à la chevelure longue et brune.

En effet James Bond dans cet épisode s’intéresse aussi bien aux subtiles œufs originaux de Fabergé qu’aux membres de la confrérie de l’Octopussy, représentés en force et en grâce dans ce visuel.

Autour d’un Roger Moore impassible malgré les huit bras de la délicieuse et envoûtante Maud Adams, la scène indienne de chasse à l’homme représentée en bas à gauche, introduit les deux méchants Louis Jourdan et son exécuteur des hautes œuvres Kabir Bedi, bien décidés à ne pas rentrer au palais avec un seul tigre comme trophée. Une autre prise plus britannique serait à leur goût mais comme d’habitude James Bond est bien armé et possède plusieurs cartes à jouer dont l’avion ultra-léger, en plus de son charme légendaire, qui troublera peut-être les combattantes en tenue légère de l’organisation céphalopode au nom anglais plein de dualité de sens.

Ces pérégrinations pas seulement indiennes vont permettre à Kristina Wayborn, Steven Berkoff, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Lois Maxwell, Walter Gotell, Douglas Wilmer et Albert Moses de croiser la route d’un 007 so british, digne de la grande époque victorienne.

La maison du diable

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Réalisé par Robert Wise (1963). Toutes les informations sur ce film sur imdb

Le frisson ne peut que saisir jusqu’au plus profond de son être le spectateur dont le regard innocent se pose sur cette affiche extraordinaire, signée par le maître Roger Soubie.

En effet, l’œil du visiteur est en premier attiré par le visage pure et effrayé de la jeune femme au premier plan, qui fixe avec insistance le danger qui la guette. De la posture de sa tête jusqu’aux détails du dessin de ses yeux et de sa bouche, tous les éléments concourent à traduire la terreur qui paralyse ce personnage et donnent le ton de ce film célèbre réalisé par l’immense Robert Wise.

L’horreur redoutée par la belle, et qui capte toute son attention s’insère judicieusement dans la composition de cette affiche à l’autre bout de son regard. Une main de squelette semble descendre du ciel et pointe l’index de façon menaçante vers sa future victime, en proie désormais à la folie.

Le troisième élément qui capte enfin l’attention, est le décor majestueusement froid et torturé en arrière plan. La demeure, personnage principal du film, est représentée tel un château gothique fait de tours élancées effrayantes et froides, et se dresse au milieu d’une forêt d’arbres décharnés dont les branches frêles et maladives, donnent l’illusion d’une marée informe de mains déformées par la maigreur et le dessèchement, qui s’élèvent plaintivement vers le ciel. Cette vision fantomatique est renforcée par la quasi trichromie de l’affiche, qui emprunte ses effets de formes et de lumière au noir et blanc ainsi que l’impression générale de mort glaciale et de folie, à son bleu profond glacial et inquiétant.

Les principales clés de ce classique du film d’épouvante sont en place, il reste à pousser la porte du cinéma pour entrer, si le spectateur l’ose, dans l’univers fantasmagorique de la maison du diable avec Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn et Lois Maxwell (connue en particulier pour son rôle de Miss Moneypenny dans James Bond).

Le mort récalcitrant

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Réalisé par George Marshall (1959). Toutes les informations sur ce film sur imdb

L’affichette non signée de cette comédie est un montage photos regroupant les acteurs principaux de ce film dont le titre original est The gazebo.

Bien sûr on retrouve dans cette composition, les éléments principaux de ce titre énigmatique aussi bien en français qu’en anglais :

  • le mort qui ne nous apparait pas du premier abord récalcitrant, mais c’est à venir 😉
  • l’oiseau qui fait référence à sa même apparition dans la grande affiche et qui évoque le côté bucolique du fameux pavillon de jardin, Gazebo en anglais, dont l’histoire semble virevolter autour
  • des personnages qui semblent chercher quelque chose ou quelqu’un, avec pour l’un, un casque de mineur, avec pour l’autre une lampe torche
  • l’actrice principale qui se cache derrière le titre sur fond bleu faisant office de porte d’entrée

Outre les deux acteurs principaux Glenn Ford et Debbie Reynolds de la distribution mis en avant en haut de l’affichette, Carl Reiner, John McGiver et Martin Landau vont prêter main forte pour essayer de démêler cette histoire policière mystérieuse.